Déclaration des biens du président de la République La grosse arnaque d’Alassane Ouattara

Alassane Ouattara s’est finalement résolu à «déclarer ses biens», en violation de la Constitution ivoirienne. Car, 13 mois après sa prestation de serment et loin des regards des magistrats de la Cour des comptes. Et coïncidence des coïncidences, le plus curieusement du monde, juste au moment où la Côte d’Ivoire atteint le Point d’achèvement de l’initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte), avec l’allègement de sa dette de 4051 milliards de Francs Cfa sur un stock à fin juin 2012, de 6373,8 milliards de Fcfa. Ce n’est pas clair tout çà ! «L’un des points importants qui sont abordés en divers, c’est la déclaration faite désormais par le président de la République de son patrimoine. C’est une exigence qui figure dans notre constitution. Il aurait dû le faire dès son entrée en fonction, mais la situation que nous savons tous, les conditions d’entrée en fonction du président de la République n’ont pas permis, à ce moment-là, de gérer ce type de préoccupation. C’est désormais fait et la publication de ce patrimoine sera faite au journal officiel». A lu de façon lapidaire, le ministre Koné Bruno nabagné le communiqué du conseil des ministres. il faut rappeler que c’est précisément le vendredi 6 mai 2011, à Yamoussoukro, qu’Alassane Ouattara a prêté serment. et c’est le mercredi 27 juin 2012 qu’il déclare ses biens. Cela fait un plus d’un an, soit 13 mois qu’il a prêté serment. Sur la question, voici ce que dit la Constitution ivoirienne du 23 juillet et adoptée par référendum par le peuple ivoirien, le 1er août 2000, en son article 55 : «Lors de son entrée en fonction et à la fin de celleci, le Président de la République est tenu de produire une déclaration authentique de son patrimoine devant la Cour des Comptes. Durant l’exercice de ses fonctions, le Président de la République ne peut, par luimême, ni par personne interposée, rien acquérir ou louer qui appartienne au domaine de l’Etat et des Collectivités publiques, sauf autorisation préalable de la Cour des comptes dans les conditions fixées par la loi. Le Président de la République ne peut soumissionner aux marchés de l’Etat et des Collectivités publiques». A la lecture de ce paragraphe de notre Constitution, le constat est qu’Alassane Ouattara a violé la loi suprême ivoirienne. et malgré toute la gymnastique intellectuelle que s’inflige le Porte-parole du gouvernement, rien n’empêchera de conclure à un manquement constitutionnel. Qui plus est, au moment où M. Ouattara déclarait ses biens, rien ne dit que la Cour des comptes était bel et bien présente comme l’exige la Constitution. La déclaration telle qu’annoncée par le ministre Burno Koné nabagné, reste muette là-dessus. Même si le Porte-parole du gouvernement entretient volontairement le flou, l’exercice ici consiste à savoir si est-ce au Conseil des ministres que ‘’le président de la république’’ déclare ses biens. La réponse se trouve dans la Constitution dans le même article 55 : «Lors de son entrée en fonction et à la fin de celle-ci, le Président de la République est tenu de produire une déclaration authentique de son patrimoine devant la Cour des Comptes…» d’où vient alors la justification du Porte-parole du gouvernement que : «Il aurait dû le faire dès situation que nous savons tous, les conditions d’entrée en fonction du président de la République n’ont pas permis, à ce moment-là, de gérer ce type de préoccupation». il faut le dire tout net : c’est un manquement de la Constitution. Surtout lorsque l’on sait qu’Alassane Ouattara, malgré «la situation que nous savons tous», est entré en fonction, a continué de gérer les affaires du pays et a même pris à ce titre des décisions qui engagent l’etat de Côte d’ivoire. Devrait-on croire qu’il y avait plus urgent à faire que de déclarer ses biens ? Faut-il le rappeler, Alassane Ouattara a touché de la part des partenaires, au nom de l’etat de Côte d’ivoire des sommes colossaux d’argents, et il continue de le faire d’ailleurs. Le dernier acte en date découle de la communication du Premier ministre, lors du Conseil des ministres tenu à Yamoussoukro le mercredi 27 juin. en effet, Ahoussou Kouadio, au sujet de la dette des Pays pauvres très endettés (Ppte) indique que : «Le point d’achèvement de l’initiative Ppte permet, à notre pays, d’obtenir un allègement de la dette de 4051 milliards de francs Cfa sur un stock à fin juin 2012 de 6373,8 milliards de Fcfa». Estce ce volume d’argent qui fait sortir le loup de la montagne? La question mérite d’être posée. Personne ne sait à ce jour, la quantité et la nature du patrimoine d’Alassane Ouattara. Alors, par quelle alchimie la Cour des comptes – si cette institution qui a été royalement ignorée devait faire l’état des lieux de la propriété du chef de l’etat ivoirien-, devrait-elle faire la différence entre ce qui appartenait hier à Ouattara et ce qu’il aura accumulé à la fin de son mandat et comment les a-t-il obtenu ? voici où se situe la grosse arnaque. Alassane Ouattara est en train de rouler les ivoiriens dans la farine. il s’apprête à griller dans sa propre graisse l’éléphant ivoirien.

Simplice Allard in Le Temps
simpliceallard@yahoo.fr

Sat, 30 Jun 2012 01:34:00 +0200

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