Mediapart enfonce le clou : C’est Gbagbo qui a gagné aux élections de 2010

Que gagnent Mediapart et International Watch (http://www.interwatch.org/)en revenant sur la spoliation du Président laurent Gbagbo «par la communauté internationale » au profit de son adversaire Alassane Ouattara, et dont l’aboutissement est la sépulcrale date du 11 avril 2011 où l’ancien président de la République et ses collaborateurs sont arrêtés ; la mort de plus de trois mille civils (officiellement mais bien au-delà en réalité) ? la question peut paraître anodine surtout lorsque l’on sait désormais que celui qui dirige la Côte d’Ivoire se nomme Alassane Ouattara qui a la réalité du pouvoir d’Etat et non laurent Gbagbo. Mais au regard de l’actualité brûlante focalisée sur l’audience à la Cour pénale internationale (Cpi) de confirmation ou d’infirmation des charges le 13 août, prochain du Président déchu par la communauté internationale, ce retour sur les faits donne à réfléchir plus d’une fois sur ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire lors de l’élection présidentielle de novembre 2010. Laurent Gbagbo et les siens continuent de crier à l’injustice et Me Emmanuel Altit son avocat principal attend le 13 août, le jour du procès, pour faire la démonstration de cette vérité que la «communauté internationale» cache au monde entier, après l’avoir «abreuvé du discours» comme le dénonce Mediapart. En effet, le confrère en ligne se projette dans un futur proche et s’interroge sur ce qu’il adviendra des générations futures d’Ivoiriens sous l’emprise de la gouvernance Ouattara cautionnée par la communauté internationale. «Ils (les éléments de preuves compilés) confirment sans le moindre doute possible que le Président élu est Laurent Gbagbo et que ce qui se déroule actuellement est un scandale dont les futures générations ne manqueront pas de subir les conséquences». le “ce qui se passe actuellement” qui est «un scandale» n’est rien d’autre que la spoliation d’une victoire, suivie de l’arrestation et la privation de sa liberté d’un citoyen et ont pour «conséquences» les violations, (par les Frci – Forces républicaines de Côte d’Ivoire l’armée créée sous l’actuel chef d’Etat) des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire depuis l’avènement de M. Ouattara au pouvoir dans ce pays, après 22 ans de présence sur la scène politique ivoirienne parsemées de tentatives de coups d’Etat, de menaces insurrectionnelles et autres atteintes à la souveraineté nationale. Quant à ces conséquences que devront subir les futures générations si ce n’est déjà le cas, elles se résument essentiellement à la fracture sociale. Alassane Ouattara doit savoir qu’aucun Ivoirien pro-Gbagbo ne peut accepter ni tolérer ses massacres quel que soit le temps cela va durer.
En effet, comment ces Ivoiriens peuvent-ils réapprendre à «vivre ensemble » slogan cher au parti de Ouattara, le Rdr, peuvent-ils se pardonner ou pardonner ce que leur font subir Ouattara et les siens, sachant très bien qu’ils n’ont plus de droit dans leur propre pays ? Eux dont les proches continuent d’être arrêtés, emprisonnés, expropriés ? Voici comment s’exprime l’inquiétude prospective des confrères de Médiapart. Ces derniers ne sont pas sans savoir que la majorité des populations ivoiriennes est pour le président déchu laurent Gbagbo, un amour qu’ils ont et que tous les subterfuges de communication gouvernementale et internationale, les travestissements des faits et autres saupoudrages ne pourront affecter. S’il n’y a ni oubli ni pardon, quelle chance donner donc à une Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) mort née dont le principal animateur, Charles Konan Banny Premier ministre à une période du pouvoir Gbagbo, fut la main par laquelle la communauté internationale affaiblissait ce dernier ?
Simplice Allard in Le Temps
Tue, 09 Apr 2013 01:00:00 +0200
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