Une mise au point de M. François Bakou : ‘’Le ministre Désiré Tagro n’est pas mon adversaire !’’

J’ai lu avec un vif intérêt l’article que votre journal a consacré, vendredi dernier 24 septembre 2010, à la convention qui lie depuis 2001 l’État de Côte d’Ivoire et la Société ivoirienne de Télécommunication (SITEL) sur la réalisation des passeports biométriques, des nouveaux permis de conduire et des documents de l’identification. J’ai noté avec regret la focalisation plutôt accablante que vous avez faite sur le ministre de l’Intérieur, M. Désiré Tagro, en le dépeignant comme le protagoniste d’ « une nouvelle affaire Tagro-Bakou » après « l’affaire Tagro-Koulibaly ». Je crois qu’il est de mon devoir, en tant qu’actionnaire de référence de SITEL, d’intervenir dans cette affaire, tout simplement pour recadrer les faits et permettre à vos lecteurs de les apprécier dans leur juste position. SITEL avait effectivement, comme vous l’avez écrit, une convention avec l’État de Côte d’Ivoire pour réaliser l’identification de la population ivoirienne, les passeports biométriques et le permis de conduire. L’exécution complète de ces tâches a été effectivement mise à mal, comme vous l’avez également écrit, par l’enchaînement des graves événements que le pays a connus depuis septembre 2002. Lorsque M. Charles Konan Banny est devenu Premier ministre, il a décidé de repartir à zéro sur le dossier de l’identification. Je l’ai rencontré pour l’informer que, sur ce dossier, SITEL avait déjà une convention avec l’État. Il a maintenu sa décision et a effectivement lancé un appel d’offre international, en ignorant la convention entre SITEL et l’État. Voilà comment le dossier de l’identification a échappé à SITEL. En février 2008, j’ai demandé une audience au président de la République pour attirer son attention sur l’anomalie qui consistait, pour l’État de Côte d’Ivoire, à organiser un appel d’offre alors que le même État, sur le même projet, avait déjà contracté avec une société privée à laquelle il était même lié par une convention établie en bonne et due forme. Le président de la République m’a écouté attentivement. Il a ensuite enjoint au ministre de l’Économie et des Finances et au ministre de l’Intérieur de me recevoir pour qu’ensemble, nous trouvions au contentieux une issue amiable. Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Par conséquent, il n’est pas exact d’affirmer que le ministre de l’Intérieur, M. Désiré Tagro, a mis fin à la convention qui liait l’État de Côte d’Ivoire à SITEL et est devenu, à titre personnel, un adversaire de François Bakou. Je m’inscris en faux contre cette lecture des faits. Mon seul espoir aujourd’hui est qu’une solution diligente vienne donner à ce dossier un terme satisfaisant pour toutes les parties.

François BAKOU

Tue, 28 Sep 2010 11:12:00 +0200

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