juin 8, 2023

Tribunal d’Abidjan / Affaire « Le Nouveau courrier » : La liquidation du Procureur Tchimou en marche…

Photo : DR
L’hommage du procureur Tchimou à Pohé

Au moment où les relations entre le Procureur et la presse ivoirienne étaient tendues, l’arrivée de Pohé à ses côtés a permis à celui-ci de se réconcilier avec les journalistes. A preuve toutes les activités du procureur ont eu ces derniers temps des échos favorables au plan national et international grâce au carnet d’adresse très riche de son conseiller en communication. Au cours d’une conférence de presse au palais de justice au Plateau, Tchimou Raymond n’a pas manqué de saluer le professionnalisme dont fait preuve le président de la Conférence Nationale des Directeurs de Publication de Côte d’Ivoire. ‘’Je veux vous familiariser avec la justice de sorte que vous soyez plus proches de nous. C’est pour cette raison que j’ai choisi de travailler avec un des vôtres qui est M. Patrice Pohé. Il me le rend si bien et j’ai constaté que depuis qu’il est là, le courant passe bien entre vous et nous. C’est ce genre de collaboration que j’ai toujours souhaité avec la presse’’, déclarait Tchimou Raymond. C’était lors des conclusions de l’enquête sur l’affaire Beugré Mambé en Février 2010.

Pohé au-dessus de tout suspçon

Les ennemis du Procureur au sein même du Palais de justice d’Abidjan n’ont-ils pas organisé toute cette machination pour avoir sa tête, le liquider, et le discréditer vis-à-vis du Président de la République et de l’opinion nationale et internationale. Casser du Tchimou serait à n’en point douter leur premier objectif. Raison pour laquelle ils veulent le fragiliser à travers l’arrestation de son Conseiller en Communication Patrice Pohé. Qui servait jusque là d’interface entre lui et la presse nationale et internationale. Le cas Patrice Pohé qui jusque là bénéficie de la présomption d’innocence doit nous interpeler en se sens que la matérialité d’un délit se détermine par la présence de 3 éléments clés à savoir : La volonté morale de commettre l’infraction : « Je ne pense pas depuis plus d’un an et demi que je suis au service du Procureur de la République avoir fait quelque chose qui puisse entamer ma moralité » explique le mis en cause.

Les faits, « J’ai ne suis ni de près, ni de loin concerné par le document incriminé, à savoir le réquisitoire du parquet publié dans « Le Nouveau courrier » ajoute-t-il.

Les preuves, « Aucune preuve matérielle n’a pu être établie depuis. On se fonde sur des allégations. Au total, je ne saurai être traité comme un voleur de documents. C’est grave et insultant pour ma personne ». Au regard de tout ce qui précède, l’on peut dire sans se tromper que Tchimou Raymond a été poussé à la faute. En garde à vue à la police criminelle depuis mercredi 21 juillet 2010, Pohé Patrice journaliste professionnel sera présenté à un juge aujourd’hui. L’on parle d’une jonction des deux procédures pouvant prolonger la détention de Pohé Patrice jusqu’à lundi, date du délibéré au sujet des confrères de Le Nouveau Courrier. Concernant M. Pohé, il n’y a pas encore eu d’audience publique, ni de procès, tandis que le procès concernant les débats, est terminé au sujet des trois journalistes. Vivement lundi !

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan / Dosso Villard et Joël Touré

Encadré (1)

Si Patrice Pohé est coupable…

Si Patrice Pohé est coupable, il sera bien difficile pour les justiciables de continuer à faire confiance à un Procureur qui, sans enquête approfondie, a mis en prison des journalistes parce qu’ils ont refusé de révéler leurs sources. On sera en face d’un procureur à qui on peut reprocher de ne s’être pas entouré de collaborateurs rigoureux. Si Patrice Pohé est coupable, les membres du Parquet mécontents de voir un journaliste occuper un bureau de procureur au Palais de justice auront raison de Tchimou enfin, à qui ils reprochaient d’avoir permis à un intrus qui plus est un journaliste, de fouiner dans leurs affaires. Ils n’étaient pas nombreux ceux qui appréciaient ce journaliste affable, qu’il accusait de se considérer comme magistrat, de chercher à voir clair dans tous les dossiers, et de trop plaider la cause des journalistes auprès de Tchimou et dans les commissariats. Si Patrice Pohé était le coupable, il roulerait carrosse. Ce qui n’est pas du tout le cas, pour le collaborateur de l’un des hommes les plus puissants de Côte d’Ivoire. Car après le chef de l’Etat et le Premier ministre, Raymond Tchimou fait partie des hommes les plus puissants du pays. Etre à ses côtés, ouvre des portes et peut rendre riche. Tout le monde sait que Patrice Pohé est plus un homme de conviction qu’un homme d’argent. Mais pour que la culpabilité de Patrice Pohé soit établie de façon indiscutable, il faut bien que les trois journalistes passent aux aveux et confirment qu’il est bel et bien l’auteur du vol de documents

Charles Kouassi

Encadré (2)

Patrice Pohé entendu pendant plus de trois heures, hier

Arrêté le mercredi 21 juillet 2010 dans les locaux de la Police Judicaire, Pohé Patrice, président de la Conférence nationale des Directeurs de publication de Côte d’Ivoire (CNDPCI) et par ailleurs conseiller en communication du Procureur de la République, a été entendu pendant plus de trois (3) heures par le commissaire Gogoua, dans les locaux de la police criminelle, sur ce qui convient d’appeler désormais l’affaire de ‘’vol de documents administratifs’’. Selon, le prévenu Patrice Pohé, son audition a porté sur des questions à savoir ‘’s’il monnayait ses services avec les journalistes dans le cadre de la communication du Palais de justice d’Abidjan-Plateau’’. Pour notre confère, la réponse est non. Il ne se reconnaît pas dans toutes les allégations portées contre sa modeste personne de serviteur loyal du Procureur de la République. Il a reçu la visite de Me Alain Callé Gnosset, avocat à la Cour qui est venu se constituer pour sa défense. Longuement, Pohé a échangé avec son conseil qui lui a prodigué des conseils quant à l’attitude à tenir. En outre, un juriste qui a requis l’anonymat a expliqué que le procureur de la République, Tchimou Raymond a formulé les charges de ‘’vol de documents administratifs’’ dans l’affaire de ‘’ Le Nouveau Courrier’’ mais en réalité, c’est une ‘’violation du secret d’instruction’’ qui doit être retenue contre les prévenus. Dans le cadre de cette affaire, Patrice Pohé est victime de suspicion illégitime en tant que journaliste. Car selon des indiscrétions, le parquet pense que seul un journaliste est capable de ce genre de réflexe

M. Ouattara

Fri, 23 Jul 2010 08:13:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy