De passage en France pour le Festival de Cannes, Bandaman Maurice, à propos de Gadji Celi, Serges Kassy, etc… ‘’Personne ne sera poursuivi’’

Bandaman Maurice, ministre de la Culture et de la Francophonie, était le vendredi 18 mai 2012 au Festival de Cannes sur invitation de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour apporter son soutien et celui de l’Etat de Côte d’Ivoire au scénariste ivoirien Philippe Lacôte dont le scénario a été sélectionné par ‘’Ciné Fondation’’. Selon Bandaman Maurice, il a été question pour les participants africains invités par l’OIF de mettre aussi en place un fonds panafricain de soutien au cinéma africain francophone. Pour le ministre de la Culture et de la Francophonie, la dotation de ce fonds n’a pas encore été définie, ni même les cotisations des différents Etats membres. Il a fait ces annonces lors d’un échange avec la presse le samedi 19 mai dernier à l’hôtel le Méridien Etoile dans le 17 ème Arrondissement parisien. Le patron de la Culture et de la Francophonie en Côte d’Ivoire a révélé qu’il a profité de son séjour en France pour s’inspirer de l’exemple de la ville de Gif-sur-Yvette (banlieue parisienne) en matière de développement des arts et de la culture. « J’ai été m’inspirer de l’action menée à Gif-sur-Yvette en matière de culture. J’ai vu qu’on pouvait avoir un seul espace qui serait dédié à l’expression des arts et de la culture. Dans mon projet de création des bibliothèques de proximité afin de promouvoir la lecture en Côte d’Ivoire, on pourrait imaginer des espaces où l’on peut avoir en même temps des salles de spectacle, des salles d’exposition, des bibliothèques et des salles de lecture » a-t-il expliqué. Aux interrogations des journalistes concernant la gestion actuelle du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), Bandaman Maurice a dit : « Le BURIDA, jusqu’en juin 2011 était en faillite. Cette entreprise avait un déficit de six milliards de nos francs selon l’audit que j’ai personnellement commandé. Normalement, le BURIDA devait être dissout ». Pour le ministre ivoirien de la culture, également sociétaire du BURIDA en sa qualité d’écrivain, la gestion précédente de la maison commune des auteurs de Côte d’Ivoire frisait la gabegie. Il est revenu sur la répartition des recettes réalisées par la maison collectrice des droits des auteurs. « Il est établis au sein du BURIDA que 65% des recettes servent au paiement des droits des auteurs et 35% pour le fonctionnement de la structure. Mais, jamais cette répartition n’a été réalisée. Pour preuve, en 2007-2008, les recettes ont dépassées le milliard de FCFA, mais c’est 55 millions de FCFA qui ont été reversés aux artistes et auteurs de Côte d’Ivoire, c’est-à-dire à peine 5% des recettes. La nouvelle direction du BURIDA a opté pour la répartition à 50% pour les auteurs et 50% pour le fonctionnement afin de remettre le BURIDA sur pied car il était mal en point. Cela ne durera qu’une année ou deux. Cette nouvelle direction devra répondre de sa gestion devant la chambre des comptes de l’Etat », a clarifié Bandaman Maurice, qui a promis ne pas prendre le bâton contre les anciens dirigeants du BURIDA. Il a invité tous les artistes à emboucher la trompette de la réconciliation, principalement Gadji Céli qu’il n’a pas pu rencontrer à Paris. « Personne ne sera poursuivi concernant la gestion précédente du BURIDA. Je n’ai pas pu rencontrer Gadji Céli en raison de nos agendas qui n’ont pas pu coïncider, mais je reviendrai pour leur parler, lui, Serges Kassy et les autres qui sont ici en France. Sous l’égide de la Commission dialogue, réconciliation et vérité et le parrainage technique de mon ministère, Tiken Jah, Alpha Blondy et A’Salfo ont initié la caravane de la réconciliation à laquelle tous les artistes de Côte d’Ivoire devraient participer. Ce ne sont pas les artistes qui ont pris les armes, ils n’ont fait que chanter pour soutenir quelqu’un, il n’y a pas de mal à cela », a affirmé l’écrivain-ministre, qui a annoncé le redémarrage du Marché des arts et du spectacle africain d’Abidjan (M.A.S.A.) en 2013.

Jean-Paul Oro in l’Intelligent d’Abidjan

Mon, 21 May 2012 06:34:00 +0200

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