Alassane Dramane Ouattara: Award de la dictature !

Parvenu au pouvoir, grâce à une intervention militaire décisive de la coalition franco-onusienne, Alassane Dramane Ouattara qui n’a pas laissé ses prédécesseurs travailler tranquille, ne veut pas d’opposition chez lui. En un an de gestion du pouvoir d’Etat, il a supplanté ses collègues dictateurs africains. Dans «son» pays, la Côte d’Ivoire, la dictature a atteint son paroxysme.
La Dst transformée en un «Guantanamo»
Les droits de l’homme et les libertés individuelles sont violés ; l’opposition est matée dans le sang ; la liberté d’expression et de presse n’existe plus ; les arrestations, enlèvements et exécutions extrajudiciaires ne se comptent plus. Le trophée des Awards de la dictature peut lui être décerné.
Sous Ouattara, la Direction de la Surveillance du Territoire (Dst) est devenue célèbre ; négativement. Ses locaux sont devenus un lieu de concentration, telle la célèbre prison de Guantanamo, où d’innocentes personnes subissent les pires tortures. Tous les partisans de Gbagbo ou supposés proches de lui sont interceptés à l’aéroport puis conduits en ce lieu. Le secrétaire général adjoint du FPI, M. Laurent Akoun y a séjourné, alors qu’il rentrait du Ghana. Le directeur général du groupe Cyclone et l’avocat de l’ex-première dame, Me Dadjé Rodrigue y ont séjourné, avant d’être conduits à la Maca. C’est dans ces mêmes locaux que l’ancien ministre Lida Kouassi Moïse a été torturé, puis évacué dans un état comateux à la Pisam. Les cas sont légion.
La liberté d’expression et la liberté de la presse n’existent plus
Depuis l’avènement de Ouattara, les critiques et la liberté d’expression sont interdites. Il suffit de dénoncer les dérapages et autres dérives du pouvoir pour être accusé de déstabilisateur du régime et de faiseur de coup d’Etat. La suite on la connaît. Le sujet est arrêté puis conduit à la tristement célèbre Dst.
La presse proche de l’opposition est dans le viseur du pouvoir. Ces quotidiens sont régulièrement suspendus. Les responsables de ces organes et les journalistes sont tous les jours convoqués, soit à la Dst, soit au tribunal, soit à l’état-major etc.
Des enlèvements, des assassinats, arrestations arbitraires et exécutions extrajudiciaires. Chaque jour que Dieu fait représente un danger pour les pro-Gbagbo. Ils sont épiés et suivis dans tous leurs mouvements. Ils sont à la merci des fauves du pouvoir. Il y a peu, le représentant du Cojep, M. Yavo Martial a été enlevé par les hommes de Koné Zakaria. Sa famille reste sans nouvelles de lui. Avant lui, c’est le fédéral de Zoukougbeu qui a été enlevé par des inconnus. Comme eux, plusieurs jeunes, accusés d’être des miliciens sont enlevés de leurs domiciles puis conduits dans des camps de concentration. Nombre d’entre eux ne retrouvent plus leurs familles parce que exécutés.
Répression sanglante de l’opposition
Avec Ouattara, l’opposition politique ne doit plus exister. Le FPI, principal parti d’opposition, est le plus touché. La quasi-totalité de ses cadres et dirigeants sont en prison ou contraints à l’exil. Pour mieux les traquer, le pouvoir, sans enquêtes, les accuse de préparer un coup d’Etat. La hantise du coup d’Etat dont le pouvoir est friand fait que les vraies questions de développement sont laissées sur le bas côté. Ainsi, des populations meurent de faim, pendant que les ministres et les chefs de guerre s’engraissent.
Après avoir promis des pluies de milliards, Alassane Dramane Ouattara reste sans solution pour les Ivoiriens. Avoir aujourd’hui un repas par jour relève d’un miracle. Les Ivoiriens ont faim. Des milliers d’entre eux ont perdu leurs emplois. Ils crient famine. Pendant ce temps, le pouvoir multiplie les scandales financiers. On peut citer l’exemple du scandale des déchets toxiques, les 2,5 milliards F Cfa des policiers et bien d’autres. Tous les membres du gouvernement et les chefs de guerre s’engraissent et roulent carrosse.
La Côte d’Ivoire a régressé de 50 ans. La communauté internationale, entraînée dans les ambitions dévastatrices de Nicolas Sarkozy a installé à la tête de ce pays un vrai dictateur. Qui n’a pour seul programme que l’arrestation et l’emprisonnement des partisans de Gbagbo. La cherté de la vie, la relance de l’économie, le développement, ce n’est pas son affaire. Les Ivoiriens peuvent encore attendre.
Ouattara Abdul Mohamed in Notre Voie
Wed, 20 Jun 2012 18:45:00 +0200
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