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    La Liberté d'Informer

    Origine des langues (1/2) : c’est en Afrique que l’homme a parlé

    ByLa Dépêche d'Abidjan

    Nov 20, 2021

    Et dire qu’il s’en trouve pour affirmer, en plein milieu de l’université de Dakar, que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » ! Pourtant, sur l’origine des langues, des chercheurs du département de psychologie de l’université d’Auckland viennent de publier simultanément deux études dans les magazines Science et Nature. La première question était : où sont apparues les langues humaines ? Réponse : en Afrique.

    Origines génétiques de l’homme : l’Afrique

    L’article qui pointe le continent noir comme origine probable de tous nos discours, y compris – triste revers de médaille – ceux vantant la supériorité de l’homme blanc, est signé Quentin Atkinson. Il s’est penché sur le point de départ de l’histoire des langues modernes : le lieu précis de leur apparition.

    Un des scénarios les plus probables – jusqu’à preuve du contraire, comme toujours en sciences – est celui d’une origine unique des langues, qui seraient apparues à peu près en même temps qu’Homo sapiens. On pense aujourd’hui que notre espèce est née il y a environ 100 000 ans, quelque part en Afrique subsaharienne, avant de s’éparpiller aux quatre vents sur les cinq continents. En désintégrant au passage les populations indigènes, dont les Neandertal en Europe.

    Cette origine africaine de l’homme moderne est appuyée depuis 2005 par plusieurs comparaisons génétiques entre les populations humaines. Ensemble, elles nous suggèrent le processus suivant :

    • Il existe une corrélation entre les différences génétiques mesurées entre les populations et leur éloignement géographique : plus les humains sont distants, plus leurs gènes divergent.
    • Les sapiens se sont sûrement répandus par à-coups de petites populations qui avancent puis s’isolent des autres, emportant à chaque fois un petit nombre de personnes, donc une faible diversité génétique : il y a moins de choix dans une poignée de 100 individus que dans un gros troupeau de 10 000.
    • L’expansion géographique s’est donc accompagnée d’une perte continue de diversité génétique, par isolements successifs de petits groupes.
    • On doit logiquement trouver la plus faible diversité dans les régions les plus récemment colonisées, et la plus grande diversité dans les zones proches de la naissance de notre espèce. Dans ces régions, la perte progressive liée au voyage n’a pas eu lieu.

    Et où trouve-t-on aujourd’hui le plus grand bazar génétique ? En Afrique subsaharienne, bien sûr. C’est donc là-bas que les données génétiques placent l’origine d’Homo sapiens. Il paraît même qu’au départ de leur odyssée planétaire, ils n’étaient pas plus de 10 000 !

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    Sun, 03 May 2020 19:36:00 +0200

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