mars 27, 2023

«Ce sont des questions complexes. Il faut du temps pour bien les régler». Cet aveu de taille d’Alassane Ouattara quant à son incapacité à résoudre la question du désarmement des Frci démobilisées est éloquent. Au cours de l’interview, le nouvel homme fort d’Abidjan, a reconnu implicitement que les Frci sont la cause principale de l’insécurité. Car, ce sont ces forces pro-Ouattara qui circulent partout et sont les seules à posséder les armes. Quel bandit peut-il détenir une lance-roquette si ce n’est un élément Frci ? Selon des sources pénitentiaires, à la Maison d’arrêt et de correction de Bouaké, l’on dénombre plus de 200 détenus issus des rangs des Frci pris en possession de kalachnikovs et souvent de lance-roquettes. Ceux-ci opèrent à visage découvert lors des attaques sur les routes. «Nous sommes dans une insécurité totale à Bouaké où, dans chaque maison, il y au moins une kalachnikov gardée par les ex-rebelles devenus Frci. Ce sont les com zones et surtout Soro Guillaume, chef de la rébellion, à qui obéissent sans broncher ces hommes, qui peuvent les désarmer et les encaserner, sinon tout ce qui se passe est du bluff», a indiqué un haut responsable de l’appareil judiciaire. Outre ce fait, des sources avancent que cette situation d’insécurité sur tout le territoire national est voulue par ceux qui veulent prendre en otage les populations face aux troubles qui pourraient survenir. Après avoir imputé les problèmes d’insécurité à ceux qu’il qualifie de «faux Frci», Alassane Ouattara laisse plus d’un perplexe lorsqu’il soutient qu’il est incapable de distinguer le faux du vrai de ses éléments. « Je ne peux pas le faire parce que des uniformes ont été volés pendant cette crise », tente-t-il maladroitement de se justifier. Mais, il s’y prend mal. Puisqu’il est de notoriété publique que ce sont les ex-rebelles devenus Frci qui ont attaqué et pillé les édifices militaires dans leur progression.
En clair, face à la question récurrente de l’insécurité qui hante les nuits des Ivoiriens, Alassane Ouattara n’a aucune solution. Il s’embourbe même en prenant directement le portefeuille de la Défense.
Alassane Ouattara a-t-il peur de son ombre ? Assurément. La gestion de la sécurité des Ivoiriens doit être l’affaire des professionnels réputés, aguerris et intellectuels. Ce n’est pas en nommant des chefs de guerre inexpérimentés et d’un bas niveau d’instruction que l’on pourra résoudre l’épineux problème de la sécurité. Il n’y a pas de honte à tester les stratégies sécuritaires déployées sous le président Gbagbo. Par exemple, le Cecos qui a fait ses preuves pour ramener la quiétude et la sérénité au sein des populations. En attendant, les Ivoiriens doivent subir à leur corps défendant les nombreuses agressions à mains armées, les enlèvements et les assassinats.

Didier Kéi in Notre Voie

Mon, 02 Apr 2012 02:23:00 +0200

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