Attaques armées, violences verbales, menaces de destabilisation Pourquoi il faut en sortir La Côte d’Ivoire encore traumatisée par les politiques

L’attaque perpétrée par des inconnus lourdement armés à Para à l’ouest, le vendredi 8 juin 2012, et qui a occasionné la mort de sept casques bleus, au moins 1 Frci et une dizaine de civils, a fait monter d’un cran cette psychose. La grande peur engendrée par des discours guerriers, des attaques armées notamment à l’ouest, et de folles rumeurs de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, a donc gagné les Ivoiriens sur l’ensemble du territoire depuis quelques mois. Une situation qui, il faut le dire, est imputable exclusivement aux hommes politiques qui, apparemment, n’ont pas tiré les leçons de la vilaine page de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Nonobstant les 3000 morts annoncés officiellement à l’issue de la crise postélectorale, des politiciens, extrémistes sur les bords et n’ayant cure des déboires et des amertumes des populations ivoiriennes endeuillées, martyrisées et bafouées dans leur dignité par leur fait, favorisent le retour de la chienlit en terre d’Eburnie. Comme des musaraignes, ces antipatriotes soufflent le chaud pour brûler leur pays, et tentent d’éteindre le feu avec des paroles qui, malheureusement, trahissent leurs desseins noirs pour leur Patrie. Avec la violente guerre que les Ivoiriens ont vécue, on est à se demander ce que ces pêcheurs en eaux troubles, recherchent. Pourrait-il y avoir un autre point de violence à atteindre que ce que l’on a connu ? Peut-on indéfiniment rester dans une situation conflictuelle ou de guerre ? Assurément non ! Il faudra bien en sortir en tournant définitivement la page du ”c’est pas fini” ou de ”c’est notre tour”. Tous les mouvements qui secouent la Côte d’Ivoire, et qui traumatisent les populations, peuvent être estompés voire évités si les hommes politiques font profils bas et intériorisent une fois pour toutes, qu’ils doivent servir le peuple en travaillant au développement de la Côte d’Ivoire. Cela est d’autant vrai qu’ils ont, en grande majorité, démissionné pour se consacrer à la politique politicienne. Celle qui consiste à agir par tous moyens, pour avoir le pouvoir ou pour enfoncer son adversaire politique quitte à sacrifier l’avenir et le bien-être de la population silencieuse. C’est un truisme que d’affirmer qu’ils sont en amont et en aval des vilenies constatées dans le pays. Les choses pourraient changer si la population active décidait de se démarquer de ce type de politicien ; si les jeunes et les femmes exigeaient, pacifiquement, des autorités, du travail ; si chacun pensait à se réaliser par des initiatives aux niveaux du commerce, des entreprises, du sport, de la culture… En définitive, si la société ivoirienne se détournait de la politique qui tue, elle reduirait à leurs plus simples expressions, tous ceux qui prospèrent ou qui ont envie de réussir par la violence. La révolte du peuple devrait donc se caractériser par un désaveu cinglant des agissements immoraux et nombrilistes de certains politiciens. Une cure de jouvence profonde devrait permettre de tourner la page de la politique-catastrophe au profit d’une politique de développement basée sur le respect accru des droits humains.

BAMBA Idrissa in Soir Info

Wed, 13 Jun 2012 01:50:00 +0200

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