Déstabilisation / Accusé par le pouvoir : Le FPI appelle François Hollande au secours

Assassinat des soldats onusiens à l’ouest :
‘’c’est l’œuvre
de mercenaires…’’
Le pouvoir accusait aussi le FPI d’être derrière la tuerie des soldats de la paix le 8 juin dernier entre Taï et Grabo. Sur ce point, le FPI se disculpe en pointant du doigt des mercenaires burkinabé qui veulent faire payer, selon les conférenciers, au Président Ouattara, le non paiement de leur dû. ‘’La vérité à propos du scenario macabre de l’assassinat des soldats onusiens est connue de tous à l’Ouest ainsi que de Ouattara et de ses ‘’sécurocrates’’. Les sept casques bleus ont été tués le 08 juin dans une embuscade tendue par les mercenaires burkinabé qui, au nombre de 3 000, aidés par les Dozos opèrent sous les ordres de Amadé Ourémi, bien connu du régime Ouattara. Se sentant floués et non récompensés par Ouattara qu’ils ont porté au pouvoir, ils arrivent chaque jour en plus grand nombre réclamer leurs dus et n’entendent en aucune manière se laisser désarmer’’, justifient les deux figures de proue actuels du FPI. Qui se demandent comment des miliciens pro-Gbagbo pourraient-ils encore opérer dans une zone à l’aune des propos autrefois tenus, selon eux, par le représentant du secrétaire général de l’ONU, Young-Jin Choï : ‘’Aucune milice proche de l’ex-chef de l’Etat ivoirien n’avait aucune chance de prospérer à l’Ouest de la Côte d’Ivoire’’. A ces propos, argumentent-ils, s’ajoutent ceux du ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, après la visite officielle du président de la République : ‘’la situation est désormais sous contrôle à l’Ouest du pays’’. Ce qui est arrivé aux soldats nigériens est une manœuvre du pouvoir, à en croire les conférenciers pour susciter l’émoi international, détourner l’attention sur ses responsabilités dans les nombreux problèmes qui assaillent les Ivoiriens, en accusant du même coup Laurent Gbagbo et ses partisans de refuser la paix en s’en prenant à l’ONU.
Face à ce qu’ils ont qualifié de diabolisation, les responsables du FPI ont terminé par un appel pressant au président français, François Hollande, pour qu’il ‘’tienne compte des attentes des peuples d’Afrique et de Côte d’Ivoire pour plus de justice et de liberté’’. Miaka Ouretto s’est même permis quelques propos flatteurs à l’endroit du président français. ‘’C’est Dieu qui le pousse, parce qu’il est venu avec un nouvel idéal en tant qu’humaniste. Quand son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dit que les rapports avec l’Afrique c’est d’égal à égal, du gagnant-gagnant, mais nous on a gagné. Au FPI, c’est ce que nous avons toujours suggéré, que nous ne soyons pas vassalisés mais que les règles de la démocratie soient respectées…’’.
S. Débailly in L’Intelligent d’Abidjan
Sat, 16 Jun 2012 04:20:00 +0200
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