Eléphants / Après les hésitations de Gili, Eriksson, Troussier etc : Et si Jacques Anouma rappelait Vahid Halilhodzic ?

Photo : DR
«On aurait bien continué avec lui, dommage que la FIF en a décidé autrement », dixit Didier Drogba, après le limogeage du technicien bosniaque des Eléphants, en février 2010, au sortir d’une CAN 2010 calamiteuse en Angola. Pour le capitaine de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, Vahid méritait de conduire les Eléphants à la coupe du monde 2010, parce qu’artisan de la qualification acquise avec la manière. Mais la Fédération ivoirienne de football qui avait fixé un objectif au technicien, n’a pas hésité à le limoger. Vahid a beau pleuré et dénoncé le mode de son limogeage qui s’est fait par fax mais rien n’y fit. C’est Eriksson qui fut coopté pour la campagne sud africaine sans grand succès à part quelques améliorations dans le jeu des Eléphants. Comme en 2006, les Ivoiriens ne passeront pas le premier tour. Le Mondial 2010 terminé, Eriksson a laissé le navire ivoire parce que la FIF n’ayant pas assez de ressources financières conséquentes pour le payer. Et revoilà la FIF à la recherche d’un sélectionneur. Des lobbyings tout azimut sont faits pour le retour aux affaires de Philippe Troussier, Gérard Gili, Sven-Göran Erikson mais jamais pour Vahid Halilhodzic qui aura fait beaucoup pour cette équipe notamment au niveau de la discipline. Pour tout dire, et si Vahid revenait pour terminer ce qu’il avait entrepris ou réparer ce qu’il aurait gâté. Lui au moins, il ne demandera pas beaucoup et pourra travailler sur le long terme comme le veut la FIF. Sa seule erreur, à en croire le président Jacques Anouma, c’est d’avoir voulu abandonner les Eléphants pour Fulham en Angleterre. Et ça, la FIF l’a mal digéré et c’est d’ailleurs ce seul fait qui a précipité son limogeage quand l’échec de la CAN 2010 s’est rajouté comme un véritable alibi. Le président de la FIF qui a toujours protégé et fait confiance aux sélectionneurs locaux malgré leurs échecs cuisants, ne peut-il pas donner une autre chance à Vahid ? Parvenu à la tête de cette sélection ivoirienne en 2008, suite à la CAN 2008 cauchemardesque au Ghana, Vahid Halilhodzic a imposé une rigueur et la discipline. La mise à l’écart de N’dri Romaric même si elle a fait jaser nombre de sportifs ivoiriens, aura été source d’enseignements pour certains professionnels qui se prenaient pour les « fesses » du Pape. Que dire du boycott des cadres comme Didier Drogba, Kader Kéita et autres pour le premier match de Vahid sur le banc de touche des Eléphants ? Absolument pas grande chose, car l’ex-sélectionneur des Eléphants a su se tirer d’affaires avec de jeunes joueurs comme Koné Kouamatien, Cissé Sekou etc. Au moment où des sportifs croient que ce sont des anciens coaches comme Gili, Eriksson ou Troussier qui feraient l’affaire, il serait intéressant que la FIF explore la piste de Vahid, qui n’attend qu’un simple appel. Tout est possible au football et les meilleurs ennemis d’hier peuvent devenir les meilleurs de demain. Qui ne risque rien…

Annoncia Sehoué

Encadré

Un technicien de rigueur !

Le président de la Fif estimait que Vahid avait failli à sa mission à la CAN 2008, raison pour laquelle, il l’a limogé. « Il n’a pas atteint l’un des objectifs qui lui avaient été fixés : remporter la Can 2010 », avait-il indiqué. Une raison pour le remercier mais vu la rigueur qu’il a pu instaurer durant son règne (2008-2010), la FIF peut se raviser et le rappeler. Lors de sa prise de fonction, Vahid n’a pas été tendre avec ses poulains. Comparant ses joueurs à une feuille vierge, Vahid était parvenu à tuer en eux l’esprit de star. La cohésion au sein du groupe n’était certes pas à son comble, mais les résultats ont suivi. Pour rafraîchir les mémoires sur la question, la rigueur mêlée à l’expérience de Vahid a permis aux Eléphants de connaître un parcours étincelant lors des éliminatoires couplées de la Can et du mondial 2010. Ce qui s’est soldé par la qualification de la sélection ivoirienne pour les deux compétitions africaine et mondiale. C’est à juste titre que lors de son passage en Côte d’Ivoire avant la Can 2010, Marcel Désailly face à la presse sportive nationale et internationale, avait mis en exergue la rigueur les qualités de l’homme. Même s’il n’a pas pu remporter la Can 2010, force est de reconnaître que l’histoire retiendra que Vahid a apporté beaucoup à l’équipe nationale après le départ de Gérard Gili en 2008. A preuve, hormis son échec face à l’Algérie, il avait réussi à faire un parcours sans faute avec les Eléphants. Alors pourquoi la Fif ne lui donnerait-il pas une autre chance?

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan / Par Koné Yacouba

Mon, 16 Aug 2010 07:10:00 +0200

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