“Le 11 avril 2011 marque (…) pour le peuple de Côte d’Ivoire, la violation de sa souveraineté par la France, l’achèvement d’un long processus de coup d’Etat international, l’arrestation et la déportation du Président Laurent GBAGBO”.

Élu par le peuple de Côte d’Ivoire, au 1er tour du scrutin de l’élection présidentielle d’octobre 2 000, le Président Laurent Gbagbo a résolument engagé la Côte d’Ivoire sur la voie de la démocratie, du développement, de la prospérité et du mieux-être des ivoiriens. Deux ans à peine, après sa prise de fonction, son pouvoir est victime d’une tentative de coup d’Etat qui se mue en une rébellion armée qui coupe le pays en deux parties. Cette partition de fait du pays et la situation de belligérance permanente engendrée, n’ont pas permis la tenue des élections de 2005, terme de son premier mandat. Usant de son engagement pour la paix et afin d’éviter la scission du pays, le Président Laurent GBAGBO accepte de former en 2003 un gouvernement de réconciliation nationale avec les forces rebelles et les partis politiques qui les soutiennent telle que préconisé par les accords de Marcoussis et de Klébert puis négocie et obtient en juillet 2007 un accord politique avec la rébellion qu’il associe pleinement à la gestion du pouvoir d’Etat avec comme Premier Ministre, Monsieur Guillaume Soro chef de la rébellion. Cela, dans l’optique d’aboutir à des élections transparentes, gage d’une sortie démocratique de la crise.
Ainsi, à l’issue de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2010 et conformément à l’article 94 de la constitution ivoirienne, ainsi que l’article 63 du code électoral, le Conseil Constitutionnel dans sa décision : CI-2010-EP/34/03-12/CC/SG en date du 3 Décembre 2010 a proclamé les résultats définitifs de la dite élection en déclarant le candidat Laurent Gbagbo, élu Président de la République avec 51, 45 % des voix.
Mais, contre toute attente, Monsieur Nicolas Sarkozy Président de la République française, en violation de la souveraineté de la Côte d’Ivoire a mobilisé la communauté internationale, les mercenaires de la sous-région, les rebelles de SORO Guillaume et les partis politiques qui les soutiennent pour contester la décision du conseil constitutionnel et perpétrer un coup d’Etat sanglant contre le pouvoir légal et légitime du Président Laurent Gbagbo, le 11 Avril 2011.

A l’issue de ce coup de force, le Président Laurent Gbagbo est arrêté aux environs de 12 H 00 mn dans sa résidence officielle soumise au paravent à des bombardements des armées française et Onusienne pendant dix (10) jours. Il est transféré à Korhogo où il sera détenu pendant près de huit (08) mois dans des conditions d’humiliation et de mauvais traitements, avant d’être déporté à la Cour Pénale Internationale (CPI).

Depuis le 11 avril 2011, jusqu’à ce jour, des proches, des sympathisants du Président Laurent GBAGBO, des militants du Front Populaire Ivoirien en particulier et des ivoiriens en général sont dépossédés de leurs biens, pourchassés, pillés, persécutés, arrêtés, torturés, violés, tués et contraints à l’exil.

Le 11 avril 2011 marque donc pour le peuple de Côte d’Ivoire, la violation de sa souveraineté par la France, l’achèvement d’un long processus de coup d’Etat international, l’arrestation et la déportation du Président Laurent GBAGBO.

Voici trois ans que le Président Laurent Gbagbo, homme de paix, de dialogue, auteur du célèbre slogan « Asseyons nous et Discutons », fondateur du Front Populaire Ivoirien et père du multipartisme en Côte d’Ivoire a été renversé et déporté à la CPI, depuis le 29 Novembre 2011 où il est arbitrairement détenu ;

Voici trois ans que des milliers d’ivoiriens sont contraints à l’exil, en violation de l’article 12 de la Constitution ivoirienne ;

Voici trois ans que de milliers d’ivoiriens ont perdu arbitrairement leur emploi par la mise en œuvre de la politique dite de « rattrapage ethnique » ;

Voici trois ans que des maisons et sites privés sont occupés illégalement par des rebelles ;

Voici trois ans que de nombreux ivoiriens sont arrêtés et détenus sans jugement pour la plupart dans les prisons officielles et d’autres séquestrés dans des lieux privés. Et, tout cela semble normal pour le pouvoir actuel. Le 11 avril a donc été un jour de grande souffrance, de douleur et de drame pour le Front Populaire Ivoirien. Le 11 avril 2011 représente ainsi pour le FPI, une date mémorable et historique. Par devoir de mémoire, le Front Populaire Ivoirien veut se souvenir, compatir aux souffrances des ivoiriens et de toutes les victimes, pleurer tous les morts et se réarmer pour le combat de la souveraineté, des libertés et de la démocratie en institutionnalisant la commémoration du 11 avril 2011, jour de la négation de notre dignité par les forces rétrogrades.

Pour le premier anniversaire, nous avions retenu comme thème : «souvenir de la tentative de mise à mort de la démocratie en Côte d’Ivoire »

Pour le deuxième anniversaire, nos réflexions ont porté sur : « L’Etat de non droit en Côte d’Ivoire »

Pour ce troisième anniversaire, nous voulons comprendre les vraies raisons de ce coup de force. A cet égard, le Premier Ministre Pascal AFFI N’GUESSAN, Président du FPI animera une conférence sur le thème :

« Comprendre le 11 avril 2011 : logique pénale, réparation et réconciliation nationale »

Le 3ème anniversaire de la commémoration du 11 avril 2011 est placé sous le signe de la solidarité avec toutes les victimes de la crise ivoirienne.

Prof Sébastien DANO Djédjé

Vice-Président du FPI

Président du Comité d’Organisation

Thu, 10 Apr 2014 08:35:00 +0200

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