L’esclavage persiste en Mauritanie

Pour Messaoud Ould Boulkheir, qui s’est exprimé, ce lundi 21 mai, dans le cadre d’une activité de la Convention pour l’alternance démocratique (CAP) créée par trois partis d’opposition, le combat contre l’esclavage doit passer par une intervention énergique de l’Etat afin que celui-ci puisse faire appliquer la loi et traiter sérieusement et juridiquement tous les cas qui lui sont soumis. Il affirme par ailleurs que « l’esclavage existe bien en Mauritanie », et le nier « nuirait à son éradication », a-t-il affirmé.

Joint par RFI, Messaoud Ould Boulkheir estime également que la lutte contre ce phénomène doit être menée pacifiquement.

Il faudrait l’application de la loi dans toute sa rigueur

En Mauritanie, cela fait maintenant plusieurs décennies que de multiples organisations de défense des droits humains combattent l’esclavage dans le pays. Il y a d’abord le combat contre l’esclavage par ascendance : pratique ancestrale où on est esclave parce qu’on est fils d’esclave. Ce type d’esclavage dit traditionnel est pratiqué dans les campagnes et dans les villes. Il y a ensuite l’esclavage dit « moderne » : les maîtres hébergent et nourrissent leurs esclaves en échange d’un travail non rémunéré.

Joint par RFI, Bala Touré, secrétaire des relations extérieures de l’organisation Initiative du réseau abolitionniste (IRA) Mauritanie, a mis l’accent sur la maltraitance. Dans bien des cas, les victimes subissent de mauvais traitements, notamment les femmes esclaves qui « peuvent être violées dès l’âge de 12 ans ; lorsqu’elles ont des enfants avec le maître, celui-ci n’est pas tenu de les reconnaitre », a-t-il affirmé.
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Thu, 31 May 2012 04:30:00 +0200

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