C’est un monsieur qui s’est dit choqué par ce qui lui arrive qui est venu se confier à nous. "Tenez, je renouvelle encore ma carte de séjour, chaque année. Comment puis-je être concerné par ce que Brigitte Kuyo prétend ?"
Après avoir brandi un document sur lequel est mentionnée une date de rendez-vous à la préfecture de police pour le renouvellement de son titre de séjour, Sankara poursuit : «Comment peut-on m’accuser d’être un agent au service de la France alors que je suis confronté à d’énormes difficultés pour régulariser ma situation en France ?".
Malgré tout, selon ses dires, cette accusation leur a valu d’écoper d’une suspension au sein du cabinet du directeur de campagne adjoint du candidat Laurent Gbagbo, chargé des Ivoiriens de l’étranger.
François Guina a été le premier à nous joindre quelques jours auparavant, pour nous annoncer qu’il avait été diffamé par la DDC de Laurent Gbagbo en France et qu’il comptait de ce fait déposer une plainte contre celle-ci. L’information concernant cette accusation n’a pas été infirmée par Brigitte Kuyo que nous avons interrogée à ce sujet.
De fait, tout est parti d’un mail que François Guina a envoyé à M. Gnamien Yao, relatif à une motion de soutien à Beugré Mambé, l’ancien président de la CEI, que Sylla Mamadou, le président de la CEI locale en France aurait cosigné avec d’autres présidents des CEI locales des pays suivants : États- Unis d’Amérique, Canada, Grande Bretagne, Chine, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne et Suisse.
À en croire François Guina, c’est pour dénoncer ce qu’il considère comme une "trahison" de la part Sylla Mamadou vis- à-vis du camp présidentiel, qu’il s’est empressé d’envoyer ladite motion au DNCA de Laurent Gbagbo, chargé des Ivoiriens de l’étranger ; le nom de Sylla Mamadou, le président de la CEI France, par ailleurs époux de Brigitte Kuyo, la directrice de campagne du candidat Laurent Gbagbo en France y figurant en bonne place.
Cependant, ce mail réexpédié par la suite aux DDC par Memel Manassé, le chef du cabinet du DNCA, arrivera avec l’adresse de François Guina qui a émis le courrier à l’origine du scandale.
Dès lors, pour Sylla Mamadou et son épouse qui a aussi réceptionné le courrier, il n’y a pas de doute. Le porte-parole de Gnamien Yao veut éventer cette affaire pour en tirer les ficelles à des fins politiques.
Ainsi, cette "tauperie" sera sévèrement sanctionnée par le couple Sylla qui va la faire payer "cash" à François Guina et à Koné Issa alias Sankara, considéré lui aussi comme un adversaire politique.
La guerre déclarée par François Guina va se poursuivre sur les bords de la lagune Ebrié
Selon Koné Issa alias Sankara, Brigitte Kuyo qui était en déplacement à Abidjan, les aurait diffamés à partir d’une histoire empruntée à une rumeur qui circule depuis un moment sur certains animateurs de la mouvance présidentielle en France.
Depuis le début des mouvements de mobilisation contre la rébellion en Côte d’Ivoire, certains leaders des associations pro-Gbagbo sont soupçonnés à tort ou à raison de travailler pour les services de renseignements français.
Par exemple, Abdallah Coulibaly (actuellement aux côtés de Gervais Coulibaly), Issa Koné Alias Sankara (actuellement président du grand nord pour Gbagbo en France) et François Guina (actuellement président de l’UMAD), pour ne citer que ceux-ci, sont-ils taxés par la rumeur parisienne d’être des agents au service des renseignements généraux français.
Avérée ou pas ? Les mis en cause quant à eux réfutent catégoriquement l’accusation et dénoncent un dénigrement qui vise à salir leurs images et à nuire à leurs carrières politiques.
C’est donc pour se blanchir de tout soupçon et pour dire leurs parts de vérité qu’ils ont sollicité le canal de notre portail pour s’exprimer.
Précisons surtout que bien avant tout ceci, nos efforts sont restés vains pour joindre M. Sylla Mamadou, en vue de l’entendre sur ce que ses détracteurs lui reprochent, à savoir, sa supposée participation à la rédaction de la motion de soutien à Beugré Mambé.
La seule fois, depuis l’éclatement de l’affaire qu’il il a eue à nous parler a été lorsque son épouse est revenue en France, après plus d’un mois passé à Abidjan. Il nous a alors fait savoir qu’il ne comptait pas s’exprimer là- dessus et que d’autre part, il n’avait de compte à rendre qu’au seul président Laurent Gbagbo.
Cependant, son épouse Brigitte Kuyo qui est intervenue à sa suite nous apprendra quand à elle que le président de la CEI-France aurait rédigé un démenti qui aurait été adressé par fax à la CEI. Cette communication aurait été lue, selon la DDC de Laurent Gbagbo en France, au cours d’une réunion interne de la CEI et n’aurait pas été amplifiée à cause du départ de Beugré Mambé qui aurait coïncidé avec la période de sa rédaction. "Beugré Mambé est parti avec le démenti" nous a-t-elle confié avec un brin d’humour.
Qu’on se le dise donc une fois pour toutes. Contrairement à ce que peuvent penser les thuriféraires de Brigitte Kuyo, ici, il ne s’agit pas de privilégier un camp au détriment d’un autre, mais plutôt, d’essayer de nous rapprocher de la vérité. Pour ce faire, il est indispensable que les points de vue des uns et des autres soient pris en compte. La démocratie (ce mot qui revient très souvent sur les lèvres) ne recommande-t-elle pas fermement la liberté d’expression?
La presse et les médias en général qui ont un rôle prépondérant à jouer dans la diffusion de la pensée se doivent donc d’être libres, indépendants, affranchis de toute pesanteur politique pour garantir la manifestation de la vérité, gage de l’expression démocratique.
Cela dit, les sorties irresponsables et puériles des collaborateurs de la DDC de Laurent Gbagbo en France, concernant notre démarche, dénotent de façon flagrante un mépris pour les valeurs qui fondent la démocratie.
La question à nous posée par ce proche de la DDC de Laurent Gbagbo en France, citée plus haut est donc insensée.
En effet, nulle part, dans notre entretien, Sankara n’a fait allusion à la vie privée de la DDC de Laurent Gbagbo en France ; à moins que le fait de dire que Sylla Mamadou est le mari de Brigitte Kuyo soit considéré comme un crime de lèse-Majesté !
Ce qu’on nous reproche en réalité, c’est le fait d’avoir donné la parole à un adversaire politique ; chose pourtant tout à fait normale, eu égard à ce qui a été dit précédemment.
Pour notre part, nous n’accepterons jamais d’être bâillonnés pour quelques motifs que ce soient. Pour la manifestation de la vérité, nos colonnes sont et resteront toujours ouvertes à toutes les sensibilités qui souhaitent exprimer leurs opinions.
Axel Illary
Sun, 04 Apr 2010 17:02:00 +0200
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