Report du procès contre l’ex-Président ivoirien Un nouveau répit pour Gbagbo

Prorogation de l’audience de Gbagbo

Hier matin, la nouvelle est tombée. La CPI a reporté l’audience de confirmation de charges contre Laurent Gbagbo qui devait avoir lieu le 13 août 2012. Soir Info nous dit le pourquoi de ce report. Il s’agit d’une question de santé. Selon les explications de la CPI, l’ex-chef d’Etat ivoirien a subi un examen médical, le 26 juin 2012, sur la demande de ses avocats dans le but « d’évaluer son aptitude à participer à la procédure portée contre lui ». Les résultats de cet examen doivent être analysés par le procureur Fatou Bensouda et les avocats de Gbagbo, respectivement le 13 et le 21 août 2012. Une nouvelle dont se réjouit un membre du collectif d’avocats de Gbagbo. « Nous sommes contents qu’enfin on reconnaisse que notre client a été l’objet de mauvais traitements », a dit Me Jean Serge Gbougnon. De ce fait, L’Intelligent d’Abidjan demande : « Gbagbo serait-il très malade ? ». Si les rapports médicaux sont classés confidentiels, le journal avance que le prisonnier ivoirien de La Haye aurait piqué une crise d’épilepsie et souffre également d’arthrose et de lombalgie. Le Patriote aussi s’est interrogé, mais sur la vraie motivation des pro-Gbagbo et des avocats. « Veulent-ils libérer vraiment Gbagbo ? ». Pour lui, tout ce monde veut gagner du temps parce qu’il sait que les carottes sont cuites pour Gbagbo et qu’il est clair qu’il n’échappera pas à une lourde peine. Cependant, Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI qui a été interviewé par le journal relève que « le report ne veut pas dire que Gbagbo est malade ».

Une déclaration loin de satisfaire Notre Voie qui a écrit à la Une : « La CPI désormais convaincue : Ouattara a torturé Gbagbo ». Selon Me Gbougnon, le rapport des experts médicaux mandatés par la CPI atteste que "le président Laurent Gbagbo a été effectivement torturé lors de sa détention au nord, à Korhogo". Cette décision, a-t-il dit, confirme les notifications de la défense de Gbagbo selon lesquelles notre client a été torturé à Korhogo ». Ce deuxième report de l’audience de confirmation de charges est, pour Aujourd’hui et Le Quotidien d’Abidjan, les signes avant-coureurs « d’une relaxe pure et simple de Laurent Gbagbo ». Ils expliquent que des tractations sont en cours pour aboutir à cette libération.

Ouattara lance les travaux de l’autoroute de Grand-Bassam

« Ouattara transforme le rêve en réalité », titre en grande Une Fraternité Matin au sujet de l’autoroute de Grand-Bassam dont le lancement des travaux a été fait, hier, par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. « La question de la route est au cœur de nos préoccupations. Nous avons conscience de son impact sur la vie socio-économique », a-t-il dit en ajoutant que « Grand-Bassam sera plus moderne et plus belle ». C’est pourquoi Le Patriote dira : « avec Ouattara, c’est du concret ». Il explique que le président avait promis cette autoroute aux rois de cette ville lors de la campagne électorale. Cet ouvrage sera réalisé par des Chinois, ce qui étonne Notre Voie. Car il indique que du temps de Gbagbo, le camp Ouattara qualifiait de « chinoiseries » les travaux de construction de la capitale politique, Yamoussoukro.

Tuerie de Nahibly et à Sanégourifla

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), membre de la coalition au pouvoir, a condamné les tueries dernières à l’ouest du pays et réclamé des enquêtes. Il s’est « inquiété vivement des informations persistantes tendant à accréditer le convoyage d’immigrants clandestins armés pour l’occupation intempestive de nos forêts et plantations au mépris du droit des propriétaires terriens et des exploitants qu’ils expulsent et assassinent », rapporte le Nouveau Réveil. A propos de l’attaque du camp de Nahibly, Notre Voie et Aujourd’hui affirment que « l’ONU et Ouattara ont menti », car « 47 corps ont été formellement identifiés ». Si selon Kenneth Blackman, porte-parole adjoint de l’ONUCI, un rapport préliminaire sur les tueries sera publié la semaine prochaine, des recherches effectuées par des ressortissants de la région leur ont permis de produire une liste de 47 personnes tuées, avec leurs noms complets et leur village, notent-ils. Des cadres Wê, quant à eux, ont demandé dans Le Patriote que « les coupables avérés et d’autres fauteurs de troubles soient démasqués et présentés à la justice » tout en accusant le FPI et ses cadres de Duékoué d’être à la base de cette tragédie.

Par CÉSAR DJEDJE MEL in linfodrome.com

Mon, 06 Aug 2012 02:41:00 +0200

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