Juppé: «la France ne s’engagera pas militairement » au Mali

Une quinzaine de chefs d’Etat ouest-africains étaient réunis, ce lundi à Dakar, pour décider des mesures d’urgence à prendre face à la détérioration de la situation au Mali. Depuis un coup d’Etat militaire le 22 mars, le pays a été coupé en deux par l’offensive fulgurante de rebelles touareg, qui contrôlent désormais tout le nord.
La France conseille à ses ressortissants de ne pas se rendre au Mali.

«L’embargo total» de la Cédéao. Le sommet de Dakar s’est tenu quatre jours seulement après celui d’Abidjan (Côte d’Ivoire) qui avait donné aux « tombeurs » du président Amadou Toumani Touré (ATT), jusqu’à lundi pour un retour à l’ordre constitutionnel, sous peine d’un « embargo diplomatique et financier ». Cet embargo a été confirmé par Alassane Ouattara, le chef d’Etat ivoirien et actuel président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). La Cédéao a en effet décidé un «embargo total» contre la junte au pouvoir à Bamako et «la mise en place immédiate» de sa force militaire. «Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont applicables dès aujourd’hui et ne seront levées que quand l’ordre constitutionnel (sera) effectivement rétabli», a déclaré Alassane Ouattara.

Ce dernier a aussi annoncé que le sommet qui réunissait une dizine de chefs d’Etat avait «décidé de la mise en place immédiate de la force d’attente de la Cédéao, en demandant au comité des chefs d’état-major de se réunir dès cette semaine à Abidjan pour voir les modalités d’activation de cette force». Dimanche, la junte avait promis le retour à un pouvoir civil et une transition vers des élections à une date non précisée.

Pas d’intervention militaire de la France. Estimant que « la situation se dégrade très rapidement », le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, conseille aux Français « dont la présence n’est pas indispensable » de quitter le Mali. La France, indique-t-il par ailleurs, « ne s’engagera pas militairement ». « Nous pouvons aider sur le plan logistique ou la formation, précise-t-il, mais il n’est pas question de mettre des soldats français sur le sol du Mali ».

La Belgique déconseille également à ses ressortissants de se rendre au Mali et appelle ceux qui se trouvent dans le pays, partiellement contrôlé par les rebelles touareg, à le quitter provisoirement, selon son ministère des Affaires étrangères.

leparisien.fr

Tue, 03 Apr 2012 00:02:00 +0200

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