Décryptage d’un montage grossier – Voici pourquoi Blé Goudé et Dibopieu ont posé comme des mannequins

Les images de Blé Goudé et de Dibopieu ont le fait buzz sur les réseaux sociaux et dans les journaux de la presse nationale. Le moins, qu’on puisse en dire c’est que les auteurs du grossier montage ont pu émouvoir l’opinion. Sans parvenir, au demeurant, à convaincre les lecteurs avisés. En effet, une petite analyse sémiotique permet de voir, que Blé Goudé et Dobopieu sont bien traités. Voici pourquoi. Commençons par Blé Goudé :
La mine :il a très bonne mine. Il n’a pas les joues creuses des affamés. Pas plus qu’il ne porte aucune trace de torture, il n’y a pas de gnon ni même de boursoufflure dans le visage. Son corps est intact. Il n’y a pas là aussi de trace de torture, de chicotte, ni même de fer à repasser sur le corps. Tout porte à croire, que Blé Goudé pose pour un magazine de mode. Pour un prisonnier, il y a une attitude, qui ne trompe pas, et que Blé Goudé n’adopte pas. Qui ne se souvient pas des tortures subis par Cherif Ousmane qui portent encore les stigmates sur les doigts, et à travers des dents étirés aux tenailles.
Le décor : le sol carrelé est bien propre. Il n’y a pas de trace de saleté ni de crasse sur le sol. Cela montre bien, qu’il est dans une villa. Sinon, connaissez-vous une prison en Cote d’Ivoire avec des sols carrelés ? Ce qui revient à dire, que quelqu’un fait le ménage pour lui.
Les livres. On dénombre quatre livres au moins auprès de lui. Ceux-ci sont posés sur une serviette blanche, très propre. Pour un prisonnier, peut-on vraiment conclure à la maltraitance ? Il me semble que les auteurs du montage devraient remercier le gouvernement ivoirien, car les droits du prisonnier sont bien respectés à travers la possibilité, qui lui est donné de lire.
La culotte. Elle est d’un blanc immaculé. Pour quelqu’un qui est couché par terre, un prisonnier maltraité la logique voudrait qu’il ait une culotte très sale. D’un blanc devenu ocre par la force du temps : absence d’eau, personne pour laver ses habits.
Le sachet blanc derrière la tête. Il est aussi très propre. Et dans le sachet on remarque qu’il y a des habits. Il est même couché sur le dos, sur des habits tout aussi propres, que les auteurs du photomontage tentent de cacher. Juste à coté, au niveau du genou, on observe une paire de chaussure ben rangée, Alors, question pourquoi laisse-t-il ses habits dans le sachet pour poser nu ? On veut émouvoir l’opinion. On veut dire que Blé Goudé souffre. Or il n’en est rien.
Sa position : la main sous la tête ; les pieds étendus. C’est l’attitude de quelqu’un qui est l’aise, qui est à la plage, pourrait-on dire. La logique du prisonnier souffrant présenterait quelqu’un qui est couché sur le coté, les bras entre les jambes, l’air très pensif. Mais au lieu de cela Blé Goudé a le regard fixe. Il regarde la camera, du moins l’objectif qui le photographie, l’air tranquille.
Les murs : ils sont crasseux. Ils portent les traces d’une prison. C’est le seul endroit insalubre. C’est aussi là, qu’apparait le paradoxe, le contraste avec l’ensemble du décor. Comment peut-on avoir un mur crasseux et en même temps se retrouver en face d’un sol parfait, tout blanc ? Une dichotomie, qui nous met en face du faux. Comme quoi :« un crime n’est jamais parfait. » En Cote d’Ivoire les prisonniers ne sont pas maltraités. Sinon, Affi Nguessan ne se permettrait pas de parcourir le pays dès sa sortie de prison.
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Tue, 11 Mar 2014 18:58:00 +0100

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