Insécurité à Abobo – Un nouveau commando invisible sème la terreur

L’insécurité a atteint un taux élevé dans la commune d’Abobo. Il ne se passe en effet, de jours sans que des riverains de cette commune, notamment, ceux habitant aux encablures de la mairie, du grand marché et du lycée moderne ne se fassent agresser et dépouiller de leurs biens (portables, bijoux, argent), soit de retour à leur domicile (tard dans la nuit) ou en partance pour leurs lieux de travail (tôt le matin), par des bandes organisées armées de gourdins et d’armes blanches tristement connues sous l’appellation de ‘’microbes’’ dans cette commune. Et ce, en dépit des patrouilles mobiles du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (Ccdo) et de la proximité des commissariats du 14ème et du 15ème arrondissement. Suite au passage de ces malfaiteurs le week-end du samedi 14 septembre 2013, le bilan est triste : deux morts, dont un homme d’une cinquantaine d’années retrouvé sans vie et dépouillé de ses biens au carrefour du lycée moderne de la commune aux environs de 5h45 et une dame retrouvée dans le même état et pratiquement à la même heure en face du grand marché. Rencontré ce samedi sur les lieux de l’agression, un rescapé des ‘’microbes’’ du nom de S. Abou relate le cauchemar qu’il a vécu quelques heures plutôt. « Je suis sorti de la maison aux environs de 5h30 mn et j’allais emprunter un minicar Gbaka devant la gendarmerie pour mon lieu de travail situé à Yopougon. Lorsque je suis arrivé au niveau de l’Eglise universelle (Ndlr : carrefour avant celui du lycée moderne), les quelques personnes qui allaient certainement aussi au boulot, couraient dans tous les sens. Alors, je me suis mis à l’abri quelques parts. Et quand, la situation s’est calmée, j’ai continué mon chemin. Arrivé au carrefour du lycée moderne, j’ai vu un homme et une femme autour d’un homme qui gisait et agonisait dans son sang avec le torse nu tailladé de partout. Après renseignement, on me fait savoir qu’il s’est fait agresser par les ‘’microbes’’. Quelques minutes après, l’homme agressé a rendu l’âme sous nos yeux, sans qu’on ne puisse le sauver, mes compagnons et moi. Je décide de passer par le grand marché pour regagner mon domicile afin d’attendre à 7heures pour repartir au boulot, là encore, grande fut ma surprise de voir une dame sans vie tailladée de toutes parts en face du grand marché». Quelques heures plus tard, soit vers 7 h 30 minutes, pendant que nous poursuivions nos investigations, deux cargos de Ccdo rentrent en trombe dans le sous-quartier à proximité du grand marché et ressortent aussitôt à la même allure sans les présumés agresseurs. Ainsi va la vie à Abobo.

In 

L’Intelligent d’Abidjan

Thu, 19 Sep 2013 22:18:00 +0200

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