Illégitime à l’intérieur, en quête de légitimité à l’extérieur: A quoi sert la présidence de Ouattara ?

I-Une désignation sans enjeu majeur

Autres lieux, autres mœurs. Le Président du Bénin, M. Yayi Boni, a été porté par ses pairs à la présidence de l’Union africaine (UA) organisation continentale, pour un an, le lundi 30 janvier 2012, lors du 18ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est ouvert à Addis Abeba, le dimanche 29 janvier 2012. Il a succédé ainsi à M. Teodoro Obiang NGuema Mbasago, le président de la Guinée équatoriale, qui a présidé l’Union en 2011. M. Alassane Ouattara a été porté par ses paires à la présidence de la CEDEAO, organisation sous-régionale, pour un an, le vendredi 17 février 2012, lors de la 40ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est ouverte le jeudi 16 février dernier à Abuja. Il succède ainsi à M. Goodluck Jonathan, le président du Nigeria, qui a présidé la CEDEAO en 2011. De la fierté, légitime, pour les Béninois, mais ceux-ci n’ont pas versé dans la démesure. Tout simplement parce le président Yayi Boni n’a pas de problème de légitimité nationale. Les partisans de M. Ouattara, eux, ont versé dans le tintamarre médiatique, le clinquant, le tape-à-l’œil, le bling-bling. Avec, à la clé, toujours de la propagande, toujours de la récupération politique. C’est sûr, leur champion est à la recherche d’une légitimité introuvable. En cela, les Béninois ont compris que la promotion de leur président relevait de l’ordre national des choses, au nom du principe cardinal de l’égalité souveraine des Etats. Le principe de rotation sur la base du consensus est celui qui régit le fonctionnement de la plupart des organisations internationales lors de la désignation du président en exercice. C’est un rituel, une tradition, une coutume même. Un moment bien programmé, bien réglé comme du papier à musique. C’est d’ailleurs pourquoi le consensus est facile à obtenir pour ce type d’élection qui n’a jamais été un enjeu majeur pour les chefs d’Etat et de gouvernement membres. A tel point qu’il peut parfois paraître inconvenant de faire campagne pour l’accession à un tel poste.
Pour ce choix sans enjeu majeur, la Côte d’Ivoire de Monsieur Ouattara, tout en voulant faire croire qu’elle n’est pas demandeuse, a fait pendant les deux jours qu’ont duré les travaux de la 40ème Conférence des chefs d’Etat, les choux gras de la presse nationale et internationale. De nombreux observateurs et diplomates ont reconnu que, rarement, le choix d’un président de la CEDEAO a fait l’objet d’une campagne médiatique si intense. Quoi de plus normal ! La non reconduction du mandat de Jean Ping, qui avait le soutien actif de M. Ouattara, à la présidence de la Commission de l’Union africaine, la défaite mystérieuse en finale des Eléphants footballeurs à la Coupe d’Afrique des nations 2012, ont fait s’écrouler le mythe en construction de M. Ouattara porteur de chance à la Côte d’Ivoire, au contraire des précédents présidents porteurs de poisse indélébile. Il fallait bien trouver du grain à moudre à la galaxie communicationnelle et aux partisans de M. Ouattara fortement ébranlés par ses défaites.
Il fallait donc créer un buzz sans précédent autour de l’accession de M. Ouattara à la présidence de la CEDEAO, cet événement d’un moindre enjeu. Pour les besoins de la propagande politique, l’on n’hésite même pas à posticher la célèbre formule du président Laurent Gbagbo, ce dirigeant charismatique que l’on veut que coûte que coûte sortir du paysage national à vie, auteur du mémorable slogan “Côte is back”. Même si l’on sait que cette promotion est sans commune mesure avec celle de l’élection de M. Essy Amara en qualité de président de la Commission de l’Union africaine en 2001. Une belle réussite de la diplomatie ivoirienne avec le président Gbagbo aux commandes.
Toujours est-il que l’emprunt de la formule “Côte is back” montre qu’en politique, les absents n’ont pas toujours tort. Moins on en parle, plus on vous aime. Poursuivant, certains partisans de M. Ouattara ont même osé blasphémer en parlant de “révolution diplomatique”. Quelle hérésie !
Ils ne savent pas ce qu’ils disent. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils ne savent pas ce qu’est une révolution. Ils méritent humblement notre pardon.
Mais l’on comprend l’exercice : enjoliver les performances internationales de M. Ouattara pour effacer de la mémoire des Ivoiriens ses contre-performances nationales. C’est le jeu bien connu de l’interaction entre le national et l’international. C’est fou comme ce pouvoir est doué pour rater les bonnes occasions de rassembler et réconcilier les Ivoiriens.
Sortons donc du folklore médiatique qui consiste à donner un côté unique, raffiné et originel à cet événement qui n’en est pas un. Les Ivoiriens, eux, ont fait le pari de l’intelligence, de leur capacité à ne pas regarder le doigt de celui qui désigne la lune. A leurs yeux, la seule position qui demeure est celle de savoir si M. Ouattara, président en exercice de la CEDEAO pour un an, saura dans le cadre de son mandat faire face aux défis et enjeux actuels de ladite organisation, s’il sera à la hauteur des responsabilités qu’implique une telle mission.

II- Un profil inadéquat

Peut-on être un modèle, un exemple au plan international quand, au plan national, l’on n’est pas soi-même un modèle, un exemple ? En effet, au regard de l’expérience ivoirienne, un certain nombre de thèmes agités par M. Ouattara dans son discours-programme d’orientation troublent la conscience de tous ceux qui observent la Côte d’Ivoire avec une passion d’entomologiste. Pèle mêle, nous retiendrons les thèmes de la bonne gouvernance, de l’intégration, de l’Etat de droit et du renforcement des institutions, de l’insécurité et du terrorisme, du social et de la démocratie. Comment M. Ouattara peut-il prôner la bonne gouvernance quand lui-même magnifie le "rattrapage ethnique" ? Le "rattrapage ethnique", c’est le sparadrap du capitaine Haddock. Impossible pour M. Ouattara de s’en débarrasser : trop collant. "Le rattrapage ethnique" est une arme de discrimination massive qui distingue les bons Nordistes et les méchants Sudistes. Les premiers ont des droits sur l’Etat et les seconds des devoirs. C’est le mythe du peuple élu, de la race supérieure. L’antiracisme a abouti, dans l’histoire, à la sacralisation extrême du quidam, de la victime ou de l’exclu. Nous n’avons pas de droit sur l’autre, c’est l’autre, l’exclu, la victime auto-désignée, qui a des droits sur nous.
Comment M. Ouattara peut-il également promouvoir la bonne gouvernance quand lui-même encourage, entre autres, l’affairisme, l’attribution illégale des marchés, le "rattrapage familial" avec l’implication des membres de sa famille dans la gestion de l’Etat, dans l’attribution des marchés publics, la violation des textes académiques portant élection du président des Universités ? Comment celui qui brade les secteurs vitaux de l’économique ivoirienne à la France peut-il sauvegarder et faire fructifier les ressources ouest-africaines ? La Côte d’Ivoire reste accrochée à la dernière place, hors l’application des critères de la bonne gouvernance comme si elle ne parvenait pas à se défaire de cette étiquette de cancre de la classe.
Organisé par le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités les 16, 17 et 18 février 2012 à Grand-Bassam, l’atelier d’actualisation du plan de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption s’est achevé sur le constat que “tout le monde est d’avis que la Côte d’Ivoire est mal lotie en matière de bonne gouvernance et qu’il est impérieux de faire quelque chose (Le Secrétaire national à la Bonne gouvernance et au Renforcement des capacités, M. Méité Sindou).
Comment M. Ouattara qui divise et oppose les communautés les unes aux autres peut-il intégrer en réussissant le passage de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples et en rassemblant autour d’un projet de développement unificateur, cohérent et solide ? Les Etats d’Afrique de l’Ouest ne sont-ils pas déjà confrontés aux nombreux conflits entre leur Nord et leur Sud ? Comment M. Ouattara peut-il parler d’Etat de droit et de renforcement des institutions quand il a lui-même œuvré au travail de sape des institutions ivoiriennes tels que la Présidence de la République, l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, la Commission électorale indépendante, le Conseil économique et social ? Comment peut-il renforcer l’Etat de droit quand il en détruit les piliers que sont la Justice avec une justice des vainqueurs donc aux ordres, quand il pourfend la liberté de presse avec la censure et l’emprisonnement des journalistes ?
Comment M. Ouattara peut-il aller en guerre contre l’insécurité et le terrorisme au plan communautaire quand, malgré les réunions et les séminaires, les injonctions et les ultimata, le concours actif et indécent de la France et des Etats-Unis, l’insécurité reste grandissante en Côte d’Ivoire ? Comment combattre l’insécurité quand on est soi-même l’initiateur d’actions rebelles visant à déstabiliser un pouvoir légal et légitime ? La rébellion n’est-elle pas fille du terrorisme ?
Abordant maintenant la question du social, comment M. Ouattara peut-il faire obligation aux chefs d’Etat de la CEDEAO d’améliorer le quotidien, les conditions de vie et d’existence des populations alors qu’en Côte d’Ivoire, les licenciements au sein de l’appareil d’Etat, des entreprises publiques et parapubliques, la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, la pénurie et la cherté des médicaments, les insuffisances et incohérences dans le domaine de l’éducation portent la marque de son propre pouvoir ? Comment bâtir du social quand les relations sociales sont tendues en Côte d’Ivoire et qu’aucune politique n’est faite pour les réduire ? Des proclamations sont faites au quotidien par M. Ouattara sur sa volonté de réconcilier les Ivoiriens mais il refuse toujours l’offre publique de débat en vue d’une vraie réconciliation.
A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, ses officines de répression continuent de traquer ceux qui ne sont pas partisans de la pensée unique. Le gouvernement de M. Ouattara n’est ni social, ni civique.
Comment, enfin, M. Ouattara peut-il vouloir œuvrer en faveur de la démocratie au plan communautaire quand lui-même a été de tout temps porté par la France qui a créé une rébellion sur mesure pour l’imposer au pouvoir ? Devant les échecs répétés de la rébellion dans son œuvre maléfique de déstabilisation du régime du président Gbagbo, la France elle-même a mis le cœur à l’ouvrage en ôtant le masque et en commettant ce sacrilège diplomatique qui prend en porte-à-faux le principe cardinal de l’égalité souveraine des Etats, celui d’autoriser le bombardement de la résidence officielle du président de la République, des camps et arsenaux de l’armée républicaine par sa force Licorne en complicité avec l’ONUCI. Parvenu donc au pouvoir par des voies non républicaines, M. Ouattara ne peut s’y maintenir que par la terreur et la violence.
Grande est d’ailleurs notre surprise quand nous entendons Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’ONU, celui-là même qui a été au cœur du complot international visant à renverser le président Gbagbo par tous les moyens, celui-même qui, sans pudeur, a estimé que "recompter les voix en Côte d’Ivoire serait une injustice” au contraire d’Haïti qui a expérimenté cette pratique à l’initiative de l’ONU, tenir ses propos : "Celui qui exerce le pouvoir en usant de la force ou de la coercition court à sa perte. Un jour ou l’autre, son peuple l’abandonne”. Il est vrai que, citant un philosophe arabe du XIXe siècle, Ban Ki-Moon parlait pour appeler à la raison le président syrien Bachar El Assad (AFP, 15 janvier 2012).
Les rébellions proliférant en Afrique de l’Ouest, comment M. Ouattara, qui est parvenu au pouvoir par une rébellion, peut-il enlever aux autres chefs d’Etat ou à leurs principaux adversaires la possibilité de faire appel à des rebelles pour se maintenir au pouvoir ou pour le renverser ? Si, par extraordinaire, M. Ouattara s’essayait à singer la démocratie, pourrait-il ramener à la raison les chefs d’Etat "dictateurs" qui le connaissent bien parque qu’ils l’ont fait et savent d’où il vient et comment il a accédé au pouvoir d’Etat ? Parce qu’ils sont eux-mêmes les pions du complot international ayant renversé le président Laurent Gbagbo, ils ne s’en laisseront donc pas conter. Le bouclier malien en donne un témoignage on ne peut plus actuel.
En effet, dans la gestion de ce conflit, l’amateurisme du président de la CEDEAO, dont le credo en politique est que tout se règle et s’obtient par la violence, a fait faire fausse route à la CEDEAO. Tout simplement d’abord, parce qu’il est difficile à un putschiste de commander à un autre putschiste de renoncer à son coup de force en déposant les armes pour un retour à l’ordre constitutionnel. Tout simplement, ensuite, parce qu’il est incongru que celui qui a conçu, entretenu une rébellion et œuvré à la partition de fait de la Côte d’Ivoire puisse commander à une autre rébellion de renoncer à ses visées sécessionnistes au Mali. Tout simplement, enfin, parce que le mécanisme des sanctions internationales déployé par la France pour punir le président Gbagbo est d’application ciblée et n’est exportable qu’avec la volonté de la France.
Secret de polichinelle : dans le dossier malien, la diplomatie française n’a pas brillé par sa clarté mais elle a brillé par son clair-obscur. Malgré les rodomontades du président de la CEDEAO, la feuille de route de la France dans le règlement de la crise malienne a fini par s’imposer à l’organisation ouest-africaine. Celle-ci préconisait l’option diplomatique et excluait toute option militaire.
Comme on le voit, au plan national comme au plan international, M. Ouattara sera toujours à la recherche d’une légitimité introuvable. Il reste frappé d’une tare indélébile : son accession au pouvoir par la voie de la violence sera son boulot dans la gestion de son mandat national et donc sous-régional.
Par ailleurs, comment M. Ouattara peut-il injecter une dose de démocratie dans la CEDEAO quand lui-même se montre très peu respectueux des textes qui régissent les organisations internationales ? En effet, se prononçant sur les travaux du 18ème sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis Abeba, M. Ouattara estime, relativement à l’élection du président de la Commission de l’Union africaine, que M. Ping, président sortant, qui a été élu à quatre reprises avec la majorité relative, doit être considéré comme définitivement élu et exercer par lui-même la fonction de président. Oui, seulement voilà que les textes de l’Union africaine sont clairs et précis sur la question : une disposition prévoit en effet que le candidat doit recueillir les 2/3 des suffrages pour être élu, c’est-à-dire 36 voix sur 54. M. Ping n’a pu recueillir que 32 voix. Où est la forfaiture de l’Union africaine ?
Au lieu de s’en prendre à son candidat, M. Ouattara préfère fustiger l’Union africaine. ‘’ Nous souhaitons que la démocratie soit réelle et que les institutions ne soient pas orchestrées par certains pour bloquer le fonctionnement de l’Union africaine. Il faut faire évoluer l’Union, les pays évoluent dans leur démocratie, l’Union africaine doit en faire autant. Nous avons besoin d’institutions crédibles”. Quoi de plus normal ? Nous comprenons le cri d’impuissance d’un mauvais perdant.
Pour rappel, c’est bien avec les mêmes textes que le président Gbagbo a réussi à faire élire M. Essy Amara en qualité de président de la Commission de l’Union africaine en 2001.
Toutes ces interrogations et constitutions indiquent que l’œuvre, au plan communautaire, est immense et que le mandat de M. Ouattara est plombé dès le départ. Pour réussir, M. Ouattara doit réussir sa mue politique, entrer en lui-même pour se réinvestir en prenant du Dieu Jésus, le seul visage de la douceur angélique, ou en faisant comme le Tanuki (sorte de raton laveur) cette espèce mythique qui s’est taillé une place de choix dans l’imaginaire nippon.
En effet, de nombreuses légendes de la culture japonaise attribuent à cet animal roublard un pouvoir magique qui lui permet de changer de forme à volonté. Mais ne dit-on pas que "l’habitude est une seconde nature" ou que "la caque sent toujours le hareng", c’est-à-dire que l’on se ressent toujours de son origine, de son passif ? Ceci étant, il nous reste à nous interroger sur les véritables ressorts de cette présidence précoce dévolue à M. Ouattara par la CEDEAO.
A y regarder de plus près, il ne pouvait en être autrement.

II-Pourquoi il ne pouvait en être autrement ?

Il est de notoriété que la CEDEAO a été la pionnière dans la mise en œuvre effective du complot international de déstabilisation du président Gbagbo. Sur ordre de la France, elle a inauguré le bal des reconnaissances de la victoire de M. Ouattara, ouvrant ainsi la brèche des reconnaissances par les autres organisations internationales dont notamment l’Union africaine. En effet, comment peut-on douter de la certification des élections faites par la CEDEAO, cette organisation sous-régionale au sein de laquelle siège la Côte d’Ivoire et qui, de surcroît, est imprégnée des us et coutumes, des comportements et des mentalités de la région ? Dans le même mouvement, réalisant la difficile quête de la légitimité de son champion Ouattara au plan national, la France a encore choisi d’actionner la CEDEAO pour conférer à M. Ouattara la légitimité sous-régionale en le faisant accéder au poste de président en exercice de la CEDEAO. La France espère en cela que la promotion de son champion au plan communautaire convaincra les Ivoiriens des vertus, valeurs et compétences de celui-ci et suscitera autour de lui leur ralliement.
Avec cette promotion, la France fait coup double puisque M. Ouattara devient l’homme qui s’assied à une table de poker en lisant au profit de la France le jeu des autres. La France vient ainsi d’offrir à la CEDEAO la corde pour se faire pendre. Sous un autre aspect, la CEDEAO, avertie du fait que M. Ouattara phosphore avec M. Sarkozy, également consciente de sa capacité de nuisance et de destruction, a vite compris qu’il valait mieux avoir M. Ouattara avec soi que contre soi. Elle est instruite en cela que la Françafrique est un monstre froid qui dévore tout sur son passage quand ses intérêts sont menacés. Pendant ce temps, en Côte d’Ivoire, M. Ouattara a manifestement perdu son GPS. A l’image du Costa Concordia, le pays menace de s’échouer… Certaines chaloupes descendent déjà vers la mer.
Ils sont des milliers d’Ivoiriens à aller vivre sans cesse ce jour maudit du 11 avril 2011 où la France a bombardé la résidence officielle du président Gbagbo, à ne pas comprendre, à ne pas savoir comment oublier. Ils sont aussi nombreux les Ivoiriens à aller vivre sans cesse ce jour beau comme un happy end du 11 avril 2011 avec l’avènement de M. Ouattara à la suite du coup de force de la France, à ne pas comprendre pourquoi leur champion attendu et accueilli comme un héros est devenu subitement un zéro du fait de sa gestion calamiteuse du pouvoir. ADO puissance 6 est devenu Ado puissance 0.
Dans leur imagerie, M. Ouattara est un passager en première classe voyageant avec un ticket de seconde classe qui se fait pincer par le contrôleur. C’est sans doute comme ça qu’on peut devenir fou ou candidat au suicide.
La dégradation de M. Alassane Ouattara signe un bilan. Là où les choses se compliquent, c’est qu’on voudrait qu’elles fixent un avenir. L’un dans l’autre, le subterfuge de l’élection de M. Ouattara à la présidence en exercice de la CEDEAO fera "pschitt". Ce genre de va-tout peut très facilement se transformer en va-t-en!

Une contribution de Séraphin Abdou Dagnogo, L’Ivoirien qui ne veut pas mourir idiot

Thu, 03 May 2012 22:00:00 +0200

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