Réconciliation nationale: Soro et Edjampan se contredisent – Notre Voie persiste et signe: Amoakon a bel et bien demandé le retour de Gbagbo
Koulibaly Doucy in NOTRE VOIE
Notre Voie persiste et signe: Amoakon a bel et bien demandé le retour de Gbagbo
«Je n’ai jamais dit de faire revenir Gbagbo». C’est en ces termes que M. Amoakon Edjampan Thiémélé, vice-président du Pdci-Rda et président du conseil général d’Abengourou, a tenté de se renier dix jours après que Notre Voie lui a accordé sa Une. Pour le faire, il a convoqué les journaux proches du Pdci et du Rdr. Et pourtant, M. Amoakon a bel et bien tenu les propos que nous avons rapportés. Nous sommes d’autant plus formels que nous détenons l’enregistrement avec lequel nous pouvons le confondre à tout instant et devant n’importe quelle instance. « Gbagbo est un pion essentiel dans ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Et donc pour la réconciliation, il faut l’entendre, le voir et le ramener pour qu’il donne un coup de pouce à la réconciliation », avait-il déclaré. Répondant à la question d’un journaliste qui lui demandait s’il approuvait l’initiative de Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), d’aller rencontrer Laurent Gbagbo à La Haye. Nous n’aurions pas réagi si M. Amoakon n’avait pas tenté de dénigrer notre journal en faisant croire que nous lui avons prêté des propos et que nous n’en serions pas à notre premier coup en son encontre. On comprend que le vice-président du Pdci-Rda veuille rassurer son camp après ses propos qui ont dû choquer les plus extrémistes d’entre eux, mais on ne peut accepter que cela se fasse au détriment de la crédibilité de notre journal.
Cette volte-face ne nous surprend guère. Puisque nous sommes habitués à ce genre de pirouettes de la part de certains hommes politiques qui n’ont pas toujours le courage d’assumer, en tout lieu, les propos qu’ils tiennent. Surtout quand ils sont rappelés à l’ordre par leurs alliés ou les membres de leurs familles politiques. Nul n’ignore qu’après un moment où tout est parti dans tous les sens, la coalition au pouvoir a entamé une opération de recadrage de ses cadres dont les sorties menaçaient la cohésion du clan. Alors, ce sont les journalistes qui n’ont fait que rapporter les propos qui deviennent les boucs-émissaires.
Il y a quelque temps, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, lui-même, avait tenté maladroitement de rejeter la responsabilité de la création de l’idéologie du rattrapage ethnique sur les journalistes. Mais il a dû se rendre compte que personne n’a cru à son histoire.
Augustin Kouyo in NOTRE VOIE
Sat, 07 Jul 2012 09:45:00 +0200
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