
Le premier à avoir contacté les humoristes, selon directeur artistique du groupe Zongo et tao, est un animateur à la radio et sur Canal 3 à Niamey du nom de Hassane Noma de Djobala production. Pour l’anniversaire de son émission radio, il choisit le jour de la tabaski. La seconde partie est un promoteur de spectacle, Stéphane Counta. Par le truchement de son représentant à Abidjan, Mediapolis, Zongo le directeur artistique est approché. Toutefois, il fait comprendre qu’il est déjà engagé avec quelqu’un à Niamey. Mais, les hommes de Counta, selon Zongo, lui font savoir que leur activité à un caractère bien différent de celui de Djobala production. Rassuré, Zongo « signe sous réserve de faire un retour au premier ». Une avance sur le cachet est perçue à Mediapolis par l’humoriste. Mais, l’animateur Djobala, informera par la suite Zongo qu’en fait, Counta et son représentant n’ont pas été francs car leur évènement se tient le même jour de la tabaski avec celui de Djobala Production. Ayant eu cette confirmation, Zongo qui ne « trouve pas cela sérieux de leur part » se résigne. Sans lâcher prise, le représentant de Counta à Abidjan décide coûte que coûte de trouver un arrangement, pour la venue à Niamey de Zongo et Tao. Dans cette attente, les humoristes seront informés de ce que Stéphane Counta a traduit Djobala en justice. Pour renforcer la défense de Hassane Noma, Zongo établit avec l’animateur un contrat signé. Mais le tribunal de Niamey va trancher en faveur de Stéphane Counta parce que, commente Zongo, l’animateur «n’étant pas constitué en une entreprise d’organisation de spectacle, la publicité entreprise par Djobala constitue un trouble manifestement illicite, préjudiciable à Stéphane Counta». Il lui sera ordonné à Djobala, selon l’attestation d’ordonnance rendue par le Tribunal de Grande Instance Hors classe de Niamey, l’arrêt immédiat de la diffusion des spots publicitaires. Coup de théâtre, Counta et ses hommes vont réclamer aux humoristes la restitution de l’avance sur le cachet. «En fait c’est un chantage», a commenté hier Zongo lors d’un échange téléphonique. Cependant, il dit être ouvert à la partie gagnante du procès. Pour lui, le problème n’est pas l’avance sur le cachet. Ces spectacles auraient pu être, dit-il, « un moyen de rapprochement pour les populations avec tous les problèmes que le Niger a vécu. Je suis déçu de réaliser que les gens se bouffent le nez pour une histoire de spectacle. A mon sens, on peut encore trouver un compromis parce qu’on est à près de deux du spectacle. Ce qui veut dire que si ce sont des personnes ambitieuses, sérieuses et conscientes du bien être de la population nigérienne, un consensus aurait pu être trouvé. J’ai été choqué que les gens se soient uniquement concentrés sur leurs intérêts personnels. Ma déception a été plus grande quand la partie qui traduit l’autre en justice parce qu’estimant que son activité est troublée ne veut plus poursuivre son activité bien qu’ayant remporté le procès. C’est plus ou moins un chantage », a admit l’humoriste Zongo.
Koné Saydoo
Wed, 13 Oct 2010 03:00:00 +0200