Le pangolin en détresse : Alourdir les peines juridiques pour freiner son extinction
Pourtant, la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d’Extinction (CITES) avait interdit toute commercialisation de l’animal. Sa vente illégale vers certains pays d’Asie reste, malgré tout, en forte progression. Les espèces asiatiques de pangolin sont devenues rares. Elles sont désormais classées au mieux « en danger » et au pire « en danger critique d’extinction » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Selon le procureur de la République, Richard Adou, toutes les procédures de cette affaire sont « pendantes devant le tribunal de première instance d’Abidjan». Et déjà « une vingtaine de personnes incarcérées et ce n’est pas fini, le juge d’instruction n’a pas encore achevé sa mission ».
Les trafiquants arrêtés encourent une peine de 12 mois de prison ferme, assortie d’une amende allant de 3000 à 300.000 Francs CFA, selon l’article N°65-255 du 4 août 1965 relatif à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse de la Côte d’Ivoire. Cette loi connaitra selon nos sources, une révision avec des peines allant de 10 à 20 ans de prison ferme et d’une amende de 10.000.000 FCFA à 100.000.000 FCFA pour toute infraction concernant les espèces inscrites en annexe 1.
Les peines encourues pour cette infraction sont fixées par l’article 761 du nouveau code pénal : «La destruction et la commercialisation, directe ou indirecte, sans droit d’espèces animales ou végétales protégées en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et des conventions internationales auxquelles la République du Togo est partie est punie d’une peine d’un (1) à cinq (5) ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million (1.000.000) à cinquante (50) millions sans préjudice de toute autre disposition du présent code»
Le trafic des espèces fauniques conduit non seulement à l’extinction de nombreuses espèces animales, mais aussi va au-delà de la destruction de la biodiversité. Le coronavirus sauvera-t-il le pangolin ? L’annonce par la Chine d’une interdiction « complète » du commerce et de la consommation d’animaux sauvages est une bonne nouvelle, mais devra être confirmée sur la durée. Cela va permettre de laisser les espèces sauvages tranquilles dans la nature faire partie de l’écosystème. (EAGLE-Togo)
Nicolas Koffigan E. ADIGBLI
Journaliste, Maître en Communication
Directeur Aspamnews, DP "Le Nouvelliste"
tél: (228) 90862116/99282717
Facebook: Nicolas Koffigan, Skype:nicokoff
Thu, 11 Jun 2020 19:15:00 +0200
0