Développement du secteur des télécommunications: Comment Gbagbo avait jeté les bases

Le  président Laurent Gbagbo, a compris depuis longtemps que, dans un monde devenu village planétaire, le développement d’un pays ne peut se faire sans les technologies de l’information et de la communication (Tic). C’est pourquoi, sous son mandat, de nombreux actes ont été posés en vue du développement de ce secteur, désormais facteur indispensable pour tout Etat qui aspire à devenir émergent. Au même titre que les Dragons d’Asie ou les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud). Naturellement, les nouvelles autorités ivoiriennes, qui continuent ce qu’il a commencé, s’en vantent sans même avoir l’honnêteté intellectuelle de lui reconnaitre ce mérite.
Le vendredi 20 juillet dernier, la preuve en a encore été faite au lancement de la construction du réseau haut débit de fibre optique, à San Pedro. Et, cela a transparu dans l’allocution de Euloge Soro-Kipéya, président du comité technique de ce projet.
En effet, lors de son intervention, celui-ci a précisé que tout est parti d’un important projet de desserte des zones rurales conçu en 2005, le président Laurent Gbagbo étant au pouvoir. « L’obligation de desserte, par Côte d’Ivoire Telecom, des zones rurales ayant pris fin en 2002, celle-ci incombait à nouveau à l’Etat. C’est ainsi qu’en 2005, un important projet de desserte des zones rurales était conçu par le ministère en charge des Tic en vue d’entamer le désenclavement téléphonique d’environ 5.000 de nos villages… », a-t-il révélé. Il est allé plus loin pour ajouter qu’un contrat commercial et un accord de prêt ont été conclus, respectivement en 2006 et 2007, entre l’Etat et Huawei pour la couverture téléphonique d’un demi-millier de localités. Coût global du projet : 90 millions de dollars US (environ 4,5 milliards FCFA) financé à 85% par l’opérateur chinois et 15% par l’Etat. La part de la Côte d’Ivoire a même été versée en 2009 par le Fonds national des télécommunications (FNT). En 2010, le FNT, au regard de l’évolution du paysage des télécommunications, recommande la réorientation du projet en un projet de déploiement de fibre optique. Comme on peut le voir, tout cela s’est fait sous le mandat du président Gbagbo.
Ce même constat s’observe dans la mise en œuvre du point d’échange internet (CI-IXP) qui a fait l’objet d’un atelier les 23 et 24 juillet derniers à Crrae-Uemoa. Pour rappel, le point d’échange internet est une plateforme qui permet d’éviter de transiter par les supports de transmission internationaux pour assurer l’échange du trafic internet entre les machines situées sur le même territoire sans passer par les canaux internationaux. La Côte d’Ivoire, est l’un des premiers pays à mettre en place ce point d’échange. Malheureusement, celui-ci n’était pas opérationnel. Mais, en 2008, sous le président Laurent Gbagbo, l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI) a mené différentes actions en vue de le rendre actif. Il s’agit, nomment, d’enquêtes sur les difficultés éprouvées par les fournisseurs d’accès internet (FAI) pour écouler le trafic sur le CI-IXP, la recherche de solutions consensuelles au cours de réunions entre l’ATCI et tous les acteurs, le paiement des frais d’installation des liaisons de raccordement de chaque FAI, ainsi que des frais de location de ces liaisons pendant les trois premiers mois, l’organisation de la formation des techniciens des FAI aux techniques de routage BGP, etc. Malheureusement, le CI-IXP n’a pu être opérationnel du fait de la réticence de certains opérateurs. Mais, il faut reconnaitre que les efforts faits par l’ATCI servent aujourd’hui au pouvoir en place qui veut rendre le point d’échange national opérationnel.
D’autres actions ont été menées par le président Laurent Gbagbo et son régime pour faire du secteur des télécommunications un maillon essentiel du développement de la Côte d’Ivoire. Il s’agit, notamment, d’octroi de licences à d’autres opérateurs pour faire baisser les tarifs des télécommunications par la concurrence. Mais, cela, le pouvoir en place ne peut le reconnaitre. Tant il tient à effacer toute trace du président Laurent Gbagbo. Malheureusement, les nouvelles autorités ivoiriennes ne le réussiront pas. Car, les faits sont là. Têtus. Pour leur rappeler qu’il a bien fallu que quelqu’un commence pour qu’ils viennent continuer.

Koné Modeste in NOTRE VOIE
konemo2002@yahoo.fr

Fri, 27 Jul 2012 22:09:00 +0200

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