Tribunal d’Abidjan-Plateau / Procès de ‘’Le Nouveau Courrier’’ : La loi sur la presse appliquée, les 4 journalistes acquittés

M.Ouattara
Encadré (1)
Dénis Zion Kah, président du groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire(Gepci) : ‘’Le président du tribunal a dit le droit’’
« Je suis comme tous les confrères et consœurs heureux parce que le droit a été dit. Nous nous sentons maintenant dans un Etat de droit. Sinon, il y a deux semaines, nous étions en train de nous interroger si nous étions dans un Etat de droit. Je crois que le président du tribunal a dit le droit. Mais nous voulons surtout féliciter les avocats qui ont su plaider, qui ont vraiment évoqué des arguments pointilleux pour que nos confrères soient relaxés. Pour le reste, le délit de presse va être constitué. Toutefois, il est important que la loi sur la presse soit respectée. Et c’est ce qui vient d’être fait. Nous ne crions pas victoire mais nous demandons aujourd’hui à tout le monde de comprendre que les journalistes ne sont pas les adversaires de la justice encore moins des Ivoiriens. Quand on dit que les journalistes peuvent braquer dans les rues un citoyen, prendre son ordinateur, cela est une injure faite à la presse ivoirienne. Nous voulons que cela soit retiré. C’est un procureur qui l’a dit, c’est une injure »
R.Dibi
Encadré (2)
Me Sarr du collectif des avocats des trois journalistes :
‘’ Le 26 juillet 2010 devrait être la célébration de la fête de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire‘’
«Aujourd’hui est un grand jour pour la justice ivoirienne. Certains, ont pensé que cette justice était inféodée, qu’elle était à la traine. Nous, avocats qui travaillons avec cette justice, savons qu’elle est grande. La justice est sortie grandie dans ce procès. Nous pensons que le 26 juillet 2010 doit être la naissance de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire. Comme un parti politique à l’occasion de célébrer la fête de la liberté, le 18 février 2010, je pense que le 26 juillet 2010 devrait être la célébration de la fête de la liberté de la presse en Côte d’ivoire. Pour ne pas que vous racontiez des histoires, je vais vous expliquer la véritable histoire de ce procès. Il était question d’obliger des journalistes, à divulguer leurs sources d’informations. N’ayant pas pu les obliger à le faire, les plaignants ont utilisé un stratagème juridique à savoir que les journalistes s’étaient rendus coupables de vol de documents administratifs. La justice ivoirienne a estimé et à bon droit que le vol concerne d’abord une chose qui a une nature corporelle. Dans le cas d’espèce, nous étions en présence d’un fichier informatique. Il s’agit d’une chose virtuelle. Deuxième chose que la justice ivoirienne a dite, c’est que le vol suppose la dépossession. Aujourd’hui, le parquet a toujours en sa possession les fichiers prétendument volés. D’où vient-il qu’on poursuive des journalistes par un stratagème pour les obliger à fournir des sources d’informations. Tout le collectif d’avocats réunis comme un seul homme, nous avons dit non. Ce jour doit donc être l’arc-en-ciel de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire. Je suis donc fier pour la justice ivoirienne et pour les journalistes »
R.Dibi
Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan
Tue, 27 Jul 2010 03:57:00 +0200
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