Affaire Kieffer / Liberté provisoire pour Tony Oulaï : l’Ivoirien comme Roman Polanski ?

Guy André Kieffer, un casse-tête judiciaire (Photo DR)
L’affaire de la disparition, en avril 2004, du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, vient de connaitre un nouveau rebondissement. Ainsi que nous l’annoncions dans notre parution du vendredi 9 avril 2010, le capitaine Jean Tony Oulaï sera mis en liberté provisoire à compter du vendredi 16 avril 2010, jour pour jour de la date anniversaire de la disparition de Guy-André Kieffer, sur le parking du supermarché Prima Center, en Zone 4, un quartier de la capitale économique de Côte d’Ivoire, Abidjan. Bien que cette nouvelle ait été accueillie avec beaucoup de joie par ses proches, le capitaine Oulaï ne pourra pas sortir du territoire français, tant que le juge Ramaël n’aura pas bouclé l’enquête. Mieux, l’Ivoirien portera un bracelet électronique, identique, à « quelque technologie près », à celui que porte le réalisateur américain Roman Polanski, détenu en Suisse depuis le 25 novembre 2009. Ce qui permettra à la police et aux renseignements généraux français, de localiser Tony Oulaï à tout moment et n’importe où il se trouvera, même sur la planète Mars. Arrêté en octobre 2007 pour avoir violé son contrôle judiciaire, suite à sa mise en examen dans l’instruction ouverte par les juges Patrick Ramaël et Emmanuelle Ducos, Tony Oulaï croupi depuis lors à la prison de la Santé à Paris.

Des rebondissements en rebondissements

La disparition de Guy-André Kieffer, le vendredi 16 avril 2004 à Abidjan, reste une énigme à résoudre pour les autorités judiciaires françaises qui veulent, par tous les moyens, faire triompher la vérité et depuis, plusieurs membres de l’entourage du couple présidentiel ivoirien, notamment Paul Antoine Bohoun Bouabré, Légré Michel et Kadet Bertin, sont dans le viseur du juge Patrick Ramaël. L’enquête va prendre une autre tournure, après le témoignage dans le quotidien français « Libération » d’un homme, Alain Gossé, se présentant comme « major » dans l’armée ivoirienne, qui raconte que Guy-André Kieffer aurait été tué « par erreur » et tend à disculper le couple présidentiel. Pourtant, Simone Gbagbo, Paul Antoine Bohoun Bouabré et le commandant Séka, ont été entendus en avril 2009 à la Cour suprême de Côte d’Ivoire, en présence des juges français. La mise en liberté provisoire du capitaine Jean Tony Oulaï permettra, assurément d’en savoir un peu plus sur cette disparition qui envenime les relations entre Paris et Abidjan. Mais contre toute attente, au moment où nous mettions sous presse, l’on apprenait que le Parquet de Paris a fait appel de la décision et a cinq (5) jours pour statuer sur la mise ou non en liberté du capitaine des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire. Wait and see.

Avec le partenariat de L’Intelligent d’Abidjan / Par Olivier Dion

Sat, 10 Apr 2010 01:54:00 +0200

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