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    Affaire Kourouma Mohamed / Le Parquet fait des précisions : ‘’C’est le Procureur Général qui l’a libéré’’

    ByLa Dépêche d'Abidjan

    Nov 20, 2021

    photo : DR
    Kourouma Mohamed est en liberté provisoire à la surprise générale et au grand dam des forces de l’ordre et des victimes. Que s’est-il passé pour qu’il soit libéré provisoirement avec une telle célérité ? Le Parquet se défend d’avoir agi dans cette libération. La nouvelle de la libération de Kourouma Mohamed n’a pas seulement ébahie les victimes et les forces de l’ordre qui se sont mobilisées sur son arnaque. Elle a carrément surpris le parquet qui semble avoir appris la nouvelle au même titre que quelques happy few. Aussi ne se sent-il pas ‘’concerné’’ par la libération du sieur Kourouma. Puisque selon toute vraisemblance, il a été mis devant le fait accompli. Et la décision étant venue de la hiérarchie, le Procureur Tchimou et ses hommes ne pouvaient que se plier quitte aux victimes de Kourouma de saisir une autre juridiction. En effet, il revient que la liberté provisoire de Kourouma Mohamed lui a été accordée par le Parquet Général dirigé par le Procureur Général Jérôme Anoma. Et la décision a simplement été notifiée au Parquet qui en a pris acte. Le Procureur Général, en effet, est le supérieur hiérarchique du Procureur de la République. C’est donc à son niveau que tout s’est passé comme le confirme un substitut du Procureur Tchimou. ‘’Le procureur de la République Tchimou Raymond a reçu une instruction du procureur général, qui contrôle le parquet d’Abidjan-Plateau, l’enjoignant de lui communiquer le dossier relativement au ministère public contre Mohamed Kourouma, escroquerie portant sur 700 millions de FCFA. Le procureur de la République pour faire suite à ce courrier, a fait une demande de communication de procédure au juge d’instruction du 5ème Cabinet. Le juge d’instruction du 5ème Cabinet a communiqué le dossier au procureur de la République qui, à son tour, l’a transmis au procureur général. Dès lors, nous n’avions plus d’emprise sur le dossier et nous attendions qu’il nous revienne. C’est dans cette attente que nous avons appris que Mohamed Kourouma a été libéré. C’est la Chambre d’accusation qui a été saisie par le procureur général, parce que c’est cette Chambre qui s’occupe de l’appel des Cabinets d’instruction. C’est à dire que quand un juge d’instruction refuse d’accorder la liberté provisoire, vous pouvez faire appel à la Chambre d’accusation. En l’espèce, il n’y a pas eu de demande de mise en liberté provisoire adressée au 5ème Cabinet. Mohamed Kourouma a adressé directement sa demande de mise en liberté provisoire à la Chambre d’accusation. Le procureur général a demandé le dossier, il l’a reçu et traité et Kourouma a été mis en liberté. Nous n’avons pas à critiquer la décision du procureur général, parce qu’il est notre supérieur hiérarchique. Contrairement à votre article, ce n’est pas le procureur Tchimou ni ses collaborateurs qui ont mis Mohamed Kourouma en liberté, c’est son supérieur hiérarchique’’ a-t-il fait savoir en guise de précisions à l’article de l’Intelligent d’Abidjan qui annonçait la libération du ‘’brouteur’’ Kourouma. Voici qui est clair. C’est le Procureur général Jérôme Anoma qui a tout arrêté. A la question de savoir à quel saint doivent désormais se vouer les victimes de Kourouma, l’homme de loi explique : «C’est la Cour d’appel qui a pris cette décision, on ne peut donc faire appel. En tout cas, nous n’avons pas intérêt à faire appel, parce que nous sommes hiérarchiquement subordonnés. Mais, si les victimes s’estiment lésées, elles peuvent utiliser les voies de recours, saisir la Cour suprême si elles estiment qu’il y a eu violation de la Loi. Mais, ce n’est qu’une mise en liberté provisoire, ce n’est pas une libération définitive». La liberté provisoire accordée à un dangereux individu comme Kourouma Mohamed n’est pas du goût de nombreuses personnes y compris des Magistrats qui ne comprennent pas pourquoi le PG a accordé une liberté provisoire à un quidam qui n’a pas daigné déposer cette demande chez le juge d’instruction.

    Avec le partenariat de L’Intelligent d’Abidjan / par Valery Foungbé

    Sat, 15 May 2010 08:15:00 +0200

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