Les leçons de la chute de Bozizé: Après la Centrafrique, à qui le tour ?

Premièrement, c’est encore la France qui est à l’origine de ce putsch car le pouvoir ayant changé de main dans l’ex-métropole, les Chefs d’Etat africains placés par la droite française pourraient subir le renversement de leur régime par les autorités actuelles françaises. C’est à croire que c’est devenu un challenge pour les responsables politiques français de faire et défaire les responsables politiques africains selon leur bon vouloir.

Ces Chefs d’Etat africains, considérés comme des Sous-préfets de la France, peuvent être « démis » de façon bruyante ou sournoise par des coups d’état orchestrés par l’Hexagone.

Deuxièmement, les Chefs d’Etat africains de l’espèce de Bozizé doivent apprendre que la parole de Dieu enseigne qu’il ne faut point placer sa confiance en l’homme; comme pour dire à ces dirigeants africains que leur sécurité ne doit pas être confiée aux soldats d’un autre pays. Qu’espérait Bozizé en confiant sa sécurité à des militaires tchadiens ou à une armée sous-régionale dont l’équipement est fourni par la France? Il a suffi qu’il ne soit plus en mesure d’assurer la garantie des intérêts de cette France pour qu’il soit chassé comme un malpropre qui détale comme un lapin.

La culture du patriotisme doit être inculquée aux peuples africains, à tous les niveaux, pour faire barrage à l’ennemi commun. L’exemple de la lutte des vietnamiens contre la grande armée américaine et celui des algériens contre les français doivent faire école pour les nations en quête de leur véritable indépendance.

Troisièmement, selon la parole de Dieu, l’ennemi vient du Nord. Le danger en RCA est venu du Tchad que la France utilise pour s’accaparer de grandes superficies de forêt, comme le Burkina Faso est utilisé par la France pour s’emparer en Côte d’Ivoire, particulièrement à l’Ouest, des grandes plantations et du sous-sol très riche en minerais. Ces grandes superficies de forêt sont aussi pour des intérêts français. Il s’agit encore d’utiliser les nègres de service pour faire le sale boulot. Evidemment, la jalousie, la convoitise, la voracité de certains pays et dirigeants africains se trouvent ainsi assouvies. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, il s’agit du Burkina Faso et dans celui de la RCA, du Tchad.

Quatrièmement, la fuite de Bozizé montre que ces dictateurs africains manquent de patriotisme et sont de véritables couards, sans aucune formation ni assise politique. Ils ne rechignent pas à martyriser leurs populations pour les intérêts des impérialistes occidentaux mais à la moindre pétarade, détalent comme des rats ou sautent des murs mitoyens pour se réfugier dans des ambassades ou ailleurs. Les africains ne doivent point confier la gestion de leur pays à de tels peureux et malhonnêtes. C’est plutôt à des dignes fils d’Afrique que les peuples de ce continent doivent confier l’avenir de leurs nations.
Le cas du Président réélu, Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire est patent. Malgré le bombardement de sa résidence officielle de jour comme de nuit pendant plus de deux semaines, le Président Gbagbo est resté sous les décombres de sa résidence. Il a résisté jusqu’au bout avec sa famille et ses proches. C’est cela le sens de l’honneur, de la responsabilité et de l’amour pour son peuple : aimer jusqu’à donner, si nécessaire, sa vie pour son pays.

Cinquièmement, la théorie des 3L de Charles Blé Goudé vient de s’appliquer totalement et parfaitement à Bozizé :
Le premier « L » a consisté pour la France de Chirac à lécher les bottes de Bozizé, alors opposant, pour chasser Patassé du pouvoir et imposer ce pantin en 2003 au peuple centrafricain.

Le deuxième « L » qui veut dire lâcher a consisté pour la France de Sarkozy à entretenir une rébellion pour exiger de ce « Sous-préfet » toujours plus d’intérêts économiques pour le compte de l’Hexagone. Ici, comme ailleurs, la rébellion armée sert d’abord d’instrument de chantage pour forcer la main des tenants du pouvoir; ensuite, pour les dirigeants indociles, elle débouche sur la guerre avec ces massacres, ces viols et autres exactions qui se terminent enfin par un coup d’état.
Par le troisième « L », la France de Hollande vient de lyncher Bozizé en le faisant fuir de son pays comme un malpropre. Après l’avoir utilisé contre son compatriote Patassé, Bozizé devenu aujourd’hui indésirable est chassé, comme un moins que rien, de son pays.

Il n’a pas su tirer leçon de cette théorie des 3L appliquée avant lui, à Bokassa, Mobutu, pour ne citer que ces deux dictateurs d’Afrique Centrale.
Il faut retenir que la France, dans tous les cas, veille à toujours préserver ses intérêts.

La sixième et dernière leçon à tirer de la chute de Bozizé est donnée par la parole de Dieu qui enseigne que quiconque règne par les armes, périt par les armes. Bozizé, général de son état, a usé des armes pour faire souffrir les pauvres populations de la RCA et pour servir, en son temps, les intérêts de la France. C’est par les armes qu’il s’est installé au pouvoir et c’est encore par les armes qu’il s’y est maintenu pendant cette période des plus désastreuses pour les populations centrafricaines qui ne faisaient pas que tirer le diable par la queue, mais qui vivaient au quotidien l’enfer sur terre. Comment comprendre que ce pays dont le sous-sol est riche en matières précieuses et énergétiques soit parmi les plus pauvres du monde alors que ses dirigeants successifs imposés par la France sont parmi les plus aisés en Afrique? Bozizé est venu au pouvoir par les armes de la France, c’est au moyen de ces mêmes armes qu’il s’est enfui de la RCA.

Ces six leçons majeures sont un enseignement pour les autres dictateurs qui pullulent sur le continent noir, surtout dans les pays francophones. Ceux qui ont été imposés à l’aide de bombes et missiles de la France, qui continuent de tuer et de massacrer des populations, qui jettent en prison d’innocentes personnes civiles et militaires, qui pratiquent une justice aux ordres de l’exécutif, qui déportent manu militari des Présidents-patriotes, qui endettent de façon exponentielle ce qu’ils appellent leur pays et qui n’ont aucune assise populaire, devront s’attendre que les mêmes français leur appliquent tôt ou tard le troisième « L » c’est-à-dire les lyncher en les chassant du pouvoir comme des malpropres.

Auparavant, ces français auront pris soin de lécher les bottes de leurs pantins, de leur permettre de posséder des châteaux et des richesses en France et en …. Espagne avant de les lâcher pour d’autres assoiffés de pouvoir et d’enrichissement rapide et facile avant de les lyncher.
Au final, la pauvreté continue de gangréner leurs pays et la honte les accompagnera jusque dans leur sépulcre.
L’histoire entre la France et les dirigeants fantoches africains ne fait que se répéter. Que les dictateurs qui ont des oreilles et des yeux entendent et voient bien les manigances de cette France vorace. La chute de Bozizé le confirme bien. Bientôt, ce sera leur tour.

Une correspondance particulière de Nanwoulet. G. Simone

Mon, 01 Apr 2013 04:44:00 +0200

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