Bruit de botte supposée collusion FPI-Ançar Dine: Ouattara veut dissoudre les Frci au profit d’une force étrangère

Les cerbères du régime Ouattara ont vraiment de la suite dans les idées. N’ayant pas le courage de regarder les Ivoiriens droit dans les yeux et prononcer la dissolution des Forces armées républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) au profit d’une force internationale faisant office d’armée nationale, ils créent les conditions qui, à terme, vont induire le remplacement des Frci par cette armée étrangère sous contrôle onusien avec pour mission de protéger les institutions et les populations civiles. Les bruits de bottes, ces attaques répétées et meurtrières contre les positions des Frci, les raids contre les populations à des endroits précis du territoire nationale l’insécurité galopante dans les grandes agglomérations et les critiques des chancelleries occidentales sont de nature à déclencher cette opération «il faut sauver le soldat Ouattara». Toute cette insécurité est voulue par les parrains occidentaux, de sorte à ce que la Côte d’Ivoire soit déclarée zone rouge, pour avoir intérêt pour agir. Dans le cas d’espèce, le régime Ouattara et ses penseurs appâtent le reste de la communauté internationale avec la menace terroriste en Côte d’Ivoire qui est un pays essentiel de la sous-région. Si les terroristes d’Aqmi prennent pied en Côte d’Ivoire, comme veut le faire croire le fameux rapport confidentiel sorti des cuisses de Jupiter, c’est tant pis pour les multinationales sur les intérêts desquelles le Président ivoirien veille. Pour éviter ce cas de figure, il faut lui donner les moyens de sa politique en agitant le chiffon rouge des Jihadistes en collusion avec des exilés pro Gbagbo. Des termes qui font monter tout de suite la moutarde au nez de n’importe quelle puissance occidentale. C’est donc en connaissance de cause qu’«un rapport confidentiel des experts de l’Onu» fait état d’une collusion entre l’opposition politique au régime d’Alassane Ouattara, déjà accablée de tous les péchés d’Israël, et les Jihadistes maliens de Ançar Dine, actuellement dans le viseur des Occidentaux. Et ceci, au moment où l’armée ivoirienne est dans l’oeil du cyclone comme les forces armées maliennes. Il faut dès lors sauver le soldat Ouattara que le fameux rapport confidentiel présente comme la cible des canons des Jihadistes maliens dont les détonateurs seraient à Takoradi aux mains des pro Gbagbo en exil. L’opération «sauvons Ouattara» est d’autant nécessaire que selon les comploteurs du régime, la supposée menace de déstabilisation se signale à un moment où Ouattara a une armée d’opérette. Un mélange de chasseurs traditionnels, de marmitons et d’illettrés excellents dans les graves violations des droits humains. Une «armée paysanne» pour parler comme Rfi, qu’il faut vite dissoudre pour mettre en place une force ivoirienne digne de l’image de la Côte d’Ivoire dans la sous-région et dans le monde. Voilà la manoeuvre diabolique qui se cache derrière la cabale contre les exilés pro Gbagbo au Ghana et ailleurs en Afrique que les cerbères du régime Ouattara prennent pour monnaie d’échange pour s’offrir une armée étrangère. De fait, les tenants du pouvoir n’ont pas confiance dans l’armée de Soro. Au sommet de l’Etat, on se méfie de l’ex-Secrétaire général du Mpci, branche politique de l’ex-rébellion qui a divisé la Côte d’Ivoire en deux sous Gbagbo. Dans le marigot politique national on dit que Guillaume Soro n’a pas revendiqué la rébellion de septembre 2002 pour être président de l’Assemblée nationale. Il ambitionne de gouverner un jour la Côte d’Ivoire. Et le numéro un ivoirien le sait. Il n’entend pas rester les bras croisés face à Soro que beaucoup désignent comme un cheval de Troie au coeur du dispositif de Ouattara. La seule façon de s’en débarrasser c’est de l’amputer de son bras séculier : les Fafn devenues Frci depuis mars 2011. Mais comment remettre le compteur Frci à zéro sans se faire taper sur les doigts au moment où «des brebis galeuses» gendarmes, militaires, policiersmarins… laissées-pour compte bouillonnent de colère. On le voit, le régime d’Abidjan veut se donner les moyens de s’éterniser au pouvoir, mais la mayonnaise a du mal à prendre. Parce que, outre les pro Gbagbo que Ouattara veut sacrifier sur l’autel de ses ambitions, il y a Soro qui n’a pas dit son dernier mot.

Barthelemy Téhin in LG INFO

Sat, 13 Oct 2012 00:01:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy