Après les attaques contre le parti: Laurent Akoun: “Nous FPI, nous sommes sereins. Y a rien en face”.

Les attaques et pillages des sièges du Front Populaire Ivoirien (FPI) et du groupe de presse Le Cyclone, proche de l’opposition ainsi que l’arrestation de plusieurs responsables du FPI dont le Docteur Alphonse Douati, n’a pas laissé le parti de Laurent Gbagbo aphone.
« Les agressions subies le samedi 18 août par le FPI et qui se sont soldées par l’enlèvement de quatre (4) de ces militants dont le Dr Douati Alphonse, sont le fait du gouvernement engageant des mesures de représailles contre un parti faussement accusé depuis fort longtemps d’être à la base des déboires et atermoiements d’un régime qui veut une Côte d’Ivoire nouvelle sans passer par les conditions prescrites aussi bien par la science politique que par la communauté internationale », a déclaré Laurent Akoun, le Secrétaire général par intérim et porte-parole du FPI, au cours de la conférence de presse qu’il a animée le mercredi 22 août 2012 à l’ex-Q.G de campagne de Laurent Gbagbo. Mais il a assuré que « nous FPI, nous sommes sereins. Parce qu’en vérité, comme disent les Galiets, "y a rien en face".

A en croire le conférencier qui était entouré des dignitaires du parti, à l’exception du président intérimaire Miaka Ouretto, les violences contre le parti est la matérialisation des menaces proférées par Amadou Soumahoro, Secrétaire général intérimaire du Rassemblement des Républicains (RDR). Ce dernier avait déclaré le 21 mars 2012, a-t-il rappelé, que: « Désormais, nous allons demander à nos militants de se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du FPI qui s’attaquent au président Alassane. Nous n’allons plus accepter les arrogances du FPI. Oui, nous allons les mater. Ils oublient que tous ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière. S’ils nous attaquent [nous critiquent], nous allons répliquer du tic au tac. Le RDR est né dans le feu, il a grandi dans la flamme et il est arrivé au pouvoir dans la boue ». D’autant que le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko a accusé le FPI relativement aux attaques du camp d’Akouédo et des positions des FRCI, a dit Laurent Akoun.

Selon lui, cette atmosphère de terreur qui convainc de la volonté du pouvoir Ouattara de nuire au FPI tire ses sources dans l’idéologie et la psychologie de ce régime qu’il a jugées « ethnicistes et/ou régionalistes ». Il en veut pour preuves les déclarations du président Alassane Ouattara qui disait alors qu’il était dans l’opposition: « c’est parce que je suis musulman et du Nord qu’on veut m’empêcher d’être candidat à la présidentielle », et « il s’agit d’un simple rattrapage. Sous Gbagbo, les communautés du Nord, soit 40 % de la population, étaient exclues des postes de responsabilité », pour expliquer la promotion des nordistes sous son mandat.

Akoun a fait le bilan provisoire des violences récentes contre eux : "une détention arbitraire à la DST, cinq disparitions vers des destinations inconnues, deux (2) blessés, deux (2) ordinateurs emportés ; le saccage de bureaux et sanitaires, le vol de 2 000 000 FCFA et l’incendie d’un véhicule". Le FPI en a donc appelé au sens de l’équité, de la justice et de la paix des instances diplomatiques et politiques pour arrêter les violences contre les populations ivoiriennes et les pro-Gbagbo en particulier, exigé la libération immédiate et sans conditions de son Secrétaire Général Adjoint et de ses militants enlevés depuis au moins un(1) mois et invité le gouvernement à ouvrir des discussions franches avec l’opposition en général et le FPI en particulier, afin de reconstruire la Côte d’Ivoire sur des bases légales et durables.

Par CÉSAR DJEDJE MEL in linfodrome.com

Thu, 23 Aug 2012 00:01:00 +0200

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