Prétendus contacts du Fpi avec des terroristes: Ahoussou accuse plutôt le RDR «Le groupe islamiste Ançar Dine est là. Ils sont là. Ils sont à Abobo»

Le pouvoir ivoirien et ses soutiens occidentaux ne manquent pas d’étonner, dans leur acharnement à décapiter le Front populaire ivoirien (Fpi). Un parti qui malgré l’emprisonnement de ses dirigeants, et l’exil forcé pour plusieurs autres, tient la dragée haute à ce régime dictatorial.

Englué dans toutes sortes de faux complots à l’échelle internationale. La dernière trouvaille, comme l’a indiqué récemment Mel Théodore, c’est le montage d’un grotesque et ridicule rapport confidentiel d’experts indépendants de l’Onu, qui accable des cadres pro-Gbagbo en exil. Ce rapport publié le samedi 6 octobre 2012 par Rfi, la «radio milles collines» de la France, accuse des pro-Gbagbo en exil d’être en contact avec des groupes islamistes et terroristes en Afrique. Ce, dans le but de déstabiliser le régime Ouattara.

Ledit rapport aurait été rédigé par un groupe d’experts des nations unies sur la Côte d’Ivoire. Le rapport de ce groupe, indique que c’est le groupe Ansar Dine, qui est actuellement présent dans le nord du Mali, qui a été contacté ces derniers mois, par les cadres pro-Gbagbo. Ce tissu de contrevérités est encore un prétexte tout trouvé par le régime d’Abidjan pour justifier l’Etat de terreur qu’il entretient en Côte d’Ivoire.

A la vérité, les cadres proches du Président Laurent Gbagbo, ne sont pas en contact avec les djihadistes d’Ançar Dine. La preuve a été donnée par le Premier ministre, Ahoussou Kouadio Jeannot. Ce dernier, lors d’une rencontre avec le bureau exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, il y a quelques mois, a levé un coin de voile sur les terroristes d’Ançar Dine. Il a clairement confié aux confrères présents à cette rencontre que cette organisation islamique est déjà à Abidjan. Tout précisément, dans la commune d’Abobo aujourd’hui abandonnée aux Frci. «Le groupe islamiste Ançar Dine est là. Ils sont là. Ils sont à Abobo», a confessé le Premier ministre devant ses hôtes.

Les journalistes étonnés n’ont fait que se regarder sans rien dire. Car la question est de savoir qui les a fait venir en Côte d’Ivoire ? Ahoussou n’aura malheureusement pas le courage de le dire. Mais c’est un aveu qui bat finalement en brèche tout ce ramassis de grossiers mensonges pondus par ce prétendu groupe d’experts de l’Onu qui selon les informations en notre possession, auraient été mandatés par le régime ivoirien, pour accabler le Fpi et ses cadres en exil. Tout le monde sait pertinemment que la commune d’Abobo, est le bastion réputé du Rdr avec sa milice dozo et Frci. Cette commune a fait également le lit du «commando invisible» de feu Ib et ses hommes qui ont tué et massacré plusieurs ex-Fds pendant la crise postélectorale. En Côte d’Ivoire, tout le monde sait qui est plus proche de ce mouvement terroriste qui sème la terreur au Mali. Ils sont à Abobo à l’initiative de plusieurs chefs de guerre. Le monde et l’Afrique ont été choqués de voir les membres de ce mouvements détruire monuments historiques et bien d’autres sites au Mali. C’est ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire après le 11 avril 2011. Plusieurs monuments de la ville d’Abidjan ont été détruits par les hommes du pouvoir…

Ahoussou devra un jour dire ce que ce mouvement terroriste fait à Abidjan. Et pourquoi l’Etat ne fait rien pour le chasser.

Fabrice Tété in Le Temps