‘’ Les Forces nouvelles n’ont pas de candidat pour le scrutin du 31 octobre 2010 ‘’, a précisé Konaté Sidiki. Un argument qu’il soutient par le fait que son organisation a un rôle d’arbitre dans le processus électoral, depuis la mise sur pied de l’APO (Accord politique de Ouagadougou), le 04 mars 2007, qui doit aboutir, a-t-il souligné, à cette élection présidentielle. « A partir du 15 octobre 2010, lorsque tous les candidats seront en campagne y compris le Chef de l’Etat, la Côte d’Ivoire sera gérée par Guillaume Soro », a fait savoir Konaté Sidiki pour indiquer le rôle impartial du Premier ministre et des Forces nouvelles dans le processus électoral. A l’en croire, ce rôle sera marqué par une grande sensibilisation des acteurs politiques et des populations pour un scrutin apaisé. Pour joindre l’acte à la parole, Konaté Sidiki a donc profité de cette tribune pour appeler tous les 14 candidats à un esprit de fairplay, avant, pendant et après la présidentielle. « S’il est attesté que le gagnant est le véritable vainqueur, nous allons le soutenir pour qu’il travaille tranquillement », a-t-il déclaré. Avant d’avertir les vaincus en ces termes : « Celui qui perdra et qui fera recours à la violence, trouvera les Forces nouvelles sur son chemin ». Pour Konaté Sidiki, le scrutin du 31 octobre 2010, ne consacrera pas la mort politique d’un parti politique ou d’un acteur politique. C’est pourquoi, il a exhorté les uns et les autres à éviter toute action tendant à créer une tension autour de cette élection. « Arrêtons de nous faire peur en pensant que la Côte d’Ivoire n’existera plus après ces élections. Car notre pays ne se limite pas à ces 14 candidats», a-t-il soutenu. Interrogé sur l’avenir des Forces nouvelles, Konaté Sidiki a révélé ceci : « Les Forces nouvelles sont une force qui compte et qui va compter dans l’avenir. (…) En clair, mon ami Soro et moi, continuerons de faire la politique après ce processus électoral ». Bien avant, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a commenté l’état de santé de sa tutelle. Qui, à l’entendre, n’est pas totalement au beau fixe. Toutefois, Konaté Sidiki a rassuré que beaucoup d’action sont en train d’être menées pour booster le développement de ces deux secteurs (Le tourisme et l’artisanat).
Par R.Dibi
Encadré
Ce que dit la Constitution ivoirienne
Le 15 octobre 201O, c’est l’ouverture de la campagne électorale tant attendue. Si le 31 octobre est maintenu pour l’élection présidentielle. Laurent Gbagbo, le Président sortant, candidat à sa propre succession « cesse » momentanément ses fonctions de Chef d’Etat. Ce qui ne veut pas dire que le Président Laurent Gbagbo n’est plus Chef d’Etat. Il est clair que le Président-candidat, dans le souci d’équilibre des forces, devra seulement éviter d’utiliser les moyens de l’Etat pour battre sa campagne. Par contre Laurent Gbagbo en tant que Président en exercice a toujours le contrôle du pouvoir d’Etat et pourra continuer d’exercer ce pouvoir en cas de non élection et de troubles. La Constitution, la Loi fondamentale est très précise sur la question. Seul le Président de l’Assemblée Nationale peut remplacer le Chef d’Etat en cas d’incapacité absolue. Quant au Premier Ministre, il est responsable devant le Président de la République qui l’a nommé. En aucun cas, il ne peut le remplacer
K.C
Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan