mars 25, 2023

Un an après le massacre de Duékoué: Alassane Ouattara sous forte pression

Dans un communiqué rendu public hier, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty international a pressé le gouvernement ivoirien de traduire les auteur des massacres de Duékoué devant les tribunaux nationaux et internationaux. «Les autorités ivoiriennes doivent se montrer à la hauteur de la détermination à mettre fin à l’impunité affichée à plusieurs reprises par le président Ouattara, et agir afin que les terribles crimes commis à Duékoué il y a 12 mois ne restent pas impunis», a indiqué Salvatore Saguès, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Un an après les événements de Duékoué, Amnesty international déplore le fait qu’aucune des personnes impliquées dans ce terrible massacre n’ait encore été traduite devant la justice.
«Le gouvernement du président Ouattara doit soutenir l’enquête de la CPI et lancer par ailleurs une procédure nationale d’enquête sur les personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des violations des droits humains – quelle que soit leur affiliation politique», a-t-il ajouté.
L’organisation de défense des droits de l’homme rappelle que «des centaines de Guérés soupçonnés d’être des partisans de Laurent Gbagbo ont été tués pour des motifs d’appartenance ethnique et politique». Elle précise qu’il «a été demandé à certaines victimes, avant qu’elles ne soient tuées, de donner leur nom et de montrer leur carte d’identité ». Et que «certaines de ces cartes d’identité ont été trouvées à côté des corps».
C’est le comité international de la croix rouge (Cicr) qui, dans un communiqué publié le 1er avril 2011, avait alerté l’opinion internationale sur ce qui apparaît aujourd’hui comme le massacre du siècle en Côte d’Ivoire par son ampleur et par son mode opératoire. Le Cicr avait clairement indiqué qu’en une seule journée, 816 personnes avaient été froidement exécutées à Duékoué alors que les forces pro-Ouattara avaient pris le contrôle de la ville.
Après le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi), les organisations de défense des droits de l’homme demandent maintenant à Ouattara de regarder dans son propre camp. Ce qui n’est pas du tout évident vu que le nouveau régime voit les personnes soupçonnées de massacres comme des libérateurs. Mais, pendant combien de temps encore M. Ouattara peut-il résister à la pression ?

Augustin Kouyo in Notre Voie

Thu, 29 Mar 2012 02:20:00 +0200

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