Enquête express – Après l’adoption du projet de loi : Les habitudes des cybercriminels changent Les conséquences

A cette occasion, le ministre de la Poste, des Télécommunications, de l’information et de la communication (Tic), Bruno Koné, le jour de l’adoption des projets cités, avait défini la cybercriminalité comme « l’ensemble des infractions pénales qui se commettent au moyen ou sur un réseau de télécommunication ou sur un système d’information (…) ».

Depuis lors, la traque des cybercriminels s’est accentuée dans les cybers café au point où ceux-ci ne respectent plus leurs horaires d’ouverture et de fermeture. C’est le cas, dans plusieurs communes d’Abidjan, notamment Port-Bouët.

A Vridi, habituellement des cybers ouvrent à 8h et ferment à 22h. Mais le mardi 22 mai 2013, tout s’est passé comme si des gérants de cyber volaient quelque chose. Non seulement ils n’ont pas ouvert à l’heure habituelle, mais ils ont fermé un peu tôt, vers 19h, comme ils le font depuis la semaine dernière. Renseignements pris, des forces de l’ordre qui traquent les cybercriminels, en ont arrêté une trentaine et menacé de faire fermer les cybers tout en faisant subir le même sort aux gérants. Mais pour ceux qui continuent de mener cette activité, il n’y a pas d’autre choix pour avoir de l’argent, vu qu’il faut la croix et la bannière pour avoir un emploi, actuellement. J.D.R qui, après trois ans d’activité, a pu s’acheter une grosse moto de 300 mille francs Cfa et qui assure ses études en subvenant à ses besoins, pour rien au monde, ne veut lâcher prise.

Selon lui, les cybercriminels commencent à prendre des distances, par rapport aux cybers parce que ces lieux sont identifiés. Et la solution trouvée semble être l’achat de tablette. Cette technologie de l’information et de la communication, à en croire les utilisateurs, ne laisse pas de trace, contrairement aux ordinateurs avec les adresse Ip, dans les cybers.

A Cocody, I.M a d’ailleurs rompu les amarres avec ses camarades des cybers, pour ne pas se faire épingler par la Police. Son seul interlocuteur est sa tablette. Tirant la queue du diable, dans un quartier reculé de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, il vit dans la commune chic de Cocody, depuis une année.

Grosses pertes

Cela, quelques jours après avoir découvert et bénéficié des fruits de la cybercriminalité. I.M qui subvient aux besoins de sa famille, grâce à l’activité qu’il mène, a pu s’acheter une voiture enviée de son entourage.

Avec sa tablette, il poursuit ses opérations en attendant le jackpot. Lui, également, poursuit ses études dans le second cycle de l’enseignement général. Il faut noter que plusieurs de nos interlocuteurs ont laissé entendre que pour blanchir l’argent qu’ils gagnent, les cybercriminels vont dans des églises ou dans des mosquées pour faire des dons ou pour alimenter les quêtes. Ils participent activement à des fêtes de moisson, dans des églises. « Si le panier de la quête passe devant nous et que nous y mettons notre argent, qui sait le montant et comment nous l’avons obtenu ? L’argent n’a pas d’odeur. Si nous devons arrêter, ce sera une grosse perte et de lourdes conséquences aussi bien pour nos familles, que pour ceux qu’on aide, des églises, des mosquées…Le quotidien qu’on assurait ne va plus exister », dit l’une de nos sources qui ajoute que le cybercriminel est très entreprenant et très imaginatif. Il apprend à adapter sa voix à celle d’une femme.

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Fri, 24 May 2013 12:08:00 +0200

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