Nouveau gouvernement : du réchauffé ! / Ouattara prend la défense

On prend les mêmes et on recommence. Ou alors, on ne change pas une équipe qui gagne. C’est ainsi que pourrait se résumer le commentaire que l’on peut faire, relativement au gouvernement « Ahoussou Kouadio Jeannot », présenté officiellement le mardi 13 mars 2012, par le secrétaire de la présidence de la République, lui-même « bombardé » ministre d’Etat. Pour ainsi dire, le chef de l’Etat a tout simplement fait du réchauffé, reconduisant à leur poste, tous les membres de l’ancienne équipe de Guillaume Soro. Un changement, tout de même, qui ne saurait être anodin. Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara s’est attribué le ministère de la Défense, avec comme Délégué Paul Koffi Koffi. Il reste néanmoins que le format du nouveau gouvernement change.

L’équipe passe, dorénavant de 35 à 40 membres. De fait, au titre de la Présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly, secrétaire général de la présidence de la République, est passé ministre d’Etat. Marcel Amon Tanoh, directeur de cabinet a été lui aussi nommé dans les fonctions de ministre directeur de cabinet du président de la République. Téné Ibrahima Ouattara, connu sous le sobriquet de « photocopie », frère cadet du chef de l’Etat, s’est vu attribuer les fonctions de ministre chargé des affaires présidentielles quand Albert Agré, lui, est nommé ministre auprès du président de la République chargé des relations avec les Institutions de la République. On le voit, un changement radical de l’équipe était peu probable et pourrait même être contre-productif. Les circonstances dans lesquelles il est arrivé au pouvoir, les conditions de faillite quasi-totale dans laquelle était l’Etat de Côte d’Ivoire, ne pouvaient pas permettre au chef de l’Etat de véritablement, voire objectivement, évaluer ses ministres.

Après cette phase de mise en ordre, un réaménagement technique du gouvernement pourrait intervenir dans les six mois à venir. Par ailleurs, en seulement 9 mois d’exercice, un remaniement serait très mal perçu dans l’opinion. Il y a aussi que les échéances municipales et régionales approchent à grands pas. Il serait politiquement incorrect d’éconduire des ministres dont certains lorgnent les fauteuils régionaux ou municipaux. En les reconduisant, c’est une façon, peut-être, pour le chef de l’Etat, de donner une nouvelle chance à ceux qui n’ont pas pu donner le meilleur d’eux-mêmes.

Armand B. DEPEYLA in Soir Info

Wed, 14 Mar 2012 01:42:00 +0100

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