Violations massives des droits, fonctionnement hors-la-loi, impunité, prime à la violence : Côte d’Ivoire, un Etat loubard !

La Côte d’Ivoire est dirigée, depuis le 11 avril 2011, par le Rdr. Désormais, elle porte les costumes d’un pays où les citoyens ne jouissent d’aucune protection. Où la vie est rythmée par les emprisonnements, l’exil, les expropriations et autres violations de droits. Tout simplement parce que la Constitution est foulée aux pieds.
«Notre devoir sera d’être un modèle promis à l’humanité…». Les Ivoiriens sont très loin de cette «destinée» inscrite dans l’hymne national du pays. Et pour cause. Avec les dirigeants actuels, ils expérimentent un Etat peu soucieux de la légalité, un régime préférant la force à la loi. Dans le jargon ivoirien, on parlerait de régime loubard, à l’image de cette catégorie de personnes qui font tout et obtiennent tout par leurs biceps. Comme les loubards dont l’avènement date de l’époque du Premier ministre de feu Félix Houphouet-Boigny, Alassane Ouattara, le régime Rdr est abonné aux violations massives des droits et libertés. Ce manquement se manifeste de diverses manières.

Le record des persécutions

Sous Alassane Dramane Ouattara, la Côte d’Ivoire n’est plus vivable. Du moins pour une grande partie d’Ivoiriens. Une fois le président Laurent Gbagbo renversé, tous ses parents, sa mère, son épouse, ses enfants, ses anciens collaborateurs et tous ceux qui sont supposés être proches de lui, ainsi que ses sympathisants subissent la haine de ceux à qui la France a cédé le «trône». L’actuel chef de l’Etat a ordonné la déportation de son «frère» «Laurent» à La Haye. Il a fait mettre son épouse Simone, leur fils Michel en prison. Foulant ainsi aux pieds la Constitution ivoirienne qui prescrit que «la personne humaine est sacrée» et que tous les êtres humains «jouissent des droits inaliénables que sont les droits à la vie, à la liberté… et au respect de leur dignité» (article 2 de la Constitution). Simone et Michel Gbagbo sont en prison sans même savoir quand ils passeront devant le juge. Ce qui est une transgression de la loi fondamentale qui dit que «les droits de la personne sont inviolables».
A côté des détentions arbitraires, le régime loubard contraint une multitude d’Ivoiriens à l’exil. Parmi eux se trouvent la mère de Laurent Gbagbo, ses frères et sœurs, et ses enfants. Faut-il rappeler ce qu’attestent les organisations de défense de Droits de l’Homme dont les rapports font état de cellules secrètes de torture ? Ces traitements d’un autre âge infligés aux Ivoiriens ont déjà fait de nombreux morts aussi bien dans les prisons que dans leur exil et dans les cellules secrètes de torture. Amnesty International et d’autres organisations ont, par exemple, publié l’histoire d’un policier mort torturé à l’électricité. Leurs rapports sur le massacre des réfugiés du camp de Nahibly et des fosses communes de l’ouest sont d’actualité. Et pourtant, «toute sanction tendant à la privation de la vie humaine est interdite», au sens de la Constitution ivoirienne.
C’est le cas de le dire, les individus expérimentent donc, sous Ouattara, un Etat loubard qui agit par la force, sans souci de la légalité. Mais, en regardant aussi le traitement réservé aux institutions, on se rend compte qu’elles sont aussi objets de violence. Les exemples sont légion. Les plus frappants sont incontestablement les procédures de renouvellement du Conseil constitutionnel et du Conseil économique et social. Ces différentes procédures ne respectent aucune démarche du droit positif. Bref, par ses pratiques d’un autre âge, le régime en place montre très clairement qu’Alassane Ouattara n’est pas un légaliste. Cette défaillance a des conséquences imparables et crée un système qui accorde des faveurs aux hors-la-loi.

La saga des hors-la-loi et la prime à la violence

Pourquoi Laurent Gbagbo et des cadres comme Pascal Affi N’Guessan, Sokouri Bohui, Simone Gbagbo, Alcide Djédjé, Henri-Phillipe Dakoury Tablet et autres sont-ils en prison ? Le pouvoir répond que ces personnalités sont poursuivies pour crimes économiques, crimes de sang, faits commis dans le cadre de la crise postélectorale. Et qu’il ne peut tolérer l’impunité. Mais quel est le sort réservé aux rebelles de 2002 qui ont violé, égorgé, assassiné en masse des Ivoiriens ? Et quel est le sort de ceux qui ont entrepris de conquérir le pouvoir par les armes, alors qu’on attendait le résultat du second tour des dernières élections présidentielles? La réponse : Guillaume Soro, le chef de la rébellion de 2002, est bombardé président du parlement, alors qu’il n’avait pas encore l’âge requis. Les chefs de guerre avec lesquels il a mené la croisade meurtrière contre la Côte d’Ivoire sont aujourd’hui à la tête de l’administration. Tous ceux qui ont cassé les agences Bceao de l’intérieur du pays, qui ont organisé le trafic du diamant ivoirien… jouissent tranquillement des fruits de leurs forfaits. La confrérie dozo continue allègrement les forfaits commencés par les anciens rebelles. Ils frappent, en appui aux Frci et aux supplétifs, tous ceux qu’ils ont envie d’agresser. Le pouvoir encadre leurs méfaits. Ils exproprient et pillent dans l’arbitraire le plus primaire. C’est un peu le partage du gâteau Ivoire. Les grands, eux, Alassane Ouattara les a récompensés. Ben Laden, Wattao et autres paradent au sommet de l’Etat. Parce qu’avec un régime qui ne respecte pas la loi, les hors-la-loi sont rois.

Armand Bohui bohui
In Notre Voie
armand@yahoo.fr

Mon, 01 Apr 2013 04:06:00 +0200

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