Afrique : le harrisme et le déhima en Côte d’Ivoire coloniale

De nombreux mouvements messianiques ont vu le jour et connu un succès remarquable dans le sud de la Côte d’Ivoire durant la période coloniale. Parmi ceux-ci, le harrisme et le déhima présentent deux modèles différents de réaction à l’importation du christianisme. Chercheur ivoirien, Lékpéa Alexis Déa nous propose ici un aperçu de l’histoire de ces deux mouvements. En appendice, il résume leur situation présente.

Malgré la brièveté des ministères de Harris et de Bagué Honnonyio, leur message a rencontré un écho très favorable auprès des populations. Harris a fait brûler plus de 100.000 fétiches en 18 mois et le culte déhima a gagné les principaux centres urbains de la basse Côte d’Ivoire en une décennie.

Leur message présente deux faces : d’un côté, les maux de l’Afrique, avec la «recrudescence de la sorcellerie», tiennent au fait que l’Africain n’a pas renoncé au fétichisme et à la sorcellerie ; de l’autre, la solution est de se «convertir» réellement aux pouvoirs et aux secrets des Blancs dont le prophète détient les clefs.

Le harrisme s’inscrit dans la droite ligne chrétienne avec la prise en compte d’éléments traditionnels africains rappelant le monde biblique. À l’inverse, le déhima s’inscrit dans une logique de divorce total avec le christianisme, qu’il considère comme européen. Il en reprend néanmoins des éléments, mais en empruntant aussi à d’autres religions et aux traditions locales.

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