Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé prêt à aller devant la CPI

Leader des
Charles Blé Goudé, figure du régime ivoirien déchu, s’est dit "prêt" à comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI) sur la crise meurtrière de 2010-2011 et a assuré qu’il n’avait rien à se reprocher, dans une interview exlusive à l’AFP.
"Je suis prêt à aller à la CPI, parce que je ne me reproche rien", a déclaré ce proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. En exil depuis avril 2011 et visé par un mandat d’arrêt international émis par Abidjan, M. Blé Goudé s’exprimait lundi lors de sa première rencontre avec un journaliste depuis son départ de Côte d’Ivoire, dans un lieu que le reporter de l’AFP a identifié comme étant proche de la frontière entre le Togo et le Bénin.

"Je ne suis pas un partisan des armes, je n’ai jamais entretenu une seule milice. Si, pour avoir organisé des marches de protestation, la CPI veut bien m’inviter, je n’ai aucun problème à comparaître devant la CPI", a-t-il affirmé. "Je suis prêt à aller à la CPI pour qu’on sache enfin en Côte d’Ivoire qui a fait quoi", a-t-il insisté.

"MINISTRE DE LA RUE"

Leader des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, et considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l’un de ceux qui ont contribué aux violences durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, violences qui ont fait quelque trois mille morts, M. Blé Goudé est régulièrement cité comme l’une des personnalités qui pourraient être ciblées par la CPI. Il s’est dit également "prêt à faire face à la justice" ivoirienne, mais il a accusé le président Alassane Ouattara d’imposer une "justice des vainqueurs".

Naguère surnommé le "ministre de la rue" pour sa capacité de mobilisation, Charles Blé Goudé a proposé une rencontre avec le président de la commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) ivoirienne, l’ex-premier ministre Charles Konan Banny. "Je propose qu’on se rencontre, Banny et moi, en Afrique du Sud, pour parler de la Côte d’Ivoire", a-t-il expliqué, jugeant que ce pays était devenu "un exemple de réconciliation" après l’apartheid.

La dernière crise ivoirienne est née du refus de l’ex-président Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010. Arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, M. Gbagbo est détenu à La Haye par la CPI, qui le soupçonne d’être "coauteur indirect" de crimes contre l’humanité commis durant la crise.

AFP

Wed, 27 Jun 2012 21:18:00 +0200

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