Le capitaine Sanogo fait encore semblant de reculer / Voici la déclaration intégrale de ‘’réédition’’ du capitaine Sanogo

La médiation entamée le samedi 31 mars 2012 à Ouagadougou par le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré dans le cadre de la CEDEAO avec la junte au pouvoir à Bamako, semble porter ses premiers fruits. Face à la pression de toutes parts et à son incapacité de contenir les assauts répétés des rebelles Touareg qui gagnent du terrain chaque jour, la junte se dit d’accord pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali. "Nous prenons l’engagement solennel de rétablir à compter de ce jour (ndlr : dimanche 1er avril 2012), la Constitution de la République du Mali du 25 février 1992, ainsi que les institutions républicaines. Toutefois, compte tenu de la situation de crise multidimensionnelle que vit notre pays et afin de permettre une transition de bonnes conditions et de préserver la cohésion nationale, nous décidons d’engager sous égide du médiateur des consultations avec toutes les forces vives du pays dans le cadre d’une convention nationale pour la mise en place d’organes de transition, en vue de l’organisation d’élections apaisées, libres, ouvertes, démocratiques auxquelles nous ne participerons pas’’, a déclaré hier dimanche 1er avril 2012, le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Se pliant ainsi à l’une des exigences majeures de la CEDEAO, après la chute de la ville stratégique de Tombouctou aux mains des rebelles Touareg. Reste à déterminer les modalités de la mise en place de cette convention nationale qui aboutira aux élections. « C’est précisément ces modalités que nous continuerons de discuter à Bamako afin de trouver la solution qui apaise le climat social, qui fédère les Maliens et qui nous permette finalement d’adopter des institutions stables », a renchéri Djibril Bassolé, ministre burkinabé des Affaires Etrangères. Et le colonel Moussa Sinko Coulibaly l’émissaire de la junte auprès de Compaoré de rappeler : «Nous allons partir dès que la crise institutionnelle sera résolue. Si cela se fait en une semaine, le comité va disparaître, si cela se fait en 24 heures, le comité va disparaître. Donc, pas d’inquiétudes de ce côté. Nous ne sommes pas là pour confisquer le pouvoir». Des propos battus en brêche par Sanogo lui-même sur d’autres médias.

Dosso Villard in L’Intelligent d’Abidjan

Voici la déclaration intégrale de ‘’réédition’’ du capitaine Sanogo

Nous, Officiers, Sous-officiers, Soldats, membres du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la MRestauration de l’Etat (Cnrdre) ;

– Fermement attachés à l’unité et à l’intégrité territoriale de notre pays;

– Réaffirmant notre pleine adhésion aux valeurs de la paix, de la démocratie, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance ;

-Très préoccupés par les attaques des mouvements armés dans le Nord Mali et déterminés à défendre, à tout prix, l’intégrité du territoire national;

-Conscients de notre responsabilité devant le Peuple Malien depuis le mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012;

-Prenant acte du Communiqué final du Sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenu à Abidjan le 27mars 2012 et du Communiqué du mini Sommet de la Cedeao, tenu à Abidjan le 29 mars 2012.

-Après consultation avec Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, Médiateur de la Cedeao dans la crise au Mali;

1. Prenons l’engagement solennel de rétablir, à compter de ce jour, la constitution de la République du Mali du 25 février 1992, ainsi que les institutions républicaines ;

2.Toutefois, compte tenu de la situation de crise multidimensionnelle que vit notre pays et afin de permettre une transition dans de bonnes conditions et de préserver la cohésion nationale, décidons d’engager, sous l’égide du Médiateur, des consultations avec toutes les Forces vives du pays dans le cadre d’une Convention nationale pour la mise en place d’organes de transition en vue de l’organisation d’élections apaisées, libres, ouvertes et démocratiques auxquelles nous ne participerons pas.

Bamako, le 1er avril 2012

Le Président du Comité National pour le Redressement
de la Démocratie et la Restauration de L’Etat

Capitaine Amadou Haya SANOGO

Mon, 02 Apr 2012 14:00:00 +0200

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