Gbagbo tient, Ouattara promet en vain

L’Hôtel des Députés, chef d’oeuvre architecturale bâtie par le Président Laurent Gbagbo.
Entre le régime de la Refondation et celui de la Solution, les populations constatent de plus en plus la nette différence. Alassane Ouattara promet des Solutions là où Laurent Gbagbo a déjà donné des résultats. Analyses chiffres à l’appui.
La dette extérieure de la Côte d’Ivoire était de 6700 milliards en octobre 2000 quand Laurent Gbagbo arrive au pouvoir. Mais l’Etat sous Laurent Gbagbo a fait face à ses engagements internationaux en remboursant 750 milliards par an. Et a permis au pays de remplir toutes les conditions pour aller vers le point d’achèvement Ppte qui va nous soulager de la dette. Hélas depuis le 11 avril 2011, les Ivoiriens ont cessé de rêver. En un peu plus d’un an de présidence sous Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a renoué avec l’endettement. Et tente de faire croire que l’Atteinte du Ppte est son oeuvre. Un véritable acte d’«usurpation». On l’a vu, Laurent Gbagbo n’est certes, pas un économiste, mais sa gestion de l’Etat demeure de très loin, supérieure à celle de Ouattara et la plus profitable aux collectivités. Avec Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire a marqué des bons points reconnus par les bailleurs de fonds, relativement à la croissance.

Croissance et sources de la croissance

La première mise en oeuvre de mesures de stabilisation sous Laurent Gbagbo a eu pour premier résultat une croissance de +0,1% dès 2001, soit un gain réel de croissance de +2,4% en comparaison de la situation de 2000. La dynamique de croissance positive a été maintenue et renforcée de façon constante de 2004 à 2009 après les chutes de 2002 (-1,6%) et 2003 (-1,7%). Ainsi, chaque année le Pib (produit intérieur brut) s’est accru positivement (+1,6% en 2004, +1,8% en 2005, +1,2% en 2006, +1,5% en 2007, +2,3% en 2008, +3,8% en 2009).
Le Pib nominal est passé de 7 630,3 milliards de Fcfa en 2000 à 10 486,5 milliards de francs Cfa en 2008. Il s’est établi à 10 925 milliards de francs Cfa en 2009. Petit bilan, en (seulement) 10 ans de présidence, Laurent Gbagbo a fait électrifier 1035 villages contre 1700 villages en 40 ans du régime houphouëtiste. En atteste l’indice de la production industrielle. En effet, les branches agroalimentaires et textiles à 105,1 entre 2000 et2009 vont connaître un essor. En termes de production en général, après avoir connu une stabilisation en 2008 (+0,1%), l’activité industrielle affiche au terme de l’année 2009, une hausse de sa production de 4,8%. Cette évolution provient des performances des branches : extraction de pétrole et mines, +11,4%, industries agroalimentaires, +17,8% et énergie électrique, eau, +2,1%…

La confiance des bailleurs de fonds en Gbagbo et le boom de la téléphonie mobile

Quant au secteur des télécommunications il connaît une réorganisation avec d’importants investissements de plus de 1006 milliards entre 1998 et 2008. Près de 11 millions d’abonnés en 2008. Les chiffres d’affaire sont en progression, passant de 109 milliards de Fcfa à 681 milliards de Fcfa. Il en va de même du secteur développement de la téléphonie mobile en plein développement. Si la Côte d’Ivoire souffre des caprices de son opposition à cette époque le Rhdp passé maître de destruction et des casses, elle connaît des moments de joie. Malgré les campagnes de dénigrement à travers le monde, les investisseurs continuent de faire confiance en l’équipe dirigée par le Président Laurent Gbagbo. Ce qui fait que le secteur de la télécommunication connaît d’importantes mutations: Ivoiris devient Orange CI, télécel devient MtN, Koz, Moov, Green se font enregistrer et portent le chiffre des opérateurs de téléphonie cellulaire à cinq (05). Augmentant de façon considérable le nombre d’abonnés. Ces derniers sont près de 4,5 millions d’abonnés pour le sous-secteur de la téléphonie mobile qui a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires passant de 258 milliards en 2000 à plus de 680 milliards de Fcfa en 2008. Sans oublier l’augmentation du chiffre d’affaires du marché de la téléphonie fixe qui est passé de 71 milliards de Fcfa en 2000 à 138 milliards en 2008.

Formation et emploi

Malgré la rébellion qui a divisé le pays en deux territoires dont un est privé de ses ressources potentielles, l’Etat recrute de 5.634 professeurs, 21.129 instituteurs, 1.261 éducateurs. L’on note ainsi, un programme recrutement important «Formation et Emploi» qui a permis de recruter de nouveaux agents de l’Etat : 75000 emplois publics (2000 à 2009) soit plus de la moitié de l’effectif global actuel de la Fonction publique.
C’est également en cette période de crise que les Collectivités territoriales connaissent une amélioration substantielle de leurs financements. Financements qui passent de 30 milliards en 40 ans à 400 milliards en 10 ans (2000-2010). En 2005, Laurent Gbagbo réactive le Fonds de Soutien à l’Emploi par les travaux d’utilité publique à Haute Intensité de Maind’oeuvre (Fse-thimo). Il va également définir et mettre ne oeuvre une Politique d’Aide à l’Emploi avec. Celle-ci consistera à la création de Centres de Gestion Agréés (CGA) et du Fonds National de Solidarité (Fns) pour la Création d’Emplois jeunes, à la mise en place d’une Plate-forme de service (Pfsci) par la synergie des quatre structures agissant dans le domaine de la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire que sont le Fdfp, l’Agefop, l’Agepe et le Fns. L’objectif visé à court terme à travers le projet pilote est de former et d’insérer sur la période 2005-2007, environ 50 000 jeunes qui, pour la plupart, n’ont jamais eu de contact avec le monde du travail.

Secteur de la Santé

Dans le secteur de la Santé 398 nouvelles structures de prise en charge et de traitement des malades du Vih ont été ouvertes. Il est bon de savoir qu’il y en avait seulement six (6) avant l’accession au pouvoir de Laurent Gbagbo en 2000. 547 nouveaux centres de dépistage du Vih sont créés. Notons également une réelle efficacité de ce programme de lutte contre le Vih Sida qui se solde par la prise en compte du plus grand nombre de nouveaux cas de malades sous traitement antirétroviraux: 69.511 nouveaux cas sous traitement Arv (antirétroviraux) en 2010, contre seulement à 2500 en 2000. L’acquisition de 168 nouvelles ambulances pour les structures sanitaires, l’amélioration du plateau technique des Chu, par l’acquisition de deux (2) nouveaux scanners, une imagerie par résonnance magnétique et deux (2) nou-velles unités d’hémodialyse.
jusqu’en 2000, le pays ne comptait que seulement un (1) scanner et une (1) unité d’hémodialyse. Ce regain d’intérêt pour la santé va s’accompagner d’un vaste mouvement de recrutement exceptionnel de 3073 médecins, 2150 infirmiers et 1364 sages-femmes. De toute évidence, il y a une nette amélioration du ratio personnel de santé/population. En effet, de 1 médecin pour 9400 habitants, la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo est passée à 1 médecin pour 5695 habitants. Ce ratio approche modestement les normes de l’organisation mondiale de la santé (Oms) qui sont de 1 médecin pour 3000 habitants. Etant donné que l’ancien pourcentage de l’année 2000 qui était d’un (01) infirmier pour 2570 habitants, est passé à infirmier pour 2231 habitants largement en deçà de la norme oms. (1 infirmier pour 2500 nationale. Le personnel de la santé connaît une hausse de son salaire. Cette revalorisation salariale du personnel de santé passe de 30% à 40%. Avec en sus la réhabilitation de 55 structures sanitaires dégradées dans les zones centre, nord et ouest du fait de la rébellion. Il faut tout simplement souhaiter que ce travail entrepris sous Laurent Gbagbo ne soit démoli par la politique de « Rattrapage» imposée par le régime Ouattara. Le pouvoir qui croyait miroiter les populations ivoiriennes avec la « gratuité des soins », a vite déchanté.
Le voilà qui revient à ce qui cadre avec ses propres capacités. C’est-àdire la « gratuité sélective ». Mais là encore autant demander à l’eau de remonter la pente, car le pouvoir Ouattara est à la peine pour traduire dans lesfaits ses propres promesses. Véritable contraste avec Laurent Gbagbo qui promet et qui réalise.

Infrastructures socioéconomiques

En effet, sous Gbagbo, du point de vu des infrastructures socioéconomiques, il y a le prolongement de l’autoroute du nord jusqu’à Yamoussoukro, la réfection de la route Abidjan-Adzopé, le bitumage de l’axe Odienné-tengrela (zone rebelle), la mise en place de l’Agence de Gestion des Routes (Ageroute) et du Fonds d’Entretien Routier (Fer). Les chantiers des travaux routiers et d’aménagement urbains à travers le Programme d’urgence d’infrastructure urbaine (Puiur) par le Président Laurent Gbagbo en 2008 avec le financement de la banque mondiale. Le tronçon reliant le carrefour du zoo à celui de Samaké à Abobo. L’élargissement de la voie reliant le carrefour de Williamsville à celui du zoo, sur une distance de 2,2 km, le bitumage de la route de 2km de long, qui part du côté d’André Malraux, la réfection l’échangeur de Gesco-autoroute du Nord-route de Dabou, l’échangeur (nouveau pont piéton) de Bracodi-Williamsville, ajouté à l’aménagement du bassin du Gourou à Adjamé à partir de l’échangeur d’Agban, le nouveau château d’eau du quartier Abbata à Bingerville, le traitement de plusieurs points critiques à Yopougon Niangon et Sideci et à la Riviera.

Prolongement de l'Autoroute jusqu'à Yamoussoukro
Et le projet de l’échangeur de la Riviera. Un projet démarré le 25 avril 2009. La construction de ce pont de 120m devant relier la 7e à la 9e tranche reste très attendue. Le résultat de la bonne gouvernance économique appliquée par l’Etat de Côte d’Ivoire sous le président Laurent Gbagbo. La modernisation des infrastructures portuaires et l’extension du Port autonome d’Abidjan (Paa) en font foi. Ceci se passe dans le cadre du projet Grand Abidjan initié par l’ex-chef de l’Etat. La modernisation du Port autonome d’Abidjan (Paa) favorise 6700 entrées et sorties de navires en moyenne entre 2000 et 2009. Ce qui donne une hausse du trafic de 2000 à 2002 avec une croissance de 7,1%. Entre 2008 et 2009, il y’a une nouvelle hausse de trafic de 9,1% grâce une politique managériale de la direction de cette structure étatique alors dirigée par Marcel Gossio, avec plus de 20 millions de tonnes de marchandises enregistrées en 2009. Soit une augmentation de 30% par rapport au trafic de l’année 2000.

La réforme du secteur de l’agriculture

La filière Café-cacao dont la Côte d’Ivoire est respectivement 3e producteur mondial et 1er producteur mondial), expérimente ses réformes sous l’ère Gbagbo. Des nouveaux textes adoptés par le parlement régissent désormais les activités de cette filière. Des textes que le nouveau régime a remis en cause. En effet, le nouveau pouvoir a dissout les anciennes structures pour en créer une nouvelle, le Conseil Café-Cacao qui est une concentration en lieu et place de la décentralisation prônée par le régime des Refondateurs.
Pour revenir aux textes de Laurent Gbagbo, ils sont nécessaires pour accompagner ces réformes qui prennent en leurs comptes la création des structures de gestion. L’Agence de régulation café cacao (Arcc) voit le jour en octobre 2000, elle est suivie par la Bourse du café et du cacao (Bcc) en août 2001, naît ensuite le Fonds de régulation du café cacao (Frc) en 2002. Un mécanisme de gestion de la filière café est installé, par la réduction de la fiscalité et de la parafiscalité. Son but est de soutenir les prix du café qui se trouvaient à des niveaux très bas sur le marché depuis 2001.
Cette réforme va jusqu’à la réduction de la parafiscalité, la création et l’accélération des activités du Cgfcc et du Fimr. Conséquence, la production de cacao monte à 1,3 million de tonnes en 2009. Mais Laurent Gbagbo poursuit ses réformes Il réussit à faire adopter à l’Assemblée nationale des textes nécessaires à l’accompagnement des réformes engagées. Le prix bord champ du cacao est relevé à plus de 1200 Fcfa le kilo en 2009, soit 56% du prix Caf. Grâce à la baisse de la parafiscalité, la production est de 1,321 million tonnes en moyenne par an entre 2000 et 2009. Avec un niveau record de 1,455 million de tonne en 2005.
Alassane Ouattara propose une autre solution : Depuis son avènement à la tête de l’Etat, les producteurs ont perdu le sourire. De 1000 F.cfa prix officiel le kilogramme bord champ est bradé à moins de 600 F.cfa. L’Etat ayant abandonné les paysans à leur sort, les dirigeants fermant les yeux sur les acheteurs véreux. Ce qui était impensable sous Laurent Gbagbo, où l’on a connu une valorisation de la vie quotidienne du planteur. La culture du riz connaît elle aussi une politique de développement. Le gouvernement Gbagbo se fixe l’objectif de parvenir à l’autosuffisance alimentaire en riz. De même que le coton qui enregistre une Régulation de coton et de l’anacarde (Areca) qui est une société d’Etat créée par décret n°2002-449 du 16 septembre 2002 dans le cadre de la mise en place des structures de régulation et de gestion des filières agricoles chargées de prendre le relais de l’Etat, en application de sa politique de désengagement.

Le commerce extérieur et la balance de paiement

Dans la Côte d’Ivoire du régime Gbagbo l’exportation est en forte progression. Le pays a exporté glo-balement en 2009 pour une valeur de 4 054 milliards de F.cfa contre une valeur de 2 812 milliards de F.cfa en 2000. La progression est de +44,16%. A destination de l’Afrique, on enregistre 3,7 milliards de tonnes de produits en 2009 pour une valeur de 1449 milliards de F.cfa contre 3,69 milliards de tonnes en 2000 pour une valeur de 948 milliards de F.cfa. Soit un accroissement de 52,8%. Le solde commercial est passé de 578,1 milliards en 2000 à 558,5 milliards de F.cfa (Contre 32 milliards de F.cfa en 1993 et 646,4% en 1999). Le solde commercial entre la Côte d’Ivoire et l’Europe est passé de 1.127 milliards de Fcfa en 2008 à 1.465 milliards de F.cfa en 2009, soit une hausse de 30% sur la période.
Au niveau de l’Afrique, le solde commercial est passé de 121 milliards de F.cfa à 511 milliards de F.cfa, soit une progression de 321,4% sur la même période. Avec la contrebande et les trafics en tout genre des nouveaux dirigeants dont des anciens chefs de guerre, à partir des frontières Nord, il n’est pas évident que le pays renoue avec ce glorieux passé récent. Toutes les matières premières de la Côte d’Ivoire connaissent un trafic illicite au nez et à la barbe des nouveaux dirigeants plus occupés à se remplir les poches qu’à favoriser le développement au service des collectivités.

Les grands chantiers du Président Gbagbo Yamoussoukro

Le transfert de la capitale d’Abidjan à Yamoussoukro coûte au contribuable ivoirien 1500 milliards de F.cfa sur 7 ans. Plusieurs infrastructures voient le jour. A commencer par la construction du palais présidentiel, la construction de l’Hôtel des députés dont le seul financement étranger provient de la Chine. La construction de l’Assemblée nationale, du Bloc administratif (programmée et déjà financée), la réhabilitation des autres édifices construits par Houphouët, et laisser en ruine et en léthargie sous le Président Bédié, la réhabilitation des voiries à Yamoussoukro, le réaménagement du réseau public d’eau, d’assainissement, d’électricité et de téléphone. Le prolongement de l’autoroute du nord (plus de 40 kilomètres ont été déjà réalisés, sur les 87 kilomètres dont la réalisation globale a coûté 90 milliards de F.cfa), la reprise des travaux de bitumage Boundiali-tengrela-frontière du Mali à 100 milliards de F.cfa, la construction du pont de jacqueville à hauteur de 17 milliards de Fcfa après 40 ans sous les régimes Houphouëtistes d’utilisation de bac pour la traversée des personnes et des biens (Société de Construction du Pont de jacqueville-Socojac), la création de la Sodase (Société pour le Développement de l’Autoroute du Sud Est) pour la construction de l’autoroute de Grand Bassam, la construction du poste à péage d’Attinguié (Autoroute du nord), la construction de 2 postes à péage sur la route d’Adzopé, l’un à Moapé et l’autre au carrefour de tommassé au nord d’Abidjan, l’extension du Port Autonome d’Abidjan jusqu’à l’île Boulay, la construction d’un nouveau terminal à conteneurs à l’île Boulay, la construction du pont Laurent Gbagbo qui devait relier Yopougon-Azito à Vridi dont les travaux ont été interrompus par le nouveau régime, la rénovation de l’hôtel Ivoire, la construction du mémorial Houphouët-Boigny au Plateau, la rénovation et construction de nouveaux locaux à la Rti , la construction de nouveaux amphithéâtres à l’université de Cocody, la construction de l’hôpital d’Angré depuis 2009, la construction de l’hôpital de Gagnoa (inauguré en 2011, toute honte bue, par l’ex-Secrétaire général de l’ex-rébellion des Forces nouvelles Guillaume Soro après l’arrestation du Président Gbagbo), la construction (achevée et inaugurée par le même Soro en 2011) du pont reliant la 7è tranche aux 8è et 9è tranches à Angré, la construction d’un pipeline Abidjan-Bouaké à hauteur de 110 milliards de F.cfa pour le transport du carburant, la reconstruction du dépôt de la Gestoci à Bouaké, la construction d’une deuxième raffinerie (Raffinerie de la Paix ) Petroci en partenariat avec les Groupes américains (Energy-Allied International et Wcw International), la seconde d’une capacité de 60 000 barils / jour, soit 3 000 000 tonnes par an. Cette raffinerie devrait, si le nouveau pouvoir respectait la continuité républicaine, apporter une contribution à la résolution de l’épineux problème de raffinage qui se pose en Afrique Occidentale. Hélas, sous Ouattara, on parle de plus en plus du bradage de la Société ivoirienne de raffinage (Sir). A ne pas oublier la construction programmée par Gbagbo d’une 2è centrale thermique.

La Côte d’Ivoire et la Libye avaient en effet, signé une convention à hauteur de 47,543 milliards. La construction d’une troisième centrale thermique. L’Etat ivoirien a concédé, le 5 août 2010, la construction et l’exploitation pour 24 ans de la troisième centrale thermique du pays à la société Energie électrique ivoirienne (Eei). L’investissement est chiffré à 56,54 milliards de F.cfa (86 millions d’euros) dont 47 milliards apportés par Libyan-African-Investment-Company (Laico), 339 millions mobilisés par EEI et 5 milliards par Ecobank, le chef de file du pool bancaire. Le partenaire technique est le chinois tianjin Machinery Import and Export Corporation. Située à Vridi, l’installation sera dotée de 3 turbines au gaz naturel : 2 de 35 mégawatts et 1 de 34 mégawatts. Avec la construction de cette centrale programmée pour être livrée dans 22 mois (si l’on respecte les engagements de l’Etat relativement à la continuité républicaine) -après celles d’Azito et de Vridi exploitées par le groupe français Bouygues -, la Côte d’Ivoire devrait pouvoir répondre, grâce à Laurent Gbagbo, à ses problèmes énergétiques. Hélas il n’est pas évident que ce projet se réalise avec surtout les interruptions intempestives de la fourniture de l’électricité constatées depuis l’avènement de Ouattara. Etait aussi prévue la relance du projet de barrage hydraulique de Soubré, en vue d’augmenter la production électrique. Comme on le voit Laurent Gbagbo n’est pas homme de parole en l’air. Il est concret. Il ne proclame pas des solutions que les populations attendent sans jamais les voir. Comme ironisent les Ivoiriens depuis le 11 avril 2011, «on connaît les problèmes, on a vu les solutions, il reste maintenant le résultat».

Simplice Allard in Le Temps

Sun, 15 Jul 2012 10:55:00 +0200

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