mars 26, 2023

Assassinat manqué de Laurent Gbagbo : Jean Marc Simon passe enfin aux aveux

Il est vrai que Jean Marc Simone, ancien ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire peut, à souhait, déployer tous les efforts humainement possibles pour se donner bon jeu en s’offrant une bonne conscience, quant à sa responsabilité, dans la crise ivoirienne. Mais l’acuité des preuves, tant dans ses propos que dans les faits, donnent à découvrir le faux qu’il tente de servir aux Ivoiriens et au monde entier. Dans une récente interview qu’il accordée à un quotidien de la place sur la crise ivoirienne, le diplomate français s’est livré à un véritable jeu de mots, croyant pouvoir, par ce langage diplomatique, manipuler l’opinion nationale et internationale, alors qu’en réalité, par ces propos, le diplomate avouait la responsabilité de son pays dans la situation actuelle de la côte d’Ivoire. « Je pars de la Côte d’Ivoire avec le sentiment d’une mission accomplie (…) Puisque mes deux principaux objectifs, lorsque je suis arrivé ici, c’était de travailler en liaison avec tous les acteurs nationaux et internationaux au rétablissement d’une relations normale d’amitié conforme aux liens séculaires qui unissaient la France et la côte d’Ivoire. Ensuite, de faire en sorte que la crise ivoirienne ait un dénouement heureux. Concernant la crise postélectorale, nous avons dû intervenir avec un mandat clair de l’ONU qui nous demandait de détruire toutes les armes lourdes dont disposait l’ancien régime. Nous nous sommes interdis de toucher à la personne du président Gbagbo. Ce n’était pas le sujet. Nous nous étions bien entendu avec le président Sarkozy et le secrétaire général des nations Unies. Le président Ouattara pour que, quoi qu’il arrive, la vie du président Gbagbo et celle de ses proches soient sauvegardées. » Voilà expliquée l’intention de la France par Jean Marc Simon qui oublie que les affaires d’Etat ont souvent ceci de particulier que ce qui parait très souvent secret et donc caché, est facilement mis à nu et ce, jusque dans les profondeurs de la classe ouvrière. Dans la crise postélectorale, l’assassinat du président Laurent Gbagbo était à l’ordre du jour. Pour les conséquences, ce n’était pas important. « On pouvait gérer le reste, le temps que la situation se stabilise », aurait affirmé un officier de l’Etat major français chargé de mener les opérations de déstabilisation du régime du président Laurent Gbagbo. Du côté de l’Elysée, pour que l’assassinat soit accepté facilement dans l’opinion ivoirienne et internationale, il fallait présenter le président Laurent Gbagbo comme l’horrible dictateur qui ne veut pas quitter le pouvoir après avoir perdu les élections. Et, c’est ainsi que commença le bombardement de la résidence avec plus d’une centaine de tonnes de bombes sur la résidence. Quelquefois, c’est du gaz mortel qui est introduit dans la résidence pour avoir raison du Président Gbagbo. Il est vrai que dès le début de cette crise, ce diplomate répétait en privé qu’il ne comprenait pas l’acharnement de son président contre les institutions ivoiriennes. Mais c’était une façon de rouler le président Gbagbo parce qu’en réalité, il était dans ce coup contre le président Gbagbo. « Lorsque le président Gbagbo l’appelle, il se fait compatissant et lui demande de sortir pour brandir le drapeau blanc. Etait-ce un piège ? Et lorsque le président Gbagbo envoie le ministre Tagro Désiré qui était à la résidence avec lui avec le drapeau blanc qu’il brandit, il reçoit vite plusieurs décharges de plombs. Tagro s’écroule sur le champ. Entre temps, dehors, c’est la joie entre les rebelles pro-Ouattara et les snippers français. « Chef, on l’a eu », téléphonent alors quelques uns à la hiérarchie en croyant avoir tué le président Gbagbo. « A l’ambassade de France, juste à côté de la résidence, c’était déjà la joie », a révélé un chef de guerre qui a pris part à l’expédition. C’est donc à tort que l’ambassadeur Jean Marc Simon qui dit être venu pour régler la crise ivoirienne, nie l’intention de son pays d’assassiner le président Gbagbo. D’ailleurs, affirme une source, au moment où le président ivoirien appelait l’ambassadeur Jean Marc Simon pour lui demander si la France était en guerre contre la Côte d’Ivoire, les snippers français et les forces rebelles pro-Ouattara avaient déjà paradoxalement entouré sa résidence. D’autres étaient sur le toit du bâtiment qui abrite l’ambassade. « J’ai vu des hélicoptères tirer à plusieurs reprises sur la résidence du président produisant du feu partout, des fortes détonations et des bruits d’armes automatiques », a indiqué un témoin avant d’ajouter que les forces françaises ont ouvert le feu avec des hélicoptères de combat depuis le toit de la résidence de l`ambassadeur de France située à côté de celle du président sortant.

Simplice Zahui in Aujourd’hui

Tue, 06 Mar 2012 16:16:00 +0100

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