Justice / Procès des dirigeants de la filière café-cacao, demain : Quand l’argent du cacao dérange la République /Tchiffi Zié à Gbagbo :’’Ils ont été suffisamment humiliés’’
Honoré Kouassi
Encadré
Tchiffi Zié à Gbagbo :’’Ils ont été suffisamment humiliés’’
Le secrétaire général permanent du Forum des Rois, Sultans, Princes, Cheiks et Leaders traditionnels africains, a été reçu à la MACA et à leur demande, par les barons de la filière café-cacao, le samedi 4 septembre 2010. Détenus depuis plus de deux ans, sans jugement et à quelques jours de l’ouverture de leur procès, Tapé Do, Angeline Kili et leurs co-détenus, ont demandé à sa majesté Tchiffi Zié de peser de tout son poids pour leur libération. La journée du samedi dernier était chargée en émotions pour sa majesté Tchiffi Zié Jean Gervais et sa délégation de leaders traditionnels. Très sensible à « la galère » que traversent depuis plus de deux ans, les responsables des structures de la filière café-cacao, Tchiffi Zié a mis en branle la diplomatie traditionnelle pour que la liberté provisoire soit accordée à Tapé Do, Henri Amouzou, Angeline Kili, Jean-Claude Bayou et tous leurs collègues en détention. « Le procès va s’ouvrir, on peut les convoquer et ils peuvent venir à tout moment. Mais, il faut qu’on leur accorde la liberté. Il faut tolérer et pardonner. C’est une bonne leçon que le chef de l’Etat a donné à la société ivoirienne, dans son ensemble, mais il faut leur pardonner. Je demande pardon à toute la Côte d’Ivoire, mais en particulier au chef de l’Etat. Je pense qu’ils ont compris, mais ils ont été suffisamment humiliés et punis », a indiqué le chef central de Payopa, qui a d’ailleurs dépêché des émissaires auprès du Président de la République, afin que ces détenus puissent recouvrer la liberté
Olivier Dion
Encadré (2)
Amadou Gon prêt à accuser Gbagbo
L’ex-ministre de l’Agriculture n’est pas prêt pour payer seul. Par exemple pour le cas de l’usine Fulton, Amadou Gon tient à expliquer au juge et devant la nation qu’il s’était opposé à l’opération. Et que Laurent Gbagbo, soutient-il, aurait donné son accord à Kili Angeline. En tout état de cause, malgré le souci de bonne gouvernance affiché, le procès du cacao ne manquera pas d’être également un procès du régime Gbagbo qui doit assumer d’avoir fait nommer des dirigeants indélicats qui ont pu agir au nez et à la barbe de tous, durant 6 ans, sans être inquiétés. En dehors du ministre Gon Coulibaly qui pourrait se lâcher s’il répond à la convocation de la justice, les autres ministres pourraient en faire autant. Ce qui serait un coup dur pour le camp présidentiel. Mais Gbagbo qui a beaucoup de tours dans son sac, sait pourquoi il a validé la tenue du procès à quelques 50 jours de la présidentielle. Quant on sait que cela peut avoir des effets indéniables et dévastateurs sur sa campagne électorale. Lui seul a le secret. Mais ses partisans se demandent si le bénéfice escompté sera à la hauteur des attentes ? Ils sont convaincus que Laurent Gbagbo prend de gros risques même si Bédié et Ouattara pourraient prendre des coups éventuels
Charles Kouassi
Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan
Tue, 07 Sep 2010 14:49:00 +0200
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