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    La Liberté d'Informer

    Côte d’Ivoire – Élection 2025 : que l’opposition fasse bloc maintenant

    ByLa Dépêche d'Abidjan

    Juil 24, 2024
    Ivoiriennes, Ivoiriens, chers Amis !
    Comme vous tous, nous ne pouvons que constater que notre pays baigne ces derniers temps dans une atmosphère sociale plutôt lugubre, et les gesticulations du même petit carré de griots et hérauts du RHDP qui ne parviennent plus à dissimuler leurs propres inquiétudes et angoisses ne trompent personne.
    Oui, leur candidat naturel, universel et invincible, dont le nom et les œuvres devraient même mettre au dessus de toute compétition,  reste grandement “accro” à des séjours qui se multiplient à l’infini, au pays des toubabs, ces grands toubibs devant l’Eternel.
    Et, ce n’est pas le changement climatique qui nous prive depuis plus d’un mois du soleil ardent qui nous est coutumier, qui contribuera à donner un peu de couleur à la morosité qui est désormais notre lot quotidien, depuis que le Président Alassane Ouattara est aux commandes.
    Dans la Côte d’Ivoire de juillet 2024, tout le monde sait que le pays, comme ses hommes, va mal, très mal même, et toutes les dénégations et fanfaronades du quintet de vociferateurs officiels, plus stressés et inquiets que le public en face d’eux, n’y changera rien.
    Mais, Ivoiriennes et Ivoiriens, redressons quelque peu l’échine et mettons en avant, à la place de la résignation qui plombe si lourdement nos volontés, un minimum de pragmatisme et d’esprit de réalisation.
    Ce n’est pas pendant les 13 mois qui nous séparent des élections présidentielles d’octobre 2025, que nous pouvons espérer que notre sort à tous connaîtra quelque amélioration que ce soit.
    Oui, les aliments resteront toujours à un prix élevé, l’électricité, dont le prix vient d’être relevé de 10% officiellement, mais jusqu’à 30% dans la grande moyenne, est promise augmenter encore ; nous paierons tous une carte CMU encore plus universelle, mais que la pharmacie la plus proche de notre domicile refusera d’accepter ; les transports resteront chers pour la moyenne puisque les prix du carburant à la pompe n’indiquent pas encore que la Côte d’Ivoire produit du pétrole et du gaz au delà de ses besoins propres ; et si l’on n’a pu “tracer”que 2 à 3 champions nationaux de l’entreprenariat, en catégorie poids plumes, en plus d’une année, nous n’avons pas le droit de rêver à une baisse du chômage, en particulier chez les jeunes.
    Tenons nous en là pour le diagnostic, qui est d’ailleurs inutile puisque celui qu’il devrait interpeller et indisposer en premier est celui qui est plus souvent dans les cieux qu’aux bords des lagunes Ebrié à Abidjan et Aby à Assinie.
    Ce qui doit désormais être notre souci quotidien, c’est comment faire basculer ce pouvoir Ouattara à l’occasion des élections présidentielles qui arrivent.
    Ce sont des élections à gagner, et, donc, où il faut battre le RHDP/RDR qui, lui, non seulement a poursuivi un plan de prédation des luttes électorales depuis même avant que Alassane Ouattara n’accède au pouvoir en 2010/2011, mais a développé et consolidé sa toile ces quinze dernières années.
    Et l’ingénierie politique du système RHDP/RDR pour s’assurer la victoire le plus longtemps possible a finalement conçu la Commission Électorale Indépendante (C.E.I) dans sa facture présente.
    Des organisations de la société civile, qui ont pris pour domaine d’action privilégié les élections et leur suite, s’accordent toutes à dire qu’en Côte d’Ivoire, depuis les années 2015, tous les bureaux, les cellules et autres démembrements de la Commission Électorale Indépendante (C.E.I), ont leur organe de direction en majorité constitué de militants du RDR/RHDP, disciplinés et aux ordres.
    Plutôt que de chercher un énième remède au même mal, le moment n’est il pas venu de réfléchir à concevoir, et proposer, avec la participation et l’adhésion de tous, à un système d’élections autres, étude et analyse faite de ce qu’ont expérimenté de nombreux pays d’Afrique Noire qui ont admis que le Ministre de l’Intérieur devrait être désaisi de cette part de la souveraineté d’état ; pour la voir attribuer à une instance à tous les égards Indépendante et autonome du pouvoir exécutif et du Chef de l’Etat ?
    Cette grande mission d’intérêt national, ce grand challenge à gagner avant que nous n’arrivions aux bords des élections de 2025, est à prendre en mains dès aujourd’hui, dès ce jour même.
    Le PDCI-RDA du Président Tidjane Thiam et le PPA-CI du Président Laurent Gbagbo sont d’office partie prenante et aux premiers rangs par rapport à leur présence sur la scène publique nationale et au fait qu’ils ont déjà eu à exercer le pouvoir d’Etat et sont les deux leaders naturels de l’opposition Ivoirienne.
    Il serait indécent et mal inspiré de leur suggérer comment battre le rappel de tous et se répartir les tâches.
    Qu’ils retiennent que le seul fait pour les Ivoiriens de les savoir unis et déterminés à travailler ensemble suffit à les mobiliser et rallier !
    Nous les invitons à obtenir que la grande plate-forme de toute l’opposition frappe officiellement à la porte du Chef de l’Etat, via son Ministre de l’Intérieur, et obtienne que la première séance d’échanges se tienne avant fin août 2024. Le dialogue politique de 2021 n’a pas à être évoqué puisque, il a largement échoué à établir la confiance de tous les protagonistes au processus.
    A la barre de notre exigence, nous assurons ces deux poids lourds de la scène publique ivoirienne de la totale disponibilité de la quasi totalité des partis politiques et organisations de la société civile se reconnaissant d’opposition au RHDP du Président Alassane Ouattara ; ces derniers sont prêts à payer leur part à l’œuvre commune, et nous savons que tout le travail préliminaire est déjà effectué et validé de part et d’autre.
    Tous agréent que cette tâche commune d’intérêt national ne doit en rien être reliée aux éléments et crises des décennies récentes de notre histoire qui ont conduit aux nombreuses et inutiles divisions des forces politiques. Nous faisons promesse à l’opinion publique ivoirienne de la tenir informée de toutes les évolutions de ce dossier qui compte beaucoup pour le pays et ne laisse personne indifférent.
    Que vive la Côte d’Ivoire !
    Abidjan, le 24 juillet 2024
    Ministre Kobena I. ANAKY 
    Président du MFA
    Retrouvez La Chronique du Président Kobena I. ANAKY  tous  les mercredis sur www.ladepechedabidjan.info
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