Présidentielle. Une ressortissante Burkinabè a pu voter au premier tour
Adoptée par un couple français à l’âge de 5 ans
Mlle Ouedraogo-Petit, née à Gaoua, au Burkina-Faso en 1991, a fait l’objet d’une adoption simple cinq ans plus tard par un couple de Français. "En 1999, mes parents adoptifs ont fait une demande d’adoption plénière pour que je puisse devenir française. Mais mon père biologique, burkinabè, a refusé", a-t-elle indiqué.
A sa majorité, la jeune femme, étudiante à la faculté de lettres de Nancy, a entamé une procédure pour être naturalisée, mais l’administration a sursi à statuer, arguant du "caractère incomplet de (sa) situation professionnelle", dans une décision de juin 2011.
"A chaque fois que je vais à la préfecture, je me sens humiliée"
"Pourtant, j’ai fait ma "Journée d’appel de préparation à la Défense", en présentant mes papiers burkinabès. De même, j’ai pu faire un stage dans l’armée française, dans l’espoir de devenir réserviste", a expliqué Mlle Ouedraogo-Petit, qui pointe en revanche les difficultés pour passer le permis de conduire ou renouveler sa carte de séjour.
"Je vis en France depuis 15 ans, je ne suis jamais retournée au Burkina-Faso, cette situation est incroyable ! A chaque fois que je vais à la préfecture, je me sens humiliée", a déploré la jeune femme, qui a l’intention d’aller à nouveau voter dimanche prochain. La préfecture des Vosges, contactée par l’AFP, n’a pu donner d’explications sur la situation mercredi après-midi.
letelegramme.com
Thu, 03 May 2012 23:55:00 +0200
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