Côte d’Ivoire – Succession : Une héritière attaque son avocat en justice

Les faits : Dans le cadre de la succession de son père, dame A.A., qui réside aux États-Unis d’Amérique, confie la défense de ses intérêts à Maître B.B., un avocat domicilié à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Toutefois, à en croire un proche de l’héritière, les agissements de l’homme de droit, dans la foulée, vont inciter sa cliente à saisir le bâtonnier ivoirien en vue de porter plainte.
Une correspondance adressée au représentant de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire dont nous avons reçu copie mentionne : «  (…) Par courrier en date du 08 octobre 2012, celui-ci (l’avocat -ndlr) m’ a fait parvenir sur mon adresse email une note d’honoraires et de frais d’un montant de 6.601.04 ( six mille six cent un virgule quatre euros) qui lui ont été entièrement payés par virement depuis les États-Unis sur son compte à la banque ATLANTIQUE à Abidjan.
Le 09 octobre 2012, nous avons signé une convention d’honoraires qui prévoyait qu’il percevait des honoraires de résultat au taux de 25% hors taxe de la valeur des sommes perçues en outre de diligence. »
C’est donc fort de ce mandat que Maître B.B. a entamé les formalités juridiques à l’issue desquelles il a obtenu gain de cause.
Le courrier de dame A.A. révèle en effet que par jugement numéro 1568 en date du 05 juillet 2013, Maître B.B. a obtenu la liquidation de la succession de son père.
Selon la même correspondance, la liquidation et le partage ont été confiées à Maître C.C., notaire à Abidjan.
Cependant, la pomme de discorde apparaît lorsque la CARPA (Caisse Autonome des Règlements Pécuniaires des Avocats) émet à l’ordre du notaire Maître C.C. le premier chèque de 34 229 000 CFA, représentant une partie de l’héritage qui revient à dame A.A.
Dans la lettre adressée au bâtonnier ivoirien, l’héritière écrit à ce propos : « Par courrier électronique en date du 19 août 2013, Maître B.B. m’a informé de ce que la CARPA a établi un chèque d’un montant de 34 229 000 CFA à l’ordre de Maître C.C. le notaire. Il m’a joint photocopie de ce chèque.
Depuis cette date et malgré mes nombreuses relances, Maître B.B. bien qu’ayant reçu un chèque à mon ordre du notaire C.C., ne m’a versé aucun centime.
Il reconnait dans un courrier électronique en date du 21 janvier 2014 qu’il était en possession d’un règlement en ma faveur provenant de Maître C.C.
Malheureusement Monsieur B.B. mon conseil refuse de me reverser ce qui m’est dû dans la succession de mon père et refuse désormais de me prendre au téléphone ou de répondre à mes courriers. »
L’avocat que nous tenté de joindre par téléphone à son cabinet à Abidjan afin d’avoir sa version des faits est en déplacement, selon une voix féminine que nous avons eue au bout du fil. "Il sera de retour à la fin du mois (septembre – ndlr)", nous a-t-elle répondu.
Pour l’heure, les regards sont tournés vers l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire qui devra dénouer cette affaire.

Axel Illary

Mon, 08 Sep 2014 16:04:00 +0200

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