Recensement général de la population et de l’Habitat : Le Fpi n’en veut pas

Le Front populaire ivoirien (Fpi, opposition) « invite à nouveau instamment le pouvoir à différer cette opération et à œuvrer avec responsabilité à la normalisation de la vie sociale et politique en Côte d’Ivoire » en réglant « la question de l’insécurité pour rassurer les populations, aujourd’hui traumatisées », indique le texte.
Le parti de M. Gbagbo estime que le gouvernement devrait « organiser le retour sécurisé des exilés et des refugiés », soutenant que « le recensement général de la population et de l’habitat répond à un souci régalien de disposer de données géo sociologiques exhaustives, fiables et détaillées ».
Dans une déclaration rendue publique le 27 décembre 2013, le Fpi avait appelé les autorités à « surseoir à l’opération RGPH 2013, non sans démontrer, force arguments à l’appui, que les conditions n’étaient pas réunies pour la réussite », rappelle le communiqué.
Le parti déplore « que le gouvernement, faisant fi des fortes réserves objectives qu’il avait émises dans cette déclaration, s’entête à vouloir organiser le recensement général de la population, au risque de bâcler cette opération hautement stratégique pour l’avenir du pays », ajoute le texte.
Selon le FPI, ce 4ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-2013), ne peut intervenir « dans un contexte sociopolitique d’insécurité généralisée, d’ostracisme, de traque et d’exil forcé d’une grande partie de la population ».
Pour l’ex-parti au pouvoir, « le recrutement des 30.000 agents recenseurs s’est fait sur des bases politico ethniques », ce qui pourrait compromettre « gravement la fiabilité et la crédibilité des données démographiques et socioéconomiques à recueillir ».
Le FPI « dénonce le dessein inavoué du pouvoir d’exclure une grande partie des ivoiriens de ce recensement (…) au profit des nouveaux immigrants qui sont massivement entrés en Côte d’Ivoire à la faveur de la guerre postélectorale, pour des visées électoralistes », poursuit la note.
L’Institut national de statistiques (INS), en charge de l’opération projette « entre 23 et 25 millions de personnes » qui devront être recensées pour un budget de 12,8 milliards Fcfa.

In Le Démocrate

Mon, 17 Mar 2014 01:36:00 +0100

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