Côte d’Ivoire: Les gros ennuis du régime Ouattara

Crise de confiance
Las d’attendre, ils manifestent bruyamment, quelquefois, leur impatience à avoir une situation claire. Les deux catégories d’ex-combattants susmentionnés, a-t-on appris, disent ne plus avoir confiance en l’Etat major général des Frci. Pour eux, les promesses faites par le général Soumaïla Bakayoko (Chef d’état major général) et ses collaborateurs, ne sont pas tenues. Certains vont jusqu’à affirmer que l’Etat major ne fait pas le point réel de la situation au président de la République. ‘’Désormais, nous voulons que le chef de l’Etat nous écoute directement pour comprendre nos difficultés. Nous estimons que lui seul peut régler nos problèmes aujourd’hui’’, nous a laissé entendre au téléphone, un ex-combattant. Par ailleurs, le pouvoir Ouattara est confronté à la question des grades. Selon nos sources, dans le cadre de la nouvelle armée, des officiers (dans les ex-Fafn) refusent de porter les grades inférieurs qu’on leur impose. Au niveau des nombreux ‘’commandants’’ autoproclamés pendant la crise postélectorale, la situation est encore complexe. Ceux-ci comparent à une humiliation, le fait qu’ils soient confondus aux éléments qu’ils ont dirigés lors des formations au sein de la nouvelle armée. Ils souhaitent être mieux traités que leurs ‘’subalternes’’, et ne manquent pas d’occasion pour le faire savoir à la hiérarchie militaire. En ce qui concerne les dix ex-commandants de zone (Com-zones) devenus des commandants d’unités au sein des Frci, nombreux sont leurs anciens éléments et collaborateurs qui croquent le marmot et dénoncent le fait qu’ils soient laissés sur le carreau. ‘’Avant la guerre, nous avions nos métiers et nous arrivions à gérer nos familles au moment où le pays était divisé. Nous ne pouvons pas accepter qu’avec la réunification, on refuse de nous enrôler. Ceux qui ont les armes, et qui sont livrés à eux-mêmes, pourraient les utiliser pour survivre !’’, à fait savoir un ex-combattant. Autre souci pour le régime Ouattara, la cohabitation entre les Frci, la Gendarmerie et la Police. C’est souventes fois que les Frci ont maille à partir avec les forces de première et deuxième catégories. Les premiers soupçonnent les seconds de ne pas s’engager sincèrement aux côtés du régime en place. Et les seconds n’apprécient pas d’être ‘’ridiculisés’’ par les premiers sur le terrain. En dehors de ces problèmes sécuritaires, le régime Ouattara doit faire face à tous ceux qui l’ont aidé plus ou moins, à atteindre son objectif pendant la crise postélectorale. C’est le cas de nombreux agents de ‘’Tv notre patrie’’ qui sont en colère parce que n’ayant pas été intégrés à la Rti après la fermeture de leur antenne. Autant de problèmes qui ennuient les remplaçants des Refondateurs.
BAMBA Idrissa in Soir Info
Wed, 09 May 2012 04:13:00 +0200
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