La Francophonie, une institution raciste, négrophobe, néocolonialiste et criminelle

Je persiste et signe. La Francophonie est une institution aliénatrice, raciste, négrophobe, esclavagiste, néocolonialiste et criminelle. Les pays francophones africains sont les plus pauvres de la planète. Et cette paupérisation planifiée par la France et exécutée par la Francophonie tue tous les jours des milliers d’Africains, un véritable génocide dont la France est coupable.

Dans un document qu’elle a publié à l’occasion de son 50e anniversaire en 2018, la Francophonie elle-même affiche et confirme officiellement ces observations. Elle clame qu’elle « représente un ensemble unique qui, à partir du lien de la langue commune, développe une coopération politique, éducative, économique et culturelle entre ses pays membres, au service des populations ».

Chaque langue véhicule et enseigne une culture spécifique à chaque peuple. Lorsqu’elle est enseignée et parlée par des populations, elle impose de façon insidieuse les valeurs culturelles et identitaires de son peuple originel. De ce fait, la langue française est en train de se substituer insidieusement aux langues locales kemet (africaines selon la désignation occidentale). Selon l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le français comptait en 2018 plus de « 300 millions de locuteurs dans le monde. Ses principaux locuteurs quotidiens sont des Africains qui vivent dans 21 États de l’Afrique continentale, 4 pays des Iles africaines et dans la diaspora. »

Le nombre total des habitants de ces 21 États Kemet ou Kamit (africains) représentait 204 millions d’habitants en 2016. Le peuple Kemet ou Kamit (africain) en constitue l’écrasante majorité, près de 99% des habitants de l’ensemble de ces 21 pays. Par l’éducation officielle en français et par le fait que le français leur est imposé au titre de langue officielle, 85% des habitants de ces pays parlent leurs langues locales et le français imposé. Ils correspondent aux jeunes scolaires et étudiants, aux adultes actifs et aux retraités du monde du travail.

Nous rappelons que chaque langue véhicule et enseigne une culture qui est spécifique à un peuple. La langue française est dans cette dynamique-là. Lorsqu’elle est enseignée et parlée par une partie du peuple Kemet ou Kamit, elle lui impose de façon insidieuse les valeurs culturelles et identitaires de la France et des Français. L’identité originelle des Français est leucoderme ou blanche. Les Français sont une fraction du Peuple Leucoderme; ils sont des blancs. Au contraire, l’identité originelle des Kemet ou Kamit est mélanoderme. Les Kemet constituent le Peuple mélanoderme ou Peuple Noir. Le Peuple Noir est fondamentalement différent du Peuple Blanc, génétiquement, mentalement et culturellement. Le premier a des caractères héréditaires dominants et le second a des caractères héréditaires récessifs. C’est ce qu’enseignent les lois et les forces naturelles et l’Histoire.

Un nombre impressionnant de gens qui n’ont pas la capacité de lire correctement ces données n’en ont pas conscience. C’est sur cette ignorance que joue la France pour aliéner les Kemet. Les Kemet aliénés, l’Occident et la France les appellent Africains, et leur continent, Afrique. Cette terminologie participe du monde virtuel que les Blancs ont créé pour servir à la fois de camp de concentration pour ceux qu’ils considèrent comme leurs esclaves et dans lequel ils enferment les Kemet aliénés. Nous y reviendrons.

Analyse des données

Le document que la Francophonie a publié à l’occasion de son 50e anniversaire exhorte à plus de langue française, plus de culture, plus de démocratie, plus d’éducation, plus de développement, plus d’entrepreneuriat et plus de numérique. Tous ces plus sont des intitulés des parties constitutives du document. Autrement dit, à plus d’aliénés. Dans la première partie de cet article publiée dans la parution précédente du bimensuel SYMPHONIE et intitulée « La Francophonie, une arme culturelle d’aliénation massive et de soumission des Africains à la France », nous vous rappelions la stratégie linguistique offensive des Romains qui a permis de tuer la langue gauloise et de la remplacer par la langue latine. Voici l’extrait du livre de Onésime Reclus, France, Algérie et colonies publié en 1883, qui explicite la stratégie en question : « Le capitaine qui fit de la Gaule une chose romaine, César, introduisit chez nous (…) la langue latine… Cette langue tua le gaulois. Deux ou trois cents ans suffirent à cette œuvre de mort : que pouvaient des patois sans lettres, n’ayant que des chansons, des proverbes, contre la langue des soldats, des juges, des collecteurs d’impôts, des marchands… Ce fut la lutte impossible de l’algonquin contre le français, de l’iroquois contre l’anglais, du guarani contre le lusitanien, le combat désespéré des langues indiennes contre l’espagnol, des langues sibériennes contre le russe. »

En effet, il suffit de lire le contenu de chaque partie du document du 50e anniversaire de la Francophonie pour être plus édifié. Dans la partie intitulée Plus de langue française, la Francophonie indique qu’elle « met en place un dispositif d’apprentissage massif du français adapté à différents publics. Des actions de renforcement des capacités de travail en français, au service du développement et de la coopération internationale, sont menées pour accompagner les fonctionnaires et les diplomates des pays membres… » S’ensuit la partie consacrée à Plus de culture. Dans cette partie, il est écrit que la Francophonie est un « projet culturel et un projet de civilisation » qui coopère avec les autres aires linguistiques, notamment la lusophonie, l’hispanophonie et l’arabophonie, « favorisant le dialogue des cultures ». Pour ceux qui savent que la langue et la culture sont indissociables et qu’en outre les aires linguistiques indexées sont également des aires où dominent les religions abrahamiques, notamment les religions juives, chrétiennes et musulmanes, dont le caractère dominant est le prosélytisme, parler de ces religions comme favorisant le dialogue des cultures est une inexactitude historique.

Lorsque l’OIF affirme qu’elle « met en œuvre des programmes de soutien aux écrivains, cinéastes, musiciens, plasticiens et créateurs d’art numérique francophones, permettant une meilleure diffusion de leurs œuvres à travers le monde… », elle sait qu’elle pousse des Africains à aliéner des Kemet pour le génocide culturel de leur peuple qui précède son anéantissement total programmé. Pour la Francophonie, seule sa guerre culturelle compte, donc seule compte la langue française, encore et toujours. C’est pour cela qu’elle ne dit pas un seul mot explicite et ne fait rien de concret quant à la promotion des langues africaines, ni E?e, ni Kabyè, ni Wolof, ni Bambara, etc… Ce n’est pas sa mission. Eh oui, puisque l’éducation, l’essence même de toute culture, est pensée en français et non en langues locales africaines sous le fallacieux prétexte qu’elles ne sont pas des langues internationales.

Chers Kemet (africains), avez-vous compris la signification réelle des termes des différents messages de la Francophonie ? Avez-vous saisi le rapport sémantique qui existe entre eux ? Si comme la plupart des francophones africains, vous avez reçu uniquement une éducation francophone et que vous vous abreuvez de propagande française que diffusent quotidiennement les médias mensonges de l’État français, je ne doute pas que vous ne puissiez rien comprendre. En revanche, si vous avez été nourris à la mamelle de la langue et de la culture autochtones Kemet et que vous avez été formés à l’épistémologie Kemet, vous aurez compris les messages de la France et vous aurez su que la France a officiellement déclaré la guerre au Peuple, aux langues et à la culture Kemet. Pour comprendre toute la portée de cette déclaration de guerre et savoir où exactement se situe le danger pour pouvoir l’enrayer, je vous invite à vous approprier les notions suivantes : identité originelle, identité génétique ou héréditaire et identité culturelle. Elles constituent les champs de batailles de la guerre que les Africains doivent maîtriser pour rompre avec leur aliénation et remettre les Blancs à leur place historique qu’ils n’auraient jamais dû quitter : concourir au bien-être économique et social de l’humanité pour leur bien-être propre. (À suivre)

Amegan Addablah, Chercheur en Humanités classiques,
enseignant et journaliste

Source : afrikdepeche.com

Sun, 11 Jul 2021 12:40:00 +0200

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