Ivoiriennes, Ivoiriens, chers Amis !
La télévision nationale nous a servi les images du premier Conseil des Ministres de la rentrée, et le moins que l’on puisse en dire, est qu’à la cour de l’Empereur, tout est bien réglé et tourne au quart de poil ; chacun sait comment bien se tenir assis, comment servir les mimiques d’assentiment, et surtout à quel niveau tenir son regard bien baissé.
Le Grand Chambellan a déversé un océan d’éloges portant canonisation, et sa stricte lecture, les yeux sur son parchemin, ne pouvait pas lui permettre de réaliser que son suzerain manifestait assez vite lassitude sinon même agacement. Tels sont les dangers des éternelles répétitions !
Le grand Empereur a livré un point où tous les sujets exposés semblent de l’ordre du déjà réalisé et résolu, et, pour le sujet qui vaut actualité depuis un mois, la destruction de la partie d’Adjamé sise en face de la Caserne des Pompiers, il n’y a vu que non événement.
Il aurait fallu, inlassablement, redire et réexpliquer à ses sujets Ivoiriens, toujours noyés dans l’émotion, que l’espace touché est inclus dans le grand projet du 4ème pont ; donc à dissocier des gravats des engins destructeurs du grand Bélier, qui n’a d’ailleurs pas arrêté de sévir.
La grande cour a pris fin sous les délires de congratulations habituels, et il faut dire que, pour les barons et baronnes, entendre de la bouche suprême que tout le monde gardera son fauteuil et son attelage, pour encore un an, était le meilleur antidestressant imaginable ; c’est l’élixir qui va désormais leur donner encore plus de punch, eux sur qui repose cet empire des campagnes électorales permanentes.
Il n’y eut qu’une petite fausse note : au compte rendu de ce conseil, au journal télévisé du soir, le porte parole adjoint du gouvernement, évoqua le problème de la position officielle ivoirienne vis à vis de la culture LGBT, ou plus précisément, du mariage homosexuel.
Il ne paraissait pas à son aise, lui d’habitude si fringant, et son souci paraissait d’évoquer un sujet gênant pour l’enterrer au plus tôt et ne plus y revenir.
Pour un fait de société aussi important, et même “vital/survie ” pour toute communauté humaine, aucun message ne peut se bâtir tant qu’il n’y a pas une ligne directrice fixe, sinon une idéologie d’État, qui sépare le permis de l’interdit.
Et, ici, il s’agit de savoir si l’Ivoirien est à fondre dans cette nouvelle humanité de l’universel mondialisé que l’Occident compte imposer contre grés et marées à toute la terre ; ou si, l’Ivoirien s’estime appartenir à un ensemble civilisationnel imprégné de valeurs et principes de vie et de comportement qui ne s’accommodent pas d’une pratique violemment rejetée par les trois religions révélées que sont le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.
Loin de nous une quelconque prétention de donner ici réponse à ce qui va désormais se poser comme l’une des plus << violentes questions >> à toute l’humanité ; et nous n’allons pas feindre d’ignorer que le phénomène << woubi >> est déjà installé en Côte d’Ivoire, et paraît même y prospérer.
Chez les humains, comme pour la majorité des espèces animales, il y a toujours eu des individus dont les comportements se heurtent à ce qui est considéré comme la norme, en regard au sexe avec lequel ils sont nés.
L’on a partout l’infime minorité des << femmes garçons >>, fillettes ou adolescentes présentant tous les aspects masculins, et n’evoluant à l’aise qu’avec les garçons, surtout dans les jeux ou autres activités collectives de loisirs ; leur sort n’est pas facile.
Ces déviances étaient inexorablement noyées dans le grand silence de l’interdit familial et du clan, où le premier souci était d’étouffer cela dans l’œuf. Le collectif des mères et des tantes savait comment s’y prendre pour les encadrer et les installer le plus vite possible en situation matrimoniale ; et le premier enfant qui finissait par poindre valait résolution de “ce malaise” dans la discrétion la plus totale. Il en allait de même des << garçons efféminés >>. Enfants, ils subissaient la cruauté des autres ; mais en fin d’adolescence, on savait les encadrer pour en faire des pères de famille.
Aujourd’hui, le phénomène est totalement différent, puisque le monde LGBT vient frapper à la porte des Africains paré des atouts de la puissance politique et du “gros” argent.
Il est à l’œuvre depuis des décennies ; il a systématiquement placé des produits à lui aux plus hauts niveaux de décision du système mondial de l’ONU et des institutions financières internationales.
Le gouvernement du Président Alassane Ouattara ne sera jamais à l’aise pour aborder ce sujet devant les Ivoiriennes et Ivoiriens, surtout les autorités traditionnelles et Religieuses dignes ; ceci parce que, pour être éligible à la majorité des fonds qu’il emprunte sans arrêt, l’état de Côte d’Ivoire doit déclarer et signer qu’il s’accommode de la culture LGBT et ne l’entravera en rien !
C’est déjà fait, Ivoiriennes et Ivoiriens, la Côte d’Ivoire a déjà plongé dans ce fleuve sombre !
Ce n’est pas une adhésion scripturaire banale et sans suite. On met le bout du doigt dans une mécanique nous happe et qui avance et écrase tout sur son passage. Tenons nous en au seul exemple des églises chrétiennes, et du Vatican, certainement la première autorité morale en ce monde, avec un Pape François, charismatique, populaire et aimé de tous.
Il se retrouve le dos au mur tant qu’il n’arrivera pas à circonvenir les Évêques d’Afrique Noire qui opposent un strict refus à ce qui, pour eux, est anti chrétien sinon satanique, avant même d’aller contre les fondements de la culture et de l’âme nègres !
Aujourd’hui, tous les jeunes cadres de notre pays, femmes comme hommes, futurs dirigeants de notre pays, tiennent pour acquis que, quel que soit le potentiel intellectuel et de performance de quelqu’un, il ne peut pas accéder au dernier grand cercle de l’élite s’il n’accepte pas de franchir ce pas de l’adhésion aux cercles LGBT.
Avoir de l’ambition est normal et humain, et nulle famille, nul responsable religieux ou spirituel ne peut aller contre ! Mais quid si c’est à cette condition là relevant de l’indicible, chose que le concerné n’osera jamais avouer ?
Nous attendons les premiers << outings >> ici en Côte d’Ivoire !
Il y a longtemps que circulent des noms, parmi les hauts cadres de ce pays, et même au niveau du gouvernement, qui auraient leur carte d’adhésion à ce culte depuis déjà longtemps. Si la chose est avérée, souhaitons simplement qu’elle puisse être contenue, et que cela ne se présente jamais comme une sorte de passage obligé, comme valant droit.
En plongeant loin en arrière dans l’histoire et l’évolution des principaux groupes humains, il apparaît que les problèmes de “déviance” sexuelle se sont souvent manifestés. Mais l’ampleur et la persistance ont été variables d’un groupe à l’autre, lorsque l’on lève le voile des tabous. Sodome et Gomorre ont disparu il y a déjà plus de trois millénaires, et ils n’étaient certainement pas pionniers aux bords de la Méditerranée.
Il n’a, par contre, pas encore été établi par les recherches, que l’une quelconque des grandes civilisations et cultures d’Afrique Noire, avait eu, sur son parcours forcément tortueux, à être confronté à ce phénomène qui jusqu’à ce jour, releve de l’inconvenable dans nos contrées.
Au final, à l’aube de ce XXI ieme siècle, s’engager en ce genre de sentiers – que notre âme rejette – au prétexte d’aspirer à un hypothétique progrès, n’est pas ouvrir la plus grande fausse route à notre histoire, nous d’Afrique Noire ? De nombreux pays, comme le Sénégal, ont vivement et stoïquement dit non.
Et Robert Mugabe, du Zimbabwe, n’a pas suivi le grand Sud Africain, dans une formulation lapidaire, ironique et cynique qui fit le tour du monde !
Que le Tout Puissant nous éclaire et nous tienne en grâce !
Fait à Abidjan, le 11 septembre 2024
Ministre Kobena I. ANAKY
Président du MFA
Retrouvez La Chronique du Président Kobena I. ANAKY tous les mercredis sur www.ladepechedabidjan.info
Je recommande ceci