Le Discours de Soro au parlement Burkinabé : Aveux involontaires.

La différence entre glissement sémantique et patinage ‘est que le premier est volontaire,alors que le second ne l’est pas. Par des voies imprévues, dit-on en philosophie,il arrive qu’en filigrane,l’on étale la vérité par delà ses propres écrits. Le discours de Soro face au parlement burkinabé est révélateur des sentiments qui sous-tendent sa présence au Faso : " Nous ne sommes pas dans un tribunal " s’est-il écrié au milieu de son discours,comme pour se recadrer de ses dérapages dangereux,car,diatribes pour diatribes il y’ a en avait plein pour le camp Gbagbo. Pénétrer l’histoire avec humilité,comme il le souligne,requiert modestie et exige surtout de restituer la vérité des faits,se souvenir qu’on est mortel et que d’autres se saisiront du même sujet. Soro, a-t-il une fois pense aux éminents historiens ivoiriens et burkinabé qui l’écoutaient ? La fable de la Fontaine, asservie pour illustrer le droit de la rébellion de 2002 de pénétrer au Burkina et le non droit des pro-Gbagbo de s’installer au Ghana,peint un tableau cocasse de l’hospitalité sélective qu’il n’arrivera jamais a expliquer. On magnifie le peuple du Burkina d’avoir permis une rébellion armée de s’installer tranquillement et on fustige le comportement du Ghana d’avoir accueilli des hommes aux mains nues,des hommes en détresse qui ne demandaient que refuge, car fuyant l’arbitraire. La frontière est le lieu de dépassement de soi vers l’autre,elle invite au passage,à la visite et à l’échange,chante avec force,Guillaume l’éclairé,qui encore poursuit en paraphrasant le philosophe ivoirien Dibi Kouadio : " La frontière est le lieu d’un commencement nouveau et d’un renouvellement vers l’autre, et non une limite close à sa différence ". Attention ! pour Soro, ce raisonnement ne s’applique que pour le Burkina, l’accueillant lui,IB et les compagnons,mais des qu’il s’agit du Ghana c’est un sacrilège,une complicité avec l’ennemi et il faut fermer les frontières. Le propre du fourbe, dit l’humoriste ,c’est de vouloir une chose et son contraire.Le comble a été franchi en affirmant que l’accord de Ouaga est une version moderne de la palabre africaine, alors que sous les auspices de la France, c’est bien plutôt une version moderne de la traite négrière ou des valets africains,parce que aidés et encadrés par des forces étrangères infligent des supplices les plus atroces a leurs propres frères. Que fait toujours la France en Côte d’Ivoire ? L’histoire bégaie : aujourd’hui, tout le monde est unanime a dire que le Mali ne peut pas aller a des élections parce que coupe en deux et pourtant c’est ce que la communauté internationale a exige a la Cote d’Ivoire. Un imbroglio crée toujours des lendemains incertains et voila Guillaume Soro réduit a remuer ciel et terre pour retrouver la primature accouplée à la défense. Demain il fera jour…

Correspondance de Mamis fall

Tue, 09 Oct 2012 23:58:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy