Presse – Réaction – Augustin Kuyo (Notre Voie) dénonce “le coup bas de Joseph Titi”

Notre confrère Joseph Titi, patron du quotidien Aujourd’hui a de bonnes raisons d’être en courroux contre Eugène Kacou et son CNP qui viennent d’infliger à son journal une énième suspension qui défie toute logique. Membre du collectif JV11 (journaux victimes du 11 avril) comme le quotidien Aujourd’hui, Notre Voie n’a jamais raté aucune occasion pour dénoncer cette propension du CNP à sanctionner les journaux de l’opposition alors que ceux du pouvoir continuent de déverser leur bile sur Laurent Gbagbo et ses partisans sans être inquiétés. Notre Voie lui-même a déjà été suspendu et trois de ses responsables ont connu les geôles du nouveau régime. César Etou, Didier Dépry et Boga Sivori ont été gardés plusieurs jours dans les violons insalubres de la Police criminelle avant d’atterrir à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, la célèbre Maca.
Ça, c’est ce que tout le monde sait. Mais ce que le public ne sait pas parce que nous ne sommes pas des pleurnichards, c’est que les responsables de Notre Voie ont été convoqués au moins quatre fois à l’état major des Frci où ils ont été souvent menacés d’arrestation. A chaque fois, César Etou et ses collaborateurs ont fait preuve d’un courage et d’une responsabilité qui ont dérouté les plus hauts responsables de l’armée de M. Ouattara.
Notre voie est aussi le premier quotidien à avoir mis à sa une les photos des prisonniers politiques et principalement Laurent Gbagbo dans un environnement d’extrême hostilité. C’était le 23 mai 2011 alors que personne n’osait encore afficher son appartenance au camp Gbagbo.
C’est bien parce que Notre Voie est revenu sur le marché que beaucoup de personnes ont repris confiance et ont commencé à croire que la lutte n’est pas morte.
C’est pourquoi nous ne comprenons pas l’attaque de notre partenaire Joseph Titi à travers son édito qu’il a publié sur un site internet et qui fait le buzz sur facebook. Nous considérons qu’il s’agit d’un coup bas, un coup en-dessous de la ceinture de la part de celui que nous considérions jusqu’à hier comme un partenaire. Nous pensions que nous nous inscrivions ensemble dans le combat qui consiste à persuader l’opinion internationale que Gbagbo n’est pas celui que le nouveau régime dépeint. Que le Fpi est un parti responsable qui a perdu le pouvoir dans des conditions dramatiques, mais qui peut s’organiser pour le reconquérir.
Pourtant, il semble qu’à côté de cet objectif commun, d’autres ont des agendas personnels. Et c’est peut-être le cas de Joseph Titi qui croit qu’il peut positionner son journal sur le cadavre de Notre Voie. En le dénigrant. En disant que Notre Voie a pactisé avec le diable. En affirmant que Notre Voie a « oublié Gbagbo pour mieux adouber Mamadou Koulibaly, son pourfendeur attitré ». En affirmant que le nouveau pouvoir a « apprivoisé » Notre Voie.
Ainsi donc Joseph Titi se dévoile comme l’auteur de cette intox qui a empoisonné toute la galaxie patriotique et le milieu des pro-Gbagbo et qui présentait Notre Voie comme un journal de vendus. Comme il est difficile de réaliser un crime parfait !
Mais ce n’est pas bien grave si Joseph Titi pense que c’est en dénigrant Notre Voie que son journal « Aujourd’hui » va prendre son envol. Il a certainement réussi, par cette façon de faire, pas très élégante, à séduire une partie des pro-Gbagbo qui, dans cette période de trouble, ne font pas toujours la différence entre le bon grain de l’ivraie.
Mais, Notre Voie ne mourra pas. Parce qu’il a une histoire. Un long passé de lutte pour les libertés démocratiques et une contribution décisive à l’accession du Fpi au pouvoir en 2000. Notre voie est surtout le journal sorti de l’imagination de Laurent Gbagbo. Et sur la place, il n’y a pas mieux que Notre Voie pour mener le combat de Laurent Gbagbo.
C’est pourquoi, Notre Voie ne peut pas se permettre de servir à ses lecteurs des interviewes imaginaires de Laurent Gbagbo en prison à Korhogo. Et ça, ceux qui nous traitent aujourd’hui de vendus l’ont fait. Ils ont déjà publié deux interviewes de Laurent Gbagbo en prison à Korhogo sans se gêner. Et si on s’est tu, c’était plus pour ne pas donner le sentiment qu’on donne des coups bas à un partenaire. Notre Voie, créé par Laurent Gbagbo et qui est considéré comme la voix du Fpi quand bien même les dirigeants du Fpi se gardent de toute interférence dans sa ligne éditoriale ne peut pas se permettre de vendre des illusions et de faux espoirs à ses lecteurs qui sont en grande majorité des militants du Fpi. Nous avons une responsabilité que les autres qui nous dénigrent pour prendre notre place n’ont pas. Et nous avons le devoir d’assumer cette responsabilité quoique cela nous en coûte.
Mais, nous ne pouvons plus accepter que des gens qui sont censés être avec nous orchestrent notre mort pour occuper notre place dans le cœur des militants du Fpi et des pro-Gbagbo. Nous avons appris à nous battre. Nous savons nous battre. Et nous nous battrons avec la hargne qu’il faut pour que des prédateurs ne se présentent pas comme les meilleurs défenseurs de Laurent Gbagbo. Ceux qui ne sont aujourd’hui Gbagboïstes que parce que le nom de Laurent Gbagbo leur permet de vendre leurs journaux pour se remplir les poches ne réussiront pas à diaboliser ceux qui sont dans le combat depuis toujours.

La lutte continue !

Augustin Kouyo
Rédacteur en chef de Notre Voie

Tue, 20 Mar 2012 22:27:00 +0100

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